Le P. Alain Thomasset, professeur de théologie morale au Centre Sèvres (Paris) (voir sa biographie ici), écrit, désapprouvant le maire de Fontgombault :
“Marier des homosexuels, est-ce un péché ?
Non. En tant que chrétien, un maire peut personnellement désapprouver la loi sur les mariages homosexuels, mais en tant qu’élu et officier public il a aussi des obligations par rapport à la loi qui s’impose à tous et dont il doit faire respecter l’application. Dans la tradition catholique, la présomption en faveur de la loi éditée par l’autorité légitime est toujours première puisqu’elle est censée préserver l’ordre public et servir le bien commun. Il faut donc de graves raisons pour ne pas la suivre. […] Il ne faudrait pas qu’une légitime opposition à une loi entraîne la communautarisation de la société où chacun réclame des exceptions à la loi en fonction de sa communauté d’appartenance (juifs, musulmans, chrétiens, etc.). Un usage immodéré de la désobéissance catholique risquerait d’aboutir à une marginalisation croissante des chrétiens et à une fragilisation du lien social.”
Encore un coup de poignard dans le dos de ceux qui ne veulent rien lâcher.
C’est oublier, volontairement que la France est chrétienne avant toute autre loi.
La loi de Dieu est supérieure à la loi civile, surtout quand celle-ci est illégitime.
D’où la liberté de conscience d’un maire supplante la loi immorale de ce gouvernement de gauche
J’approuve ce raisonnement que je n’avais pas d’emblée. Donc les prêtres réfractaires se mettant en opposition avec les Révolutionnaires ont mérité de périr lamentablement dans l’île Madame dans le premier camp d’extermination de l’Histoire de l’humanité. Sainte Blandine et tant d’autres ont eu bien tort de ne pas respecter les ordres de l’Empereur romain. Jésus enfin n’a pas eu raison de guérir un aveugle ,le jour du Sabbat.
Très bons commentaires de Bisson et d’Oziel. Notre droit de conscience doit primer sur les lois et qui en plus, le mariage homosexuel n’est même pas une loi naturelle, mais uniquement une loi permissive. La sagesse des hommes est au-dessus de la Sagesse de Dieu.
“…elle est censée préserver l’ordre public et servir le bien commun…” ce monsieur est un amateur en matière de morale car le bien commun qu’il imagine exclue les enfants comme des sous-êtres sans droits au bien. “préserver l’ordre public” je veux bien entendre ça car on est sous une dictature immorale avec la partie libertine de la population bien plus violente que celle catholique (ou ayant encore des valeurs catholiques) bien qu’à 70% contre ce mariage (et à 85% contre la GPA/PMA qui suit). Ainsi, au motif du bien commun, 30% d’irresponsables libertins s’imposent à 70% de gens censés.
Je comprends l’amalgame qu’il fait entre bien commun et violence publique comme étant la soumission à la menace “si tu ne veux pas te plier à nos lois immorales, on va t’agresser et alors ta vie ne sera pas tranquille” “on va te marginaliser”. Ce faux moraliste est un “soumis” à (la violence de) Lucifer. Mieux vaut sacrifier aux dieux romains que de garder sa foi.
L’Eglise est pourrie profondément par ces vers et il faudra encore quelque années pour les en expurger avec l’aide des vrais catholiques.
Professeur de théologie morale !?…
Son raisonnement pèche en ce qu’il s’agit de la loi naturelle qui s’impose à tous.
Il ne s’agit pas des opinions d’un groupe communautariste.
Le procès de Nuremberg a condamné à mort des hommes pour avoir obéi à des lois contraires à la loi naturelle.
Saint Thomas affirme qu’une loi humaine qui n’est pas conforme à la loi naturelle n’est pas une loi, mais une “corruption de la loi”. En d’autres termes, une caricature de loi.
Et ces pseudo-mariages seront annulés un jour, en bloc, de plein droit, et sans préavis, après le triomphe du Coeur Immaculé de Marie promis à Fatima.
Obéir à toutes les lois parce qu’elles sont des lois, et voilà la conscience satisfaite.
Puis la loi change, survient une loi contraire et voilà la conscience tout aussi satisfaite …
Alors qu’est ce que la conscience ? A quoi nous est-elle utile ? Quelle est la différence entre l’homme et le mouton ou la vache de troupeau ?
Marier les homosexuels c’est bafouer toutes les lois’
C’est le comble de la dérision
C’est grotesque , et digne seulement de figurer au Carnaval .
