C’est un théologien et universitaire catholique hispanique qu’Obama a choisi hier pour être son ambassadeur au Saint Siège. Miguel H. Diaz (photo), né en 1963 à Cuba, marié et père de quatre enfants, enseigne la théologie au College of Saint Benedict – qui ne s’est pas manifesté ces dernières
années comme particulièrement fidèle au Magistère – de la St. John’s University de Collegeville (M
innesota). Diaz a obtenu sa maîtrise (1992) et son doctorat (2000) en théologie à l’université de Notre Dame (où
il a brièvement enseigné de 1995 à 1996), dont j’ai abondamment parlé ces dernières semaines… Le futur ambassadeur, si son choix est ratifié par le Sénat ce qui est peu douteux, est évidemment
démocrate “obamanien” : il contribua pour 1 000 $ à l’Obama Victory Fund et fut nommé membre du National Catholic Advisory Council du dispositif de la Campagne présidentielle, qui
regroupait un nombre assez exceptionnel de dissidents catholiques. Son choix, qualifié de « magnifique » par America (le revue jésuite “semi dissidente”) et salué par
toute les camarilla des catholiques progros (Catholics United et Catholics in Alliance for the Common Good), nous le rend précisément suspect. C’est un progressiste en politique comme en
théologie car c’est un grand fan du jésuite Karl Rahner… Très prudent sur ses déclarations depuis qu’il a su être le choix d’Obama pour le Vatican, Diaz n’en a pas moins fait
partie du groupe des vingt-six universitaires et responsables catholiques a avoir bruyamment approuvé la nomination par Obama de la “catholique” Kathleen Sebelius, gouverneur pro
avortement du Kansas, comme ministre de la Santé de son gouvernement. C’est la discrétion de Diaz qui lui a évidemment valu la préférence d’Obama sur l’autre universitaire
obamaniaque Douglas Kmiec que beaucoup donnait comme le futur ambassadeur au Vatican, mais qui a trop “mouillé sa chemise” pour Obama et est devenu de ce fait un prrsonnage très
controversé aux États-Unis et, peut-être, au Saint Siège même…
Avec le choix de Sonia Sotomayor (voir ici) pour la Cour suprême, cette semaine est
vraiment celle des Hispaniques “catholiques” : on ne comprend de la part d’Obama, pour des motifs purement électoraux. En tout cas son choix est astucieux.
Avec cette nomination, qui comble une vacance de quatre mois à l’ambassade US près le Saint Siège, une rencontre Benoît XVI/Obama, entre le 8 et le 10 juillet (voir ici), me semble de plus en plus probable.