Mercredi dernier, Miguel H. Diaz, un catholique d’origine cubaine, professeur de théologie, et désigné par Obama pour être son ambassadeur auprès du Saint Siège, devait
passer l’épreuve de l’audition préalable devant la commission judiciaire du Sénat.
Tout comme, la semaine précédente, sa “coreligionnaire” Sonia Sotomayor, elle aussi d’origine hispanique, nommée par Obama pour siéger à la Cour suprême. Mais là s’arrêtent les
points communs.
En effet, si l’audition de Sotomayor se prolongea pendant quatre jours, celle de Diaz ne dura que… 90 minutes. Et alors que la commission de dix-neuf membres était quasiment au
complet pour interroger Sotomayor, il n’y en avait que trois pour questionner Diaz. Cela démontre le peu d’intérêt de la commission pour une nomination diplomatique qui ne lui
semble pas vitale – après tout, les États-Unis n’entretiennent de relations diplomatiques avec le Saint Siège que depuis 25 ans.
Il ne fait aucun doute que les trois sénateurs présents sauront emporter l’adhésion de la commission au grand complet, puis celle de la commission des Affaires étrangères du Sénat et enfin de la
Chambre Haute. Aucun suspense à attendre. Miguel Diaz peut préparer ses valises. Et Douglas Kmiec ses mouchoirs. Rome, selon des indiscrétions sérieuses, avait refusé la proposition
de la Maison Blanche de le nommer au Vatican : le plus bruyant des haut-parleurs “catholiques” favorables à Obama, lors de la dernière campagne présidentielle, n’était pas vraiment hostile à
l’avortement. Il devra se contenter d’un lot de consolation : être ambassadeur d’Obama à Malte. C’est Diaz qui jouera la sérénade (photo) à
la Secrétairerie d’État…