J’espère que nombreux seront les Maires qui refuseront de participer à cette sottise.
“Dans la tradition catholique, la présomption en faveur de la loi éditée par l’autorité légitime est toujours première puisqu’elle est censée préserver l’ordre public et servir le bien commun. Il faut donc de graves raisons pour ne pas la suivre” dit le P. Alain Thomasset.
D’accord, mais il convient de se demander si la loi sur “le mariage pour tous” a été faite pour préserver l’ordre public et servir le bien commun… Chacun sait que ce sont les loobies, ils ne s’en sont pas cachés, qui ont cru obtenir une grande victoire.
Par ailleurs la destruction des fondements de la société (par les attaques contre la vie du début à sa fin, par la négation des réalités originelles d’altérité sexuelle, le déséquilibre programmé de la famille et de l’éducation…), tout cela n’est-il pas un motif sérieux, des raisons graves pour résister, exprimer son désaccord, éventuellement refuser de se soumettre à une loi qui est mauvaise et contraire à la loir de l’Evangile, donc à celle de l’Eglise.
J’invite le P. Alain THOMASSET à relire Evangelium Vitae, Familiaris Consortio, par exemple. Il pourrait aussi reprendre le catéchisme de l’Eglise catholique, dernier acte du Concile Vatican II, comme le disait le bienheureux Jean Paul II. Je l’invite aussi, en ce temps de Carême, à méditer sur l’exemple des martyrs de la révolution française, les martyrs de la révolution mexicaine (voir le film “Christeros”), de Saint Thomas Beckect et de tant d’autres. Leur exemple est un livre de vie.
Ah….. sacré jésuite ! Ils n’ont pas changé depuis Pascal et ses Provinciales. Bien sûr, tout est dans l’usage “IMMODERE” de la désobéissance catholique. Quant à la marginalisation des catholiques, la situation peut-elle encore empirer, le mal est fait et bien fait. Resterait à se demander si les positions du Père Thomasset, qui sont celles de la quasi totalité de la “technostructure” de l’église de France , épiscopat compris, ne sont pas justement responsables de cette marginalisation ? Mais ce débat en église de France n’a aucune chance d’être sérieusement ouvert. Prions !
Pas étonné d’un jésuite du centre Sèvres!! Un de mes oncles fut même interdit d’enseignement par le Cardinal Ratzinger à l’époque..!! (ce qui lui ni chaud ni froid!! Pas très catholiques ces jésuites là….(comme dirait “l’autre”!)
Cet homme ne sera jamais martyr pour sa foi, schizophréne comme ses contemporains socialistes qui sont des adeptes de la dissociation entre l’action et la pensée . On se permet tout en prêchant le contraire, comme nos ministres actuels.
C’est bien pratique et permet tout et n’importe quoi….
Ce n’est pas en se compromettant que nous serons fidèles aux promesses de notre baptême.
Cette personne prêche sûrement pour d’autres compromissions…….
L’Eglise des catacombes est près du Christ.
C’est dramatique cette pléthore d’esprits faux dans l’Eglise. Ici l’erreur de jugement est la suivante: tout dépend de la gravité de la loi civile dont il s’agit de comparer
C’est dramatique cette pléthore d’esprits faux dans l’Eglise. Ici l’erreur de jugement est la suivante: tout dépend de la gravité de la loi civile en question, évidemment. C’est vrai que la doctrine générale de l’Eglise est “rendez à César…” mais le bon sens veut évidemment que lorsque l’enjeu est très grave, tout catholique doit avoir le courage de s’opposer.
En réalité, ce jésuite n’est pas fondamentalement choqué par la loi Taubira. Priver des enfants de père ou de mère, cela ne le choque pas. Honte à la partie de notre Eglise qui partage son indifférence.
Comme par hasard, la spécialité de ce jésuite est d’être théologien moral… Cette discipline est une discipline de malheur. Que veut dire théologie morale? La théologie est une. Cette théologie morale est une machine à séparer la doctrine et la pastorale, ce qui est d’emblée porteur d’incohérences. C’est très grave et c’est ce qui se passe avec cette folie qui circule aujourd’hui dans l’Eglise de penser pouvoir donner la communion aux divorcés remariés, en contradiction explicite avec le catéchisme n° 1650.
