Messeigneurs,
des dizaines de milliers de fidèles et deux de vos confrères dans l’épiscopat (Mgr Cattenoz, ordinaire d’Avignon, et S. Ém. le cardinal Barbarin, primat des Gaules) ont condamné le blasphème d’Avignon.
L’Alliance contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF) a attaqué en justice la collection Lambert qui présentait cette « œuvre » – laquelle n’est d’ailleurs pas un original, mais un simple tirage papier.
Parmi les motifs avancés pour la débouter, on a entendu de la part de l’avocat de la défense et du juge des référés, votre propre éloge de « l’art d’avant-garde » et, tout spécialement, de Serrano qui ose se dire chrétien, bien que plusieurs de ses “oeuvres”, sans même parler des nombreux sacrilèges, soient scatologiques, voire pornographiques. On se souvient aussi de sa monstrueuse série “La morgue”, violemment attentatoire à la dignité humaine.
Je ne peux pas croire que vous ayez pu tacitement accepter de servir ainsi de caution morale – en pleine Semaine Sainte – à un prétendu artiste qui s’enrichit scandaleusement et se fait de la publicité en insultant ce que les chrétiens ont de plus précieux. Je vous supplie donc, Messeigneurs, de dénoncer publiquement et immédiatement l’usage abusif que l’avocat de la défense et le juge des référés ont fait de l’ouvrage « L’Eglise et l’art d’avant-garde » auquel vous avez collaboré, et de rappeler fermement qu’un Crucifix ne saurait être utilisé, même pour des motifs soit disant « artistiques », aux fins de blasphème et de lucre.
Dans cette attente, je prie vos Excellences d’agréer l’expression de mes sentiments filiaux et respectueux.
Cette pétition est clôturée.
JE SUIS VENU APPORTER L’ÉPÉE
Matthieu 10.34-36
Le Seigneur Jésus a répété à maintes reprises que tous ceux qui font le choix de le suivre seront tôt ou tard persécutés. En Matthieu 10.34-36, il le dit en ces termes cf. Matthieu 10.34 :
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;
36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. »
Une intrigante déclaration
Jésus décrit ici l’objet de sa mission sur terre. ‘Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.’ À première vue, une telle déclaration nous étonne. ‘Est-ce possible que Jésus ait dit une telle chose?’ Certains chrétiens la trouveront même embarrassante car Jésus donne l’impression d’être favorable à l’utilisation de la force pour régler les conflits. Si Jésus avait dit, ‘Je suis venu apporter la paix sur terre,’ il n’y aurait pas eu de problème. Il est bien plus ‘logique’ pour le Fils de Dieu de venir parler de paix plutôt que d’affrontement. Mais lorsque nous relisons ce passage, nous devons nous rendre à l’évidence que Jésus ne parle pas de paix. Il dit clairement, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix. Ma mission est d’apporter l’épée.’ Qu’est-ce que cela signifie? Jésus est-il vraiment venu pour semer la discorde et provoquer la dispute? Cela ne ressemble guère au langage d’un leader spirituel. La religion est supposée susciter la paix, et non pas créer des conflits. Et pour compliquer les choses, il semble que partout ailleurs dans le NT, il est question de paix. En Luc 10.6, le Seigneur dit aux disciples qu’il envoie en mission, ‘Proclamez l’évangile aux hommes de paix.’ Un homme de paix est une personne dont le cœur est réceptif à la Bonne Nouvelle. Lorsqu’il entend la parole de Dieu, il l’accueille avec joie. Donc en Luc 10, les disciples avaient reçu l’instruction de consacrer leur temps à partager l’évangile aux hommes de paix. Or en Matthieu 10, nous lisons que Jésus n’avait pas pour mission d’apporter la paix. Par ailleurs, Jésus dit en Jean 14.27, Je vous laisse la paix. Je vous donne ma paix. ‘Ma paix ne ressemble en rien à celle que le monde donne.’ Or si Jésus affirme qu’il nous donne sa paix, comment peut-il dire d’un autre côté qu’il n’est pas venu apporter la paix ?
En Éphésiens 6.15, Paul parle de l’évangile en l’appelant ‘l’évangile de paix,’ ou encore ‘la Bonne Nouvelle de la paix.’ S’il en est ainsi, comment Jésus peut-il déclarer qu’il n’est pas venu apporter la paix? Il est venu annoncer l’évangile à un monde perdu et cet évangile est un évangile de paix. Il semble y avoir une contradiction.
