Monseigneur Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances et d’Avranches, a adressé déjà son message de Pâques :
“Nous doutons parfois de nos promesses. Des expériences malheureuses ont entamé notre confiance en elles : rupture dans une relation d’amour qui pourtant s’était engagée dans la fidélité ; trahison d’un ami ; déception face à un travail ou des études qui n’ont pas tenu leurs espérances ; triste banalité de promesses électorales sans avenir.
Cette déception est aussi parfois celle des croyants quand ils ont l’impression que Dieu, qui pourtant prétend combler la vie des hommes, les abandonne à leurs propres malheurs. Dans notre monde, Dieu n’en finirait-il pas de fuir devant la souffrance des hommes ?
Mais il y a Pâques ! Pâques est la fête de la promesse. Elle est le signe donné aux hommes que Dieu tient parole. La résurrection de Jésus crucifié est le signe que Dieu honore sa promesse en donnant sa vie, la vie d’éternité, aux hommes qui aiment, et cela, malgré tout ce qui peut s’opposer à elle, le mal et la mort.
Le Christ est ressuscité, et c’est donc vrai que nos existences ne sont plus condamnées à la mort ! C’est donc vrai que l’amour en nous est fort, plus fort que le mal et la mort ! C’est donc vrai que tous ceux et celles qui vivent en se donnant ont trouvé le chemin de l’épanouissement du ciel !
La promesse de Dieu aux hommes est devenue réalité en Jésus. Que cette Bonne Nouvelle redonne confiance aujourd’hui à tous les déçus de la promesse. Alléluia !
Joyeuses fêtes de Pâques à tous !”
Pourquoi confondre espoir terrestre et espérance d’éternité?
Il ne faut surtout pas confondre espoir terrestre et espérance d’éternité! D’ailleurs peut-on avoir vraiment de l’espoir à court terme donc terrestre, sans l’espoir d’éternité donc d’espérance? L’espoir est mortifère, l’espérance est vie. C’est un peu le “il n’est pas nécessaire de croire à la victoire, pour entreprendre”.
La question n’est pas de confondre, ni de dissocier, mais de bien différencier les deux pour qu’il y ait une réelle complémentarité. L’un ne va pas s’en l’autre, l’Espérance se gagne par les mérites et la grâce, l’espoir sans espérance rend faible devant les épreuves indissociables de notre condition humaine imparfaite. L’espérance sans l’espoir nous rendrait fataliste et nous empêcherait d’exercer au mieux notre libre arbitre en combattant les épreuves terrestres, avec la grâce de Dieu, pour gagner notre salut.
Le Christ-Dieu est venu nous accompagner dans nos souffrances terrestres, complétant le travail de la Création, en souffrant comme un homme avec Ses créatures. S’Il ne l’avait pas fait nous n’aurions pas été Ses créatures au sens complet mais les créatures d’un Dieu lointain. Il n’aurait pas montré sa proximité avec nous, son amour et sa bonté incommensurables. Il ne nous aurait pas montré qu’il était Tout et aussi ce Dieu qui a renoncé à son pouvoir divin pour se faire crucifier pour nous, comme un criminel, avant de ressusciter, en nous montrant le chemin de la Rédemption. Le Christ s’est mis à notre niveau en nous fortifiant dans notre misérable condition humaine, nous avons beaucoup de chance.
On se poserait moins de question si nous étions cailloux! Cela se mérite d’être les Créatures de Dieu et sans peine, point de mérite, et sans mérite point de salut. Réflexions d’une catho lambda, pas d’un théologien!
“des études qui n’ont pas tenu leurs espérances” : c’est peut-être pour évoquer la déception devant des études qui apparemment ne mènent à rien dans une conjoncture économique ou sociale particulière? La figure de style associant études et espérances révèle la disproportion et montre l’essentiel: trop d’espoirs dans un avenir terrestre radieux et sans échec, occulte l’espérance. Enfin c’est comme cela que je comprend la phrase.