A quand la communion pour les prêtres mariés civilement et pour les couples de même sexe? Il serait choquant de l’accepter pour les laïcs civilement remariés en couples hétéros et non pour les deux autres catégories. Pour le coup, ce serait du mépris et de la discrimination. Le mépris indigne vis-à-vis des laïcs qui n’auraient pas droit au respect du sacrement du mariage alors que les prêtres auraient droit au respect du sacrement de l’ordre. La discrimination odieusement choquante à l’encontre des homosexuels auxquels la fornication serait interdite au point d’être privés de communion alors qu’ elle serait admise pour les hétéros au point d’être compatible avec la communion.
On peut le dire, avec des gens comme cela, l’Eglise est dans le ruisseau. Que nos autorités se ressaisissent sinon on va droit dans l’Eglise aux combats les plus violents car ceux qui sont droits et honnêtes et qui sont raisonnables n’accepteront jamais de laisser l’hégémonie dans l’Eglise à la déraison, au mensonge et à la violence.
@Benoît
Vous avez mille fois raison. Ces esprits faux le sont depuis longtemps (1920, influence de Teilhard, Messenger et de Dorlodot), via les universités catholiques et les séminaires. Le Père Thomasset a fait ses études à Louvain (Belgique), championne toutes catégories dans les sophismes, erreurs et hérésies. On les a vus à l’oeuvre dans le sabotage d'” Humanae vitae” et dans leur acceptation tacite (qui se tait) de la contraception et l’avortement (jetez un coup d’oeil au numéro d’octobre 1973 de la revue jésuite ETUDES et le dossier sous la direction du Père Bruno Ribes justifiant contraception et avortement). Dans le cas présent, le P Thomasset aurait mieux fait de se taire.
Se faire élire Maire, c’est accepter la Loi, même dans ce qu’elle a de grotesque.
Dans le cas du mariage des homosexuels, non seulement l’élu chrétien va publiquement à l’encontre de ses principes religieux, mais encore il ridiculise sa position personnelle de maire en se livrant, au nom de la Loi, à une pantalonnade clownesque, et enfin il adhère à l’esprit pervers du législateur
Si la clause de conscience.pouvait être prise en considération pour les anciens maires, ce n’est plus le cas pour les maires nouvellement élus. Ils adhèrent délibèrement à la loi Taubira, et à celles qui vont suivre, sans le moindre espoir d’enrayer la marche du mastodonte destructeurde leur propre religion.
Pour un chrétien, c’est un choix de collaboration sur un sujet dégradant pour la Loi et la Société, pour les homosexuels, et pour l’élu lui-même.
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Le “je confesse à Dieu” définit le péché en pensée, en parole, par action (et par omission de ne pas agir) et le décalogue est aussi très clair…
Ce n’est pas la première fois que les “savants” de l’Université agissent dans le sens du pouvoir, confondant sciemment Dieu et César pour des intérêts très terrestres. Rien malheureusement de très nouveau….
Par ailleurs pour ceux qui ne sont pas chrétiens et qui, admettons, n’emploient pas le mot péché, ils ont néanmoins une capacité de perception de la loi de la nature. Ils ont aussi une capacité à raisonner et doivent le faire, sinon ils ne sont que des pantins qui récitent ce qu’on leur demande de réciter.
La loi naturelle bien évidemment n’est pas une loi qui peut se créer et se modifier par rapport à un vote. Je peux toujours dire par vote que la nuit est devenue le jour et que le jour est devenu la nuit, et même rendre obligatoire le fait de ne garder de vivants que les enfants ayant une capacité de voir aussi bien le jour que la nuit, ou même par modification avec clonage ou en implantant grâce à la technique ce qui va bien dans le cerveau, mais la nuit sera toujours la nuit et le jour toujours le jour, tel que Dieu fit après avoir créer l’univers, le ciel et la terre “et Dieu sépara la lumière et les ténèbres”.
Tous les savants de la terre pourront décréter ce qu’ils veulent et se servir des lois humaines pour le faire admettre, mais le plus simple des hommes sait que la loi des hommes n’est rien par rapport à la loi de Dieu (ou la loi de la nature, si l’on ne veut pas croire en Dieu créateur), même avec toutes les déclarations soutenues par toutes les techniques de notre époque. La nature reprendra toujours le dessus.
Cette déclaration de ce professeur arrive tout simplement à propos pour que les “bons” catholiques votent toujours et encore pour un système politique où les partis (dits de gauche ou de droite) ont par rapport aux points non négociables si souvent rappelés par Benoit XVI, la même vision. Nous sommes pourtant bien dans un combat anthropologique essentiel, le oui à la culture de vie ou le oui à la culture de mort.