Loin d’être une paix universelle
Regardons attentivement les paroles de Jésus. Nous verrons qu’il n’y a pas vraiment de problème. Souvent les problèmes d’interprétation surviennent lorsque nous essayons de comprendre la parole de Dieu d’une manière superficielle. Le Seigneur n’a pas dit, ‘Je ne suis pas venu pour apporter la paix.’ Il dit plutôt, Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre. Vous voyez la différence? Il n’est pas venu apporter la paix sur cette terre. En d’autres mots, il n’est pas venu pour réformer la structure sociale de ce monde. Il n’est pas venu apporter une paix sociale à un monde qui vit dans le péché. Les Juifs croyaient fermement qu’avec la venue du Messie, il y aura une période de paix mondiale. Il est probable que leur conviction reposait sur des passages comme Ésaïe 9.5-7 ou Zacharie 9.9-10. Il est écrit en Ésaïe, Car un enfant nous est né … À l’accroissement de son empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin. Zacharie parle du Messie en ces termes. Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut … Et il annoncera la paix aux nations, et dominera d’une mer à l’autre, et depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre. Il n’y a pas si longtemps, certains chrétiens propageaient l’idée d’un ‘évangile social.’ Ils croyaient qu’en dispensant aux hommes la bonne éducation, on parviendrait à transformer pour le mieux la structure sociale de notre monde. ‘Si nous pouvions enseigner l’évangile à tout le monde,’ pensaient-ils, ‘la société pourrait s’améliorer. Les hommes pourraient alors vivre dans un monde meilleur.’ Avec une telle façon de penser, l’évangile devient un outil éducatif dont on se sert dans l’espoir de changer les hommes. Malheureusement cette perspective ne tient pas compte du problème universel du péché. La nature humaine est entachée par le péché et ce n’est pas l’éducation chrétienne qui va la rendre plus pure. On ne peut pas changer le cœur de l’homme en utilisant l’évangile comme matière pédagogique. Il faut une intervention beaucoup plus profonde que cela. Il faut une influence qui s’exercerait à la racine même du problème de l’homme. Il est écrit dans l’AT, Il n’y a point de paix pour les méchants (Ésaïe 48.22). Le monde est méchant. La société est corrompue par le péché et cette force est à l’œuvre dans le cœur de tous les hommes. Comment peuvent-ils avoir la paix? Les méchants ne peuvent pas avoir de paix. Les hommes feront la guerre tant et aussi longtemps que le péché existera dans ce monde.
Jésus ne peut pas apporter la paix dans le monde tel qu’il existe actuellement. Cependant il apporte la paix à ceux qui reconnaissent leurs péchés et qui vont vers Dieu pour demander le pardon. C’est à ces gens aux cœurs contrits, et non pas au monde en général, que Jésus promet d’apporter la paix. Ainsi il est venu établir la paix entre Dieu et les hommes, et les hommes entre eux, i.e. ceux qui, en Christ, ont confessé leurs péchés et obtenu le pardon divin. La Bible parle fréquemment d’offrir la paix aux hommes (Luc 2.14; 7.50; 8.48; 10.5-6; Actes 10.36; Éphésiens 2.13-17). Il faut bien comprendre qu’à chaque fois, cette paix est présentée comme étant le privilège exclusif de ceux qui ont accepté le salut. Et puisque la plupart des hommes rejetteront l’évangile, la paix que propose Jésus lors de sa première venue sur terre ne peut pas être universelle. Le mal doit être chassé avant que la paix puisse prévaloir. Ce monde ne connaîtra pas la paix tant et aussi longtemps que le cœur de l’homme n’aura pas changé. Et comment le cœur de l’homme peut-il être changé? Un changement fondamental se produit au moment où la croix apparaît dans sa vie, et plus précisément lorsque la croix de Jésus transperce son cœur.
