Pays-Bas : méga-étude sur la santé des « bébés-PMA »
L’hôpital universitaire AMC (Centre médical académique) d’Amsterdam lance une grandeenquête sur in vitro. Le but de l’étude est de comprendre pourquoi, en moyenne, ces personnes ont de plus gros risques de présenter un diabète ou une maladie cardio-vasculaire sur le long terme.
la santé des « bébés FIV », ces enfants nés à la suite d’une fécondation
Pour Tessa Rosenboom, professeur à l’AMC, l’inquiétude à propos de la santé des « bébés FIV » (ou PMA) ne date pas d’aujourd’hui : on sait qu’en grandissant, ces enfants ont une pression artérielle un peu plus élevée que celle des autres enfants de leur classe d’âge, de même que leur taux de glucose est un peu plus important. Dans l’ensemble, ils ont également un poids plus élevé. On parle ici d’enfants en bonne santé générale, « mais présentant un petit déficit de santé pour laquelle il n’existe pas, pour l’heure, d’explication », souligne Mme Rosenboom. « Nous voulons vraiment savoir quelle en est la cause », explique le professeur.
Ces différences laissent présager de plus grandes différences et un plus gros risque de diabète ou de maladies cardiovasculaires, soulignent les chercheurs au moment de mettre en place leur enquête, qui ne saurait donner dans l’immédiat de résultats définitifs sur les pourcentages de risque : aux Pays-Bas, le plus « vieux » bévé-FIV vient d’avoir 30 ans, tandis que la première d’entre eux, Louise Brown, vient seulement d’avoir 35 ans.
La recherche portera sur les particularités des cliniques de fertilité ainsi que sur l’état de santé des parents (mais quid en cas de donneur anonyme ?) ; elle s’intéressera aussi au traitement de stimulation hormonale subi par la mère, pour comprendre si celui-ci joue un rôle.
Pas moins de 30.000 enfants sont nés aux Pays-Bas au cours de ces dernières dix années à la suite d’une fécondation in vitro réalisée dans l’une des 13 cliniques de fertilité du pays. Tous leurs dossiers seront pris en compte dans l’étude, facilitée par le fait que ces enfants ont fait l’objet d’un suivi serré.
Les enfants eux-mêmes pourraient participer dans un deuxième temps à l’étude en se soumettant à des analyses, sur la base du volontariat.
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Avec l’ICSI, injection du spermatozoïde dans l’ovule, l’oeuf issu de la fécondation possède un double stock de mitochondries, celles de la mère mais aussi celle du père biologique. À ce jour, personne ne semble s’en inquiéter. Voir aussi les résultats d’une vaste étude française, présentés hier lors du congrès de la Société européenne de la génétique humaine à Gothenburg, en Suède le 14 juin 2010 par Géraldine Viot, généticienne à la maternité Port- Royal de Paris sont impressionnants :
Chez les enfants issus d’AMP, il y a presque le double de malformations congénitales par rapport à ceux conçus naturellement : 4,23 % au lieu de 2 à 3 %. Un taux troublant, inquiétant même, qui confirme combien les techniques de procréation ne sont pas aussi neutres qu’on le croit. Cette étude a été menée à l’initiative de l’association AMP vigilance réseau Follow up, qui vise à observer le devenir des enfants conçus dans le cadre d’une AMP.
Merci de me tenir au courant des études concernant les enfants issus de la PMA
A force de manipulations sur le corps humain, on finira bien par constater des catastrophes.