Rappelons aussi qu’après la Sde Guerre Mondiale et le procès de Nuremberg, les soldats ne peuvent plus évoquer la légalité d’un ordre quand il n’est pas légitime…Bizarre, cela marche dans un sens et pas dans d’autres?
M. Thomasset a-t-il oublié l’enseignement très clair de Saint Thomas à ce sujet, ou bien pense-t-il que la théologie morale ne commence qu’après Vatican II ? Quoi qu’il en soit quelle honte pour nous catholiques d’avoir de tels portes-parole qui n’hésitent pas à reléguer le christianisme au même rang que les fausses religions!…
“Non possumus”
“La présomption en faveur de la loi édictée par l’autorité légitime est toujours première …”. Une autorité qui contredit la loi naturelle qui sans Dieu n’existerait n’est pas légitime.
Pour citer un cas concret extrême qui a bel et bien existé, peut-on dire que l’autorité d’un Hitler élu démocratiquement c’est-à-dire à la majorité des voix est légitime ?
Ce théologien à la gomme mériterait un coup de pied où je pense.
Il ressemble à ce chef de service de CHU, catholique pratiquant, qui en 1982, osait me dire “l’avortement est moral puisque c’est légal”. Ces types ont eu leur cervelle abîmée par de trop longues études. Ou alors, ils ont la trouille de s’opposer à Moloch
“…la communautarisation de la société où chacun réclame des exceptions à la loi en fonction de sa communauté d’appartenance (juifs, musulmans, chrétiens, etc.).” … entièrement d’accord ! pourquoi accepter que l’on fasse une loi spécialement pour la “communauté” homo
Il ne nous reste plus qu’à réhabiliter les nazis qui n’ont fait qu’obéir à la loi (tout à fait légitime) à leur corps défendant et pourquoi pas à condamner les rescapés des camps pour s’en être évadés, ainsi que les résistants pour s’être opposés ?
Constitution de la Ve République française
Constitution actuelle de la France adoptée le 4 octobre 1958
Version à jour de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009
Article premier
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.
ART. 31.- Sont punis d’une amende de seize francs à deux cents francs et d’un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l’une de ces deux peines seulement ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l’auront déterminé à exercer ou à s’abstenir d’exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d’une association cultuelle, à contribuer ou à s’abstenir de contribuer aux frais d’un culte.
La France respecte TOUTES LES CROYANCES et une loi de la République qui s’oppose aux croyances du peuple Français n’est pas légitime. Il faut avoir du culot mais je respecte celui qui s’oppose à une telle loi qui plus est contre la nature.
C’est le temps de l’Apocalypse où Satan triomphe. La Vierge écrasera la bête aux sept têtes. Le Seigneur jugera ceux qui lui seront restés fidèles.
Cet élégant personnage à l’allure très distinguée serait-il prêtre ? Son nom est précédé par l’expression “le P. ” ce qui en général signifie “le Père” impliquant que l’intéressé est religieux donc ordonné prêtre…
Mais ses propos comme son habillement peuvent en faire douter
Cet éminent théologien , est sans conteste un grand érudit de la Bible; cependant un minuscule point lui a échappé , un détail jugé insignifiant, un rien , un élément négligeable, sans importance pour qui avance d’un d’un pas ferme et assuré dans la grande avenue bordée de fleurs de la modernité (qu’il a du rire en lisant les versets 13 et 14 du chapitre 7 de l’Evangile de St Matthieu !)
Ce détail ignoré, méprisé, rejeté par notre digne théologien, on le trouve dans le livre du Lévitique chapitre 18, verset 22:
“Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme.
C’est une abomination”
Et tant qu’à faire il pourrait peut-être jeter un coup d’oeil sur le verset suivant!
Mais ce bon P. (Père?) Thomasset ignore peut être comment se consomme un mariage pédé…
– “Par le rectum, mon P., par le rectum!”
Il pourrait alors lui être utile de quitter un moment la théologie morale pour se faire expliquer la physiologie de la digestion dans son ensemble et à quoi sert le rectum en particulier…
Encore un Protestant déguisé en Catholique ( de nom) suivez son look……..
Et nous subissons les divagation de fou de ce genre de personnage, en France particulièrement depuis V 2……….
Au chiottes les destructeurs de la doctrines Chrétiennes!!!
Deux petits éléments à mon sens importants dans ce débat :
– Les jésuites n’ont pas à proprement parler d’habit religieux : ils s’habillent comme il est le plus utile face aux nécessités de leur mission. Néanmoins c’est vrai que par les temps qui courent, un habit clérical ne serait pas de trop !