La croix divise
‘Je suis venu apporter, non pas la paix, mais l’épée.’ Examinons attentivement ces mots. Supposons que vous teniez à la main une épée. Vous décidez de l’enfoncer dans le sol. Que voyez-vous maintenant? Je vais vous dire ce que je vois. Je vois une croix. Une épée qu’on plante dans la terre ressemble à une croix. Et non seulement y a-t-il une ressemblance au niveau de leur forme, mais cette similarité se poursuit jusque dans leur fonction. Elles sont toutes les deux des instruments de souffrance et de mort. Voyez-vous, plus nous méditons sur la signification de cette épée, plus nos pensées se tournent vers la croix. Prenons maintenant le temps de réfléchir sur cette épée. Quelle action fait-elle? La lame effilée d’une épée sert à couper et à diviser. Et Jésus affirme que c’est ce qui se produit lorsqu’il vient sur terre. Le résultat immédiat de sa venue s’observe par la division qu’elle engendre et l’épée symbolise cette division. Le message de la croix a la propriété de diviser. La croix coupe. Elle sépare. Que sépare-t-elle précisément? Elle sépare les justes des injustes. Elle sépare les injustes de leurs péchés. Le passage parallèle de Matthieu 10.34 se trouve en Luc 12.51 où le mot ‘division’ est utilisée à la place du mot ‘épée.’ Jésus dit, Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division. Ceci indique que l’épée est synonyme de division, c’est-à-dire qu’elle cause la division.
Cette division se fera sentir au sein des relations familiales. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère (Matthieu 10.35). Ces paroles de Jésus sont tirées de Michée 7.6. Nous observons ici que l’épée divisera les générations, créant un fossé entre la vieille génération et la jeune génération. Le fils, la fille, et la belle-fille seront en conflit avec le père, la mère, et la belle-mère. L’épée de Jésus provoquera ainsi une discorde qui divisera les familles. Si je me fie sur mon expérience personnelle, il me semble que dans une famille non-chrétienne, l’ancienne génération est généralement moins réceptive au message de la croix que la plus jeune génération. Ce sont souvent les plus jeunes, lorsqu’ils viennent à Christ, qui se font critiquer par les plus vieux. Remarquons par ailleurs que cette division est fondamentalement une division sur le plan de la réponse de chacun à l’appel de Jésus. Elle met en évidence notre réaction personnelle face à l’évangile et à la croix. La venue de Jésus crée un fossé entre ceux qui accueillent son message et ceux qui le rejettent. Le Seigneur Jésus nous dit, ‘Mon enseignement aura comme effet non pas d’unir les hommes dont les opinions sur moi divergent, mais plutôt de les séparer, même si ceux-ci appartiennent à la même famille.’ Pourquoi la venue de Jésus produit-elle une telle division? Parce que le Seigneur apporte aux hommes un message qui force les gens à prendre position et tous ne partageront pas le même point de vue. Un petit nombre croira à la parole de Dieu mais la plupart des hommes la rejetteront. Lorsqu’un croyant décide de suivre sérieusement Jésus, les membres de sa famille sont souvent les premiers à lui faire problème car en embrassant le Christianisme, sa loyauté envers la famille devra se soumettre à son engagement envers Dieu. L’enseignement de Jésus est sans équivoque sur ce sujet. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi (Matthieu 10.37). S’il arrivait que nous devions faire face à une situation où notre fidélité à Dieu entre en conflit avec les intérêts de la famille, la volonté de Dieu doit toujours l’emporter. Il va sans dire que cela peut parfois causer beaucoup de tension. Nous connaissons tous de braves chrétiens qui, en accordant à Dieu la première place, ont vu leur famille les renier.
