Nous avions évoqué ici le livre pro-immigration du vicaire général de l’archidiocèse de Paris. Dans Valeurs Actuelles, Laurent Dandrieu écrit :
Comme beaucoup, on a découvert Mgr de Sinety à l’occasion des obsèques de Johnny Hallyday et, comme beaucoup, on avait été impressionné par une homélie qui avait su saisir avec force cette occasion exceptionnelle d’annoncer l’Évangile à des millions de Français qui n’en entendent jamais parler. Autant dire que, lorsque l’on a appris qu’il préparait un livre sur les migrants, on s’attendait à tout sauf à un prêche d’une teneur aussi paresseuse que ce Il faut que des voix s’élèvent.
Car c’est bien d’un prêche qu’il s’agit, au mauvais sens du terme, moralisateur et culpabilisateur. Quand il s’agit des Français inquiets de l’immigration de masse et de la progression de l’islam, le “Qui suis-je pour juger ?” n’est plus de mise : la sentence est prononcée, sans même entendre la défense. Ils se laissent aller à une « peur irrationnelle […] viscérale, violente, dangereuse », ce sont « des enfants gâtés » qui n’ont ni courage ni générosité, saisis de « la trouille d’ouvrir [leur] coeur ». Semblant croire que tous nos concitoyens ont le train de vie de ses anciens paroissiens de Saint-Germain-des-Prés, Mgr de Sinety écarte en deux phrases cette France périphérique, priée de se serrer encore un peu plus la ceinture pour faire la place aux nouveaux arrivants, comme sa pourtant légitime insécurité culturelle.
D’ailleurs, notre prédicateur l’assène à maintes reprises dans son opuscule : en matière d’accueil des migrants, en France, « rien n’a été fait », « rien n’est prévu ». Peu importent les milliards d’euros engloutis chaque année dans une politique d’asile « au bord de l’embolie » selon la Cour des comptes, ou les centaines de centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts depuis 2015 pour héberger des migrants : ces gros sous n’intéressent pas notre clerc. S’il cite un chiffre, il n’en tire pas les conséquences : pourtant, noter que « 37 % des Africains vivent dans l’extrême pauvreté », c’est indiquer qu’à l’évidence l’émigration massive vers l’Europe ne saurait être la solution à ce problème.
Même cécité sur l’islam, évacué en une phrase pour asséner que les migrants « ne viennent pas imposer dans notre pays une religion nouvelle »… En réalité, Mgr de Sinety ignore délibérément la dimension politique du sujet, au titre que la charité ne saurait s’encombrer de si sordides détails. Pourtant, il ne cesse de mélanger les ordres et de mêler ses appels à la charité de considérations politiques, en relayant les 21 mesures préconisées par le pape François aux États, en prônant l’ouverture des frontières ou en s’indignant que l’on ne traite pas en citoyen le clandestin (qui, on rougit d’avoir à le lui rappeler, est entré sur notre territoire en violant nos lois) et qu’on fasse de lui « un étranger » (sic). En réalité, cette politique colonisée par la morale nie les règles élémentaires du bien commun et les concepts mêmes de citoyenneté et de légalité. Mgr de Sinety reproche à l’État français de n’avoir pas d’autre politique que de « chasser le migrant », mais il s’emploie méthodiquement à lui interdire d’en avoir une…
Mais, me direz-vous, rien de bien neuf, c’est le discours que tient la hiérarchie catholique depuis des décennies… Mais justement, n’est-ce pas là le plus choquant ? Que l’Église, sourde à toute argumentation, sourde surtout aux souffrances de cette France périphérique qui est bien placée pour ne pas partager cette vision idyllique de l’immigration, se contente de répéter en boucle le même discours surplombant, sans jamais se soucier ni des avis autorisés de ses fidèles ni même du réel ? S’il faut que des voix se lèvent, il serait grand temps qu’elles aient pris la peine, au préalable, d’une véritable réflexion de fond sur un sujet qui met en jeu rien de moins que l’avenir de notre civilisation.
Il y a grande misère dans le domaine philosophique , de la culture , de la pensée déconstruite et l’Eglise qui , pour une grande part , suit l’opinion , les modes , le monde tel qu’il va , n’a plus de théologie qui tienne DEBOUT réduite à un “humanisme” sentimental qui pourrait être athée ou “multireligieux”
Mgr de Sinety illustre bien , mais “à sa décharge” il est loin d’être le seul ,la confusion théologique diffuse dans l’Eglise actuelle en dehors de quelques ilots de résistance .
Il mélange allègrement les niveaux individuels et collectifs des sociétés , les considérations économiques et culturelles . Il fait abstraction de la géographie et de l’histoire , hors de toute réalité .
Ces errements-ci coûteront plus cher à l’Eglise que la pédophilie de certains de ses clercs : d’un côté, c’est une communauté qu’on abandonne ; de l’autre, les victimes ont été des particuliers.
De si net
Impossible d écrire à ces de constructeurs
Ils se cachent et on ne trouve nulle part leur mail
de Sinety, plus socialiste qu’évêque (faut-il le rappeler), de toute façon, pas un fidèle catholique sérieux n’y prête attention.
À la Procure, son livre ne se vend pas.
Ce qui est ou serait davantage ennuyeux, c’est ou ce serait que l’Eglise adopte ce discours comme sa voix officielle.
Bien sûr, il y a des clercs qui sont sur cette ligne-là, le laid Pontier par exemple, mais je ne suis pas certain que tous les membres du clergé français soient de cet avis.
Beaucoup se taisent sur ce sujet, soit qu’ils veuillent éviter de braquer leurs fidèles, soit qu’ils pensent que la déferlante migratoire actuelle sur la France est annonciatrice de catastrophes.
De catastrophes, y compris pour le catholicisme et pour eux-mêmes.
Que feront ils lorsque les adeptes d’une religion hostile viendront perturber leurs cérémonies…
Je rappelle qu’il faut déjà protéger les grandes églises de Paris avec des soldats armés de mitraillettes lors des fêtes majeures.
Cela, les membres du clergé le savent très bien (sauf de Sinetty, mais on s’en fiche).
“Une théologie qui perd ses critères ne fait plus bien son service.Qui oublie que nous sommes là pour servir et que nous ne décidons pas nous-mêmes de ce qu’est l’Eglise.C’est son Eglise et non la nôtre.” Encore un Evêque politique qui a perdu le sens de la conversion et de ce qu’est l’Eglise de Jesus-Christ.
Nous avons un bel exemple de la nullité épiscopale ambiante ! Le pouvoir politique est responsable de la paix civile dans le pays. Accepter ou non des migrants ne relève pas du pouvoir spirituel. c’est le pouvoir temporel qui gère : pas les idéologues de sacristies ou ceux qui voient dans la migration actuelle une nouvelle sortie d’Egypte !
L’évêque de Gap en appelle à « la solidarité nationale » pour l’accueil des migrants dans les Alpes
http://www.fdesouche.com/995465-leveque-de-gap-en-appelle-a-la-solidarite-nationale-pour-laccueil-des-migrants-dans-les-alpes