– Ce qu’il dit est parfaitement juste, bien qu’extrêmement utile. Au sens strict, il donne un judicieux conseil : celui d’analyser si notre désobéissance civile à cette loi serait plus néfaste au bien commun que son application. Force est de constater que la situation est complexe, et qu’à une telle question il est sans doute autant de réponses que de personnes.
En effet, tout le monde est d’accord pour condamner autant le fond que la forme de la loi, ainsi que son opposition au bien commun. Le problème, c’est que la désobéissance civile implique une remise en cause plus globale du pouvoir public et de sa légitimité, ce qui a également un impact sur le bien commun. Si rejeter la loi conduit à une prise de conscience du problème, alors cet impact est positif, et il faut le faire, mais si ce rejet induit un affaiblissement de l’ordre public, alors il faut comparer la nocivité de la loi à la nocivité du refus de l’appliquer.
Nous avons un cas concret de ce phénomène avec la JRE (Journée de Retrait de l’Ecole). En effet l’idée de protester contre les décrets ordonnant l’enseignement du Gender est bon en soi. En revanche, l’impact de la JRE sur les communautés musulmanes pose question. Car la suite logique de la JRE c’est la création d’un enseignement confessionnel musulman, dont on peut douter de la compatibilité avec notre société.
De même, la proposition de loi de quelques sénateurs UMP sur l’obligation de scolarisation pose, en sens inverse le même type de problèmes : cette proposition de loi est une nécessité d’ordre public par rapport à certaines pratiques dans des milieux musulmans traditionnels, mais elle induit une réduction du droit propre des parents à éduquer leurs enfants.
Bref, ce sont des sujets excessivement complexes, car ils touchent à l’essence même de la vie en société, en ce qu’elle est l’abandon par l’individu d’une part de son autonomie au profit d’une collectivité en qui il a confiance et qui lui apporte paix, bonheur et prospérité : c’est le contrat social.
@ eljojo
Si j’ai bien compris votre commentaire, vous mettez sur le même plan “l’ordre public basé sur la dictature et le mensonge” avec “l’ordre public basé sur la justice et la vérité”. Comme le Père Thomasset, vous sacralisez les lois quelles quelles soient, sans distinguer les lois contre le bien commun des autres lois. C’est du pur relativisme. Vous justifiez ainsi, sans le savoir(?) l’avortement des innocents, l’euthanasie des malades, vieillards et enfants, les taubirades et toutes les folies sataniques à venir, à condition qu’une loi ait été votée? Votre légalisme laisse la voie libre à tous les pervers et assassins pourvu qu’ils aient le pouvoir. L’ordre public dont vous parlez est un désordre, une injustice, un scandale: il n’a aucune légitimité. Le bien n’est pas le mal et le mal n’est pas le bien.
Tous les autres commentaires vont dans le sens opposé et c’est heureux
@ toto
Je crois que vous confondez relativisme et mise en perspective. En effet, de très nombreuses lois votées ces dernières décennies sont objectivement mauvaises, et en les édictant le législateur a outrepassé ses prérogatives. Et il est effectivement du devoir des chrétiens de s’y opposer. Il n’y a donc pas de relativisme qui tienne en la matière
En revanche, les modalités de contestation de ces lois sont plus complexes. Les moyens institutionnels de contestation sont évidement légitimes (actions en justice, guerrilla parlementaire, manifestations, etc). En revanche, la contestation en dehors du cadre institutionnel n’est plus seulement la contestation d’une loi, mais de fait la contestation de l’ensemble du système institutionnel.
Et en ce sens, avant de contester toutes nos institutions d’un coup il faut évaluer l’impact d’un tel acte, afin de mesurer si notre action n’aurait pas des conséquences plus graves encore que la loi que nous contestons.
Pour en revenir à ce que vous disiez, non, l’ordre public actuel n’est pas “qu’un désordre, une injustice, un scandale”, puisque beaucoup d’éléments de nos institutions sont plutôt bons (le principe d’une solidarité nationale, l’indépendance de la justice – la justice est indépendante, même si certains juges sont idéologues – la stabilité politique, etc.) Non, le monde n’est pas tout blanc ou tout noir, mais simplement gris. Et la différence entre le gris et le noir, c’est que dans le gris il y a encore du blanc, qui mérite peut-être d’être sauvé, là est justement la question.