La croix expose
Donc l’épée possède la propriété de diviser. Quelle autre action fait-elle? Elle met au grand jour ce qui n’est pas habituellement visible. Je pense par exemple au scalpel du chirurgien qui coupe au travers de la paroi abdominale, mettant au jour les intestins. Cette ouverture permettra au médecin de trouver l’appendice atteint d’inflammation et de la retirer du corps. De la même façon, la croix a le pouvoir de percer le cœur de sorte que les pensées intimes des hommes sont révélées au grand jour. Son action est telle que les mobiles et les sentiments cachés de notre cœur sont étalés devant Dieu. C’est ce que Luc 2.35 nous révèle. S’adressant à Marie, Siméon dit, Et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. Les pensées du cœur de bien des gens seront révélées par l’épée, par la croix. Siméon affirme que les pensées cachées de plusieurs seront mises en pleine lumière par la prédication de Jésus. Voyez-vous, on pourrait comparer le message de la croix aux rayons X. L’évangile, à la manière des rayons X, pénètre dans les endroits les plus profonds de notre être et nous révèle notre condition spirituelle. Nous constatons alors avec douleur que nous sommes tous des pécheurs. Mais la constatation de cette réalité nécessite l’intervention de la croix. Tant et aussi longtemps que la croix n’aura pas transpercé notre cœur, nous ne verrons pas notre état de pécheur et encore moins notre besoin de l’aide de Dieu. Vous savez, certains individus rejettent l’évangile parce qu’ils se considèrent comme de bonnes personnes. Ils insistent sur le fait qu’ils n’ont jamais tué qui que ce soit. Ils ne trichent pas. Ils ne font pas de mal à personne. Avec une telle perspective de soi, il n’est pas étonnant qu’ils ne voient pas la pertinence de l’évangile dans leurs vies. Ils se disent, ‘Je ne fais rien de mal. Pourquoi me parles-tu du salut? De quoi ai-je besoin d’être sauvé?’ Croyant marcher sur le chemin de la justice (i.e. de leur propre justice), ils entretiennent la conviction qu’ils n’ont pas besoin de Dieu. Si vous avez l’impression d’être sans reproche aux yeux des hommes, il est tout à fait naturel de penser qu’il n’y a rien à corriger. Pourquoi changer quand tout va bien ?
‘Je suis venu apporter l’épée.’ Nous remercions Dieu pour la croix! Voyez-vous la gloire qui émane de la croix? Cet instrument est capable de percer notre âme, révélant ainsi la nature dépravée de notre personne. On pourrait la comparer à la lame dont se sert un médecin pour pratiquer une incision dans un abcès et drainer tout le pus, i.e. toute la ‘saleté’ qu’elle contient. Nous comprenons alors la sombre description que donne l’AT de la nature humaine. Il est écrit en Jérémie 17.9 que le cœur de l’homme est ‘tortueux et méchant.’ Aux yeux de Dieu, tous les hommes sont corrompus par le péché. Nous ne l’aurions jamais cru si la croix n’avait pas transpercé notre cœur. Lorsque la croix pénètre mon cœur, je découvre avec honte et grande tristesse mon état de pécheur. Comment ai-je pu commettre tous ces tors sans même les reconnaître pendant si longtemps ?
Vous voyez que le chemin conduisant à la sainteté ne peut être emprunté sans éprouver de la douleur car il nous contraint à faire face à nos péchés. Si vous vous livrez à une attentive introspection et surtout si vous permettez au message de la croix de se faire entendre dans votre cœur, toute notion de pureté personnelle disparaît. Loin de nous le sentiment d’être moralement purs. Cette constatation m’incite à ne plus jamais critiquer mon prochain pour ses fautes. Je ne peux faire autrement que de dire comme le collecteur d’impôts, ‘O Dieu, je suis désolé. Je suis vraiment désolé. Aie pitié de moi, qui suis un pauvre pécheur.’ C’est ça la gloire de la croix.
La croix tue
Mais il y a d’autres aspects de la croix qu’il faut connaître et ceci nous amène au troisième point. Non seulement la croix divise les hommes, non seulement transperce-t-elle nos cœurs pour en révéler les pensées profondes, mais elle entraîne la mort. En d’autres mots, la croix tue. Elle pénètre notre cœur jusqu’à nous faire mourir. Retournons au passage en Luc 2.35. Une épée te transpercera l’âme. Ici Siméon prédit à Marie que son enfant sera une très grande source de souci. La peine qu’elle éprouvera sera comparable à la douleur causée par une épée qui transpercerait son cœur. Cette image ne laisse aucun doute sur l’intensité de la douleur que Jésus causera à sa mère. Mais à quoi la prophétie de Siméon fait-elle référence précisément ?
