Mgr Olivier Leborgne, nommé évêque d’Amiens, répond au Courrier Picard :
“Que savez-vous de la Picardie où vous allez occuper des fonctions importantes ?
Je connais la cathédrale d’Amiens, visitée il y a trente ans, un prêtre, un diacre et une famille.
C’est peu. Est-ce une chance ?
Il faut accepter de ne pas connaître. Prendre la liberté qu’offre un regard nouveau. Ne pas être prisonnier de l’histoire même si on la respecte.”
“Vous avez été pendant un an conseiller ecclésiastique de la confédération des associations familiales chrétiennes. La famille a été au cœur des débats depuis un an. Quelle est votre vision de la polémique sur le mariage pour tous ?
Je note que quand certains trouvaient l’église trop présente dans ce débat, d’autres – parmi les chrétiens – lui reprochaient de ne pas assez s’engager. Je ne peux pas être disciple de Jésus-Christ sans m’engager. Mais je ne suis pas un gardien de l’ordre ! Je suis serviteur de la joie des hommes. Je constate que certaines choses la servent, d’autres l’abîment.
Moins médiatisée, tout aussi importante est la question de la place des divorcés dans l’église. Êtes-vous sensible à ce qui peut être ressenti comme une injustice ?
La question est récente : jusqu’aux années 70, le mariage était la norme, tant pour l’église que pour la société civile. Mais je ne m’en sers pas pour esquiver. Il y a d’abord un problème d’information. J’entends trop souvent dire qu’un divorcé ne peut pas communier. C’est faux. Ensuite il y a la question des divorcés remariés. Ils sont avant tout des baptisés ! Ils sont appelés à trouver leur place ! À nos communautés de les accueillir, d’entendre la culpabilité qu’ils ressentent parfois, de les informer sur les procédures – qui existent. Sur le sujet, la parole de Jésus est très claire. Si je la discute, je ne suis plus chrétien. Mais la manière de l’accueillir peut évoluer, être mise en perspective. Avant tout, il convient de ne pas stigmatiser. Saisissons-nous de cette question ensemble, pas chacun dans son coin.”
Mgr Leborgne sera ordonné évêque le 6 avril.
” Serviteur de la joie des hommes ” cette phrase est ambigüe .
Mais pour me rassurer, je veux croire qu’elle pointe vers celui qui a bien utilisé les talents que le Seigneur lui a confiés et qui entend le jour de l’examen de passage :
“Bon et fidèle serviteur! Entre dans la joie de ton Maître “.
Monseigneur, il est une manière simple de répondre. Pourquoi esquiver, dire tout en n’affirmant pas clairement les choses.
Premièrement, la position de l’Eglise n’a jamais changé et ne changera jamais quant à la manière digne de communier, sinon on mange et boit sa propre condamnation. Ce n’est pas, absolument pas une question d’accueil de la part de communautés chrétiennes.Si le Père a accueilli l’enfant prodigue, il y avait une condition: qu’il revienne librement et demande pardon. uelle joie pour tous cette humilité !!!!
Jésus préfère un pécheur qui se repent à un chrétien qui se croit juste…
Monseigneur, apprenez à bien connaître votre diocèse, mais surtout votre catéchisme… sinon vous êtes un aveugle guidant d’autres aveugles.
Je vais prier pour vous et votre mission, car rien n’est facile. Ce qui est simple, c’est cela qui est difficile…
ue tous les évêques, prêtres et chrétiens récitent chaque jour le magnificat jusqu’à ce qu’ils le comprennent… mais pour certains, cela leur sera caché jusqu’à ce qu’ils acceptent de se mettre à genoux…. et pour les divorcés remariés, après s’être confessé, de vivre en frère et soeur.