Si Jeanne d’Arc s’était posé les mêmes questions que vous nous serions anglicans aujourd’hui. Le roi légitime pensait comme vous qu’il était plus dangereux de s’opposer à l’ordre public anglais que de laisser faire. Puisque les Anglais étaient des bons catholiques à l’époque, pas de risques d’une subversion immédiate de l’ordre naturel. Mais le Ciel avait décidé d’envoyer une gamine bouter les bons Anglais dehors, avec leur ordre public et le reste. Actuellement, c’est très différent: les institutions sont corrompues par des éléments subversifs qui touchent à tous les domaines de notre “ordre public”, qui détruisent les fondements mêmes de “l’ordre public”.
Tout ordre public qui tient encore est le reliquat de la civilisation chrétienne. Bientôt il n’en restera RIEN et l’ordre public périra avec.
@toto
Ce qu’a fait Jeanne d’Arc s’inscrit dans un contexte de guerre conventionnelle, et elle a en soi mené une guerre conventionnelle de libération. D’ailleurs, elle n’a pas été canonisée pour avoir libéré la France, mais pour avoir témoigné de sa foi au péril de sa vie.
Par ailleurs, en ce qui concerne l’ordre public, vous faites je crois deux erreurs. D’une part il ne découle pas de la civilisation chrétienne, mais de la nature, et en ce sens la disparition du christianisme n’entraîne la déchéance de l’ordre public que par effet collatéral, et non par voie de conséquence. D’autre part, de nombreuses composantes de l’ordre public demeureront sans doute très longtemps : système institutionnel stable, sécurité, justice (même si la situation n’a jamais été , n’est pas, et ne sera jamais parfaite).
Toute la question porte justement sur la détermination de l’instant où l’institution publique est à ce point corrompue par la culture de mort qu’il vaut mieux la contester totalement que se soumettre à elle dans ce qu’elle a de juste. Mais cette détermination se fait avant tout dans le fort interne, et éventuellement dans la magistère infaillible (en morale) de l’Eglise.
Prétendre que le fait qu’une loi ait été votée démocratiquement suffit à la rendre légitime c’est laissé entendre que le législateur humain serait infaillible et que toute loi votée doit être appliquée et ce quelque soit son contenu et sa portée. Que dirait-on d’un berger qui favoriserait ou faciliterait les unions homosexuelles dans son troupeau?
je propose qu’on vote une loi pour faire arrêter ce genre d’uluberlu, est-ce qu’il continuera à raconter de telles âneries ou ayant peur pour sa casquette retournera-t-il sa casaque? ce n’est pas étonnant qu’avec des théologiens à la gomme comme celui-là, l’église qui est en France soit tombée aussi bas!
Le Père Thomasset a tort, mais en pratique les professions qui touchent l’humain : la médecine, la pharmacie, les soignants, l’enseignement, la justice, la police, sont de plus en plus difficiles à exercer pour les chrétiens, et bientôt l’accès leur sera barré . Il leur restera celles qui concerne la vie matérielle: agriculture, commerce, industrie, banques; à moins de changer de politique
Réponse au prêtre de campagne
Merci à vous, Père. Les laïcs ont besoin de l’appui des prêtres car les évêques méprisent complètement les laïcs et sont sourds à toute remise en cause de leurs options contraires à l’Evangile. Il faut unir les forces des bons catholiques, laïcs et prêtres, pour faire pression et empêcher l’Eglise de sombrer et la barbarie de se répandre dans notre pays. Mon Dieu, mon Dieu, si nous trouvions un seul évêque en France, ou un seul prêtre, prêt à prendre la tête de ce mouvement qui prône le respect de la foi et de la raison indissociables l’une de l’autre, indispensables pour le bien commun de l’humanité.
Formons un collectif de fidèles qui travaille de l’intérieur de l’Eglise, avec calme, respect, détermination sans faille de faire refleurir la vérité. Prenons un saint patron. Pourquoi pas saint Vincent de Paul qui s’est battu contre le jansénisme avec toute la charité et le courage qui étaient les siens, avec sa science théologique et son bon sens avéré, et qui a réussi à réunir quelques évêques pour écrire au pape une lettre argumentée qui pointait avec précision les contradictions du jansénisme avec la foi. Pour la vérité, a-t-il dit, “je suis prêt de donner ma vie.”
La plupart de nos évêques, semble-t-il, ne voient pas qu’ils soutiennent des positions incohérentes avec la foi. Les quelques autres font passer l’unité avant la vérité. Ils ont gravement tort.
Or l’urgence est là, dans la constitution d’un pôle de réflexion sérieux, dans l’Eglise, qui ne soit pas “mondanisé” comme dit le pape. Nous lançons une bouteille à la mer.