Une épée te transpercera l’âme. Réfléchissez sur ces mots. ‘Tu ressentiras une douleur si vive que tu auras l’impression qu’une épée te transperçait le cœur.’ À quel moment une épée a-t-elle transpercé l’âme de Marie? Au moment où elle se trouvait au pied de la croix, pleurant la mort de son fils. Il était déjà assez pénible pour Marie de voir son fils constamment confronté à des gens qui voulaient lui faire du mal. Mais rien ne pourrait se comparer à la douleur qu’elle a ressentie lors de la crucifixion. Elle a vu son fils pendu à une croix, le corps meurtri, la respiration haletante, mourant petit à petit. Ces heures d’agonie ont été pour elle une épreuve pouvant se comparer à une épée qui lui transpercerait le cœur. La croix de Jésus l’a atteint directement au cœur. C’est la croix que Siméon avait annoncée à Marie. Nous pouvons constater que même dans cette prophétie, l’épée représente la croix. Que se passe-t-il lorsqu’une épée transperce votre âme? Votre âme meurt. Vous mourrez. L’épée tue. De même, la croix entraîne la mort. La parole de Dieu déclare que la croix va transpercer votre âme et vous tuera. Voilà des mots plutôt crus, n’est-ce pas? Celui qui désire suivre Jésus devra accepter de perdre sa vie en prenant la croix. Il donne tout à Dieu, y compris sa vie. Il renonce à vivre pour sa satisfaction personnelle et se met au service de Christ. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera (Matthieu 10.39). Quiconque tente de garder sa vie en s’éloignant de la croix, en s’évitant la souffrance d’une existence entièrement consacrée au Seigneur, découvrira qu’il a perdu son âme pour l’éternité. Il n’a pas été digne de Christ. C’est pourquoi Jésus dit dans ce même passage, Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi (Matthieu 10.38). L’action de prendre la croix symbolise le reniement de soi, c’est-à-dire que notre moi meurt par dévouement pour Christ. Jésus exige que nous lui soyons fidèles dans tous les aspects de notre vie et il veut nous faire comprendre que la décision de le suivre conduit inévitablement au reniement de soi, au sacrifice de sa propre vie. Ainsi l’épée tue. La croix tue. Elle met fin à notre ancienne vie de pécheur. Lorsque la puissance de Dieu transforme une personne, il se produit une véritable métamorphose. Dieu ne fait jamais les choses à moitié. Il n’a pas l’intention de sauver les hommes en changeant simplement quelques traits de personnalité qui font défaut. Dieu est intéressé à un renouvellement complet de la personne. Il veut faire de chaque personne qui vient à lui une nouvelle créature. Mais la nouvelle vie ne peut pas apparaître sans que l’ancienne vie de péché ne s’éteigne. L’épée doit donc supprimer notre ancienne vie avant que nous puissions naître de nouveau.
C’est d’ailleurs cette vérité que nous évoquons lors du baptême. Par le baptême, nous sommes ensevelis avec Christ afin de partager sa mort. Tout ce que nous étions dans notre vie ancienne est maintenant mort et enterré. Notre vieil homme est crucifié avec lui afin que notre nature pécheresse soit détruite. Et tout comme Christ a été ramené d’entre les morts, nous aussi nous avons reçu une nouvelle vie. Mais notez bien ceci. Nous ne pouvons pas marcher en nouveauté de vie si nous ne mourons pas d’abord au péché. Sans la mort, il n’y pas de nouvelle vie. Dans l’évangile de Jean, Jésus le dit en ces termes, Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12.24). La mort est nécessaire pour que le grain de blé puisse donner la vie. Et nous mourrons lorsque la croix pénètre notre cœur. La croix de Christ tue notre nature pécheresse, brisant ainsi la domination du péché sur nous.
