Communiqué de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, à propos des élections municipales des 23 et 30 mars :
“Les élections municipales, désormais toutes proches, vont se dérouler sur fond de tensions, voire de scandales qui empoisonnent la vie politique française, tous partis politiques confondus. Faut-il pour autant désespérer des politiques ? Un sondage récent, réalisé par Opinionway, semble confirmer ce désamour : si 79% des français font confiance aux institutions hospitalières et 46% à l’Eglise catholique, 23% font confiance aux medias et seulement 11% aux partis politiques.
Pour autant, la politique est une chose noble quand elle est recherche du Bien commun, sans céder à la tentation de l’intérêt et du pouvoir, et il ne manque pas d’hommes et de femmes engagés dans la chose publique de manière intègre et dévouée à leurs concitoyens, en particulier parmi les élus de proximité qui brigueront nos suffrages, les 23 et 30 mars. Disons que la déception des citoyens est d’autant plus grande devant les promesses non tenues, que l’on assiste en France à une survalorisation de la politique, comme si le salut de la nation ne dépendait que d’elle. Pour importante qu’elle soit, elle demeure seconde par rapport aux échanges économiques et culturels, à l’amitié, la vie de famille et à la vie spirituelle. D’ailleurs, aujourd’hui en France, ce ne sont plus les partis politiques ou les organisations professionnelles qui mobilisent les citoyens, mais des collectifs issus de la société civile, comme on l’a vu l’an dernier avec les manifestations sans précédent qui ont jeté dans la rue des centaines de milliers d’hommes et de femmes, de toutes générations et de toutes conditions, dont de nombreux jeunes, pour défendre le mariage et la famille.
Nous n’en accomplirons pas moins notre devoir citoyen, mais nous saurons exercer notre discernement, à la lumière des valeurs qui fondent la dignité de la personne humaine. Dans une société caractérisée par une « culture du déchet » (Pape François), nous sommes en droit d’attendre de nos élus qu’ils soient attentifs aux plus petits et aux plus vulnérables. Comment les candidats que nous voulons soutenir envisagent-ils l’accompagnement des SDF, des chômeurs ou des personnes âgées, souvent isolées ? Comment se positionnent-ils par rapport à la banalisation de l’avortement désormais considéré comme un droit et quels efforts sont-ils disposés à consentir en faveur de l’accueil et du soutien des mères ou futures mères en difficulté ? Quelle est également leur position par rapport au mariage entre personnes de même sexe et à la liberté de conscience des élus qui n’entendent pas célébrer de telles unions ? Comment se prononcent-ils par rapport aux évolutions de la politique familiale ? Quelle responsabilité reconnaissent-ils aux parents dans l’éducation de leurs enfants et face à l’entrée à l’école de l’idéologie du gender ? Sans oublier, bien sûr, les préoccupations de beaucoup autour du logement, du respect de l’environnement, de la politique culturelle et de la sauvegarde du patrimoine communal…
L’ordre social juste que nous souhaitons ne dépendra pas seulement des politiques. Il est l’affaire de tous. Les catholiques ont en ce sens un témoignage à donner dans leur vie quotidienne, en n’ayant pas peur, comme le Pape François les y invitait, d’aller à contre-courant « des valeurs avariées qui ruinent la vie et suppriment l’espérance » (23 juin 2013). La justice et la paix sociales ont besoin d’hommes et de femmes qui soient prêts à payer cher leur fidélité à la voix de la conscience et de la vérité.”
Mgr Aillet a-t-il un moyen de diffusion suffisamment puissant pour que tout le monde le lise, et les électeurs qui doivent rester mobilisés malgré l’inertie des élus, et les politiciens pour qu’ils respectent leurs engagements en faveur du bien commun ? Déjà une diffusion à tous ses confrères de la CEF serait un pas appréciable.
Ah ! Si tous nos évêque pouvaient tenir le même langage clair, sans détours. Oui, nous sommes à contre courant des valeurs avariées et mortifères que prônent nos gouvernements actuels encouragés par les technocrates de l’UE. Oui, nous sommes en résistance et tous nos mouvements tels que la manif pour tous, les pro-vie, les veilleurs, les sentinelles, l’UNI et j’e passe… montrent combien notre décision est grande de ne rien lâcher pour défendre nos valeurs chrétiennes qui, seules, sont espérance et vie. Aux urnes, citoyens chrétiens !
Très juste analyse. J’y souscris pleinement. Je souhaite que l’église de France se mette au clair sur ces valeurs dont parle mrg aillet et qu’elle fasse le menage en son sein. Le ver est dans le fruit. Il y a des eveques dangereusement a gauche ou complaisants avec elle, qui ont une attitude de collabos. Je pense à mgr Brunin. Que fait il à la famille? Quand vat il degager? Je pense à l’évêque d’Angoulême. .. qui daura le convaincre de se taire. …pour le bien de l’eglise…
Bravo Monseigneur. Il fallait que la vérité soit dite…..
et qui plus est ils enrôlent des pétroleuses pour venir parler de la famille, quand les femmes retrouveront leur vrai place, le monde se portera beaucoup mieux. Heureusement il y ades Monseigneur Aillet pour remettre les pendules à l’heure, que les gens de ce diocèse ont de la chance d’avoir un tel prélat.
Tout est dit, Mgr Marc Aillet, reste les solutions pour sortir la France de cette oligarchie politique républicaine. Avez-vous remarqué que les décisions législatives et économiques qu’ils prennent (le plus souvent catastrophiques) n’entraînent pas leur responsabilité. La France est dans une situation de crise sociétale, économique et financière dramatique, mais c’est pas leur faute, ils sont pas responsables. Soyons pragmatiques et disons qu’il faut réécrire une constitution qui limite le champ d’action des politiciens à la gestion des fonctions régaliennes de l’état qu’ils sont, au demeurant, incapables de gérer : la Justice, la Sécurité Intérieure, la Défense Nationale et le budget de l’état (près de 60% de la richesse produite par les français est cannibalisé par l’état). Il faut leur interdire de subventionner quelque association que ce soit : les syndicats et de filer de l’argent public (nos impôts) à leurs potes (amis politiques). Dans le même esprit, il faut interdire aux politiques de gérer l’organisation et la gestion des ressources humaines, voyez ce qu’ils ont fait de l’éducation nationale. Non d’une pipe, tous les profs de l’éduc. nat. ne sont pas des nuls, et pourtant, les résultats sont catastrophiques (de 10 à 15% d’illettrés). Bon, je m’arrête là….
Pour ma part je regrette que Mgr Aillet ne dise pas qu’aucun programme politique ne colle en tous points avec ce à quoi nous appelle l’Evangile… j’attends celui qui me démontrerait le contraire. Les catholiques sont donc, à chaque élection, devant un choix difficile, jamais totalement satisfaisant et toujours risqué. Si le discernement était si facile tous les catholiques voteraient de la même façon, ce qui n’est pas le cas.