La Cardinal Newman Society, cette indispensable association qui se bat pour que les établissements catholique d’enseignement supérieur soient fidèles à l’enseignement de l’Église, a dénoncé, le 6 janvier, une nouvelle et grave entorse à l’orthodoxie d’une université jésuite – encore une !
La University of Scranton, une université jésuite de Pennsylvanie, recevra, en effet, le 28 janvier, Marjorie Margolies-Mezvinsky, dans le cadre d’un cycle interuniversitaire destiné à préparer les jeunes filles à devenir candidates à des mandats électifs. Marjorie Margolies-Mezvinsky, qui sera l’orateur principal de cette session, fut député démocrate à la Chambre des Représentants de 1993 à 1996. Bien que mère de quatre enfants – dont l’un, Marc Mezvinsky, a épousé Chelsea Clinton –, et en ayant adopté sept autres, cette femme politique et universitaire de confession juive, est une militante des « droits de femmes » très active dans la lutte pour les « droits à la santé reproductive » (mot codé pour « avortement ») des femmes. Elle mena un combat législatif contre l’Amendement Hyde, qui limite en partie l’accès à l’avortement, fut l’initiatrice de la loi dite Abortion Clinic Access Bill visant à interdire la présence des militants pro-vie devant les avortoirs, et dirigeante du Women’s Campaign Fund, un comité d’action politique destiné à faire élire des femmes « défendant les droits à la santé reproductive »…
Sommé de s’expliquer sur cette invitation, la University of Scranton s’est défendu mollement en soulignant que la présence de cette dame s’inscrivait dans un programme « non partisan, destiné à encourager les femmes à se présenter aux fonctions électives »…
Comment une université jésuite peut-elle accorder son patronage à une personne si impliquée dans la culture de mort aux États-Unis ? Et pourquoi le diocèse de Scranton est-il, pour l’heure, muet sur ce scandale ?