La croix fait vivre
Voyez-vous maintenant le lien qui existe entre l’épée et la croix? Elles sont toutes les deux des instruments de mort. L’épée tue et la croix tue aussi. Mais le parallèle ne s’arrête pas là. Le Seigneur Jésus peut se servir d’un instrument de mort pour en faire un instrument de vie. À cet égard, on peut dire que Jésus utilise la croix dans le but de faire vivre. L’AT nous donne quelques exemples de ce concept. Prenons le cas du Deutéronome 32.39. Dans ce verset, Dieu parle de lui-même en disant, C’est moi qui fais mourir et qui fais vivre; quand j’ai frappé, c’est moi qui guéris. L’Éternel fait mourir et il fait vivre. Il fait mourir avec l’intention de faire vivre. Les mêmes mots apparaissent en 1Samuel 2.6 lorsque Anne, la mère du prophète Samuel, prononce ces paroles, L’Éternel fait mourir et il fait vivre. Et c’est exactement ce que Dieu va accomplir par la croix. Il va faire mourir et ensuite il va faire vivre. Nous avons mentionné dans le troisième point que la croix tue. Ici au quatrième point nous allons voir que la croix fait vivre. Le NT y fait déjà allusion en Luc 2.34 lorsque Siméon fait cette étonnante prédiction. Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël. ‘Cet enfant (i.e., par la croix de Jésus) provoquera la chute (la mort) et le relèvement (la résurrection) de beaucoup de gens en Israël.’ Cette phrase est riche en signification. L’idée de la division et de la mise à mort de même que celle de faire vivre sont toutes contenues dans une seule et même phrase. La présence du Christ en Israël divisera la nation car le message de la croix ne sera pas accepté par tous. Certains se relèveront. D’autres n’arriveront pas à se relever. Le salut est exprimé ici dans le mot ‘relèvement,’ anastasis. En grec, il s’agit d’un mot dont le verbe signifie, ‘se relever à nouveau,’ ou ‘être remis sur ses pieds.’ La Bible l’utilise principalement pour parler de la résurrection (anastasis). En fait, à chaque fois qu’on le retrouve dans le NT, c’est toujours en rapport avec la résurrection. Voyez-vous, on ne peut pas parler de relèvement sans qu’il y ait d’abord une chute. Il n’y a pas de résurrection sans au préalable passer par l’expérience de la mort. C’est exactement ce que Siméon avait prophétisé. Certains tomberont et ne se relèveront jamais. Ceux-là seront condamnés. D’autres tomberont mais ils se relèveront pour marcher en nouveauté de vie. Ceux-là partageront la vie de résurrection de Christ pour toute l’éternité. Paul écrit en 1Corinthiens 1.18 que la parole de la croix est la puissance de Dieu par laquelle nous obtenons le salut. La puissance de Dieu nous sauve par le sang de Jésus sur la croix, i.e. par sa mort. Puis à la fin de l’épître aux Galates, Paul dit, Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! Ici encore nous constatons que la croix tue et qu’elle fait vivre. ‘J’ai été crucifié par la croix de mon Seigneur. Cette croix a fait de moi un crucifié pour le monde. Mais Dieu m’a redonné une nouvelle vie par cette même croix. Je suis maintenant vivant en Jésus-Christ.’ La croix, tout comme l’épée, sépare. La croix, tout comme l’épée, expose. La croix, tout comme l’épée, tue. La croix, tout comme l’épée de l’Esprit (Éphésiens 6.17), fait vivre puisqu’elle nous libère de l’emprise du péché. Nous comprenons maintenant le sens des paroles de Jésus quand il dit, ‘Je suis venu apporter l’épée.’ Cette épée désigne la croix. Jésus est venu apporter la croix sur la terre afin de réconcilier tous les hommes avec Dieu. Paul écrit en Colossiens 1.20 que Jésus a fait la paix par le sang de sa croix. Le moyen employé pour établir la paix entre le genre humain et Dieu a été le sang de Jésus versé à la croix. C’était la seule façon de régler la question du péché à l’entière satisfaction de Dieu. Étant purifiés de nos péchés, nous pouvons maintenant nous réjouir de l’espérance qui est placée devant nous.
Votre courrier adressé à ces deux Prélats est le bienvenu mais je ne puis le signer en raison de la formule de politesse qui la clos.
En effet je ne reconnais pas du tout, au contraire,dans ces deux membres du Clergé des “excellences” et je n’ai aucun sentiment filial et respectueux envers ceux qui renient leur mission et leur amour du SEIGNEUR.Je ne suis que très peiné et ils sont cause de souffrances pour moi.
Tout ce qui offense le Crucifix et la mort terrible et si douloureuse du SAUVEUR est diabolique. Ceux qui abondent en ce sens ne sont pas de DIEU à ce moment.
Je me souviens de ce vieux Prêtre que j’aimais bien en tant qu’homme, mais qui ne portait pas l’habit et était toujours en civil, vêtu en “non-Prêtre” et à qui je demandais pourquoi il ne portait pas au moins une Croix (le Crucifix ? horreur on le cache de nos jours !)et qui m’a répondu très sèchement : “mon patron l’a portée une heure, çà suffit !”.
On ne peut donc que prier par charité pour que ces personnes reviennent à DIEU dans le droit chemin, dans l’amour et le respect de DIEU, car leur âme est en grand danger et ils peuvent en entraîner bien d’autres à leur suite…. “certes la multitude est appelée mais peu sont élus…” St Matthieu, 22, 14