Le mensuel Inside the Vatican vient de faire paraître sur son site l’entretien que l’archevêque émérite de St. Louis et actuel préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, a accordé voici peu à Andrew Rabel,
correspondant à Rome de la chaîne de télévision australienne ITV.
Voici ce qu’a répondu l’archevêque à la demande de Rabel de tirer les leçons de l’affaire Notre Dame :
« Nous avons tous été témoins de cette compromission et, vraiment, de cette trahison de l’identité catholique de l’université Notre Dame. Les catholiques sensés ne peuvent s’empêcher
de réfléchir sur le grand danger que court une institution catholique lorsqu’elle cherche une forme de prestige dans le monde séculier ce qui la conduit à trahir ce qu’il y a de sacré dans son
œuvre
, à savoir la fidélité au Christ et à Son
enseignement.
Je pense que désormais tout le monde a pris conscience de la gravité de la situation. Je crois aussi que cette situation dans son ensemble a sensibilisé plus de gens relativement à la gravité de
la pratique de l’avortement dans notre nation, c’est-à-dire qu’ils réalisent beaucoup mieux combien nous nous sommes éloignés de ce que veut Dieu pour la vie humaine. Que la première université
catholique des États-Unis ait pu accorder un doctorat honoris causa en droit au plus déterminé des hommes politiques pro avortement de notre histoire, est profondément choquant.
Il est impossible d’oublier ce qui s’est passé à Notre Dame. Nous devons prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas ailleurs. Puisque c’est arrivé à Notre
Dame, où ailleurs cela pourrait-il arriver ?
Nous devons témoigner de l’Évangile de la Vie de telle sorte que les gens puissent le recevoir. L’évêque John D’Arcy de Fort Wayne-South Bend dans l’Indiana, le diocèse où l’université
Notre Dame se situe, a donné un très puissant témoignage. Il sait toutes les bonnes choses qui se passent à Notre Dame, par exemple la très forte participation des étudiants à la
vie sacramentelle, la Messe quotidienne, la confession régulière, etc. En tant qu’évêque, il veut préserver ces bonnes choses tout en corrigeant en même temps ce qui est gravement erroné.
J’ai des amis qui sont professeurs ou étudiants à l’université, qui m’ont dit qu’il y avait beaucoup d’étudiants très pieux dans leur pratique de la foi catholique et s’efforçant de toutes les
manières de vivre leur foi et de leur foi. Il faut assurément préserver cela et le promouvoir ».