Notre confrère Guillaume Luyt a mis en ligne sur Info Vaticana le 27 août un fort intéressant article consacrée à l’affaire McCarrick en la mettant en perspective avec la Papal Foundation des États-Unis dont l’ex cardinal McCarrick fut l’un des fondateurs – et dont le président est le cardinal Donald Wuerl successeur de McCarrick au siège archiépiscopal de Washington D.C. – et qui a abondé le Saint-Siège de sommes non négligeables… C’est une piste, à explorer à fond, qui permet aussi de comprendre pourquoi McCarrick a pu bénéficier de soutiens aussi puissants au Saint-Siège…
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Le terrible témoignage de Mgr Viganò a désormais fait le tour du monde. Non seulement les grands médias internationaux mais aussi les médias catholiques progressistes, comme The Tablet, en font écho. Aucun ne met en cause la crédibilité des accusations portées par Mgr Viganò.
En revanche, usant d’une technique de communication éculée, beaucoup – comme le New York Times dans un article signé Jason Horowitz – s’attardent sur la personnalité de Mgr Viganò et ses amitiés “traditionalistes” ainsi que sur les médias “conservateurs” ayant publié sa lettre pour mieux ignorer, si ce n’est discréditer, la substance de ses révélations. Les mêmes médias qui réclament depuis des années la transparence la plus totale en matière de scandales sexuels dans l’Église réussissent ainsi à ne même pas s’interroger sur les protections dont l’ex cardinal McCarrick a évidemment bénéficié au cours de sa longue carrière de prédateur.
Le Saint-Père a pour l’instant choisi de ne pas commenter la note de Mgr Viganò, déclarant lors de la conférence de presse dans l’avion de retour d’Irlande, hier soir : « J’ai lu la déclaration ce matin et je dois vous dire, à vous et à tous ceux qui sont intéressés : lisez attentivement la déclaration et faites-vous votre propre jugement. Je ne dirai pas un mot à ce propos. La déclaration parle pour elle-même. Vous avez la compétence journalistique pour en tirer vos propres conclusions. C’est un acte de foi. Quand un peu de temps sera passé et que vous aurez tiré vos conclusions, je parlerai éventuellement. »
Pour notre part, nous souhaitons aujourd’hui soulever une seule question relative à l’impunité et aux promotions dont McCarrick a bénéficié sous le pontificat de Jean-Paul II, et à son retour en grâces sous François : se peut-il que, à l’instar du P. Maciel, le cardinal McCarrick ait pu être protégé par les millions qu’il adressait chaque année au Saint-Siège par le biais de la Papal Foundation dont il a été, aux côtés des cardinaux Krol et O’Connor l’un des fondateurs, et dont il était encore membre du conseil d’administration jusqu’à sa démission en juin dernier ?
McCarrick protégé par les millions levés par la Papal Foundation ?
« La nomination à Washington et au cardinalat de McCarrick a-t-elle été le fait de Sodano, alors que Jean-Paul II était déjà bien malade ? Je ne le sais pas mais il semble légitime de le penser. Je ne crois pas toutefois qu’il soit le seul responsable : McCarrick se rendait fréquemment à Rome et se faisait des amis partout, à tous les niveaux de la curie. Si Sodano a protégé Maciel, comme cela semble établi, on ne voit pas pourquoi il n’aurait pas protégé McCarrick qui, selon beaucoup, avait les moyens financiers d’influencer bien des décisions. »
Cette réflexion de Mgr Viganò, en page 4 de son témoignage, doit être complété par les informations livrées par Michelle Boorstein, reporter au Washington Post, dans un article publié le 31 juillet 2018 et intitulé « Alors que les rumeurs de méfaits sexuels couraient, le cardinal McCarrick devenait un puissant leveur de fonds pour le Vatican ». Dans ce long papier, Boorstein rappelle que McCarrick, alors qu’il était archevêque de Newark, a participé à la création de la Papal Foundation en 1988. Le principe de cette fondation est simple : recruter des donateurs s’engageant à verser au minimum 1 million de US$ sur 10 ans (100 000 US$ par an) au profit des œuvres du Saint-Père. Sur son site, la fondation indique avoir déjà levé plus de 215 millions de US$ depuis sa création. Créée pour réveiller la générosité des bienfaiteurs catholiques américains, profondément ébranlée par l’affaire Marcinkus et le scandale du Banco Ambrosiano, la Papal Foundation est devenue l’une des principales sources de financement à disposition directe du Saint-Siège. Et le zèle de McCarrick n’y est pas pour rien : « “La Papal Foundation était un formidable instrument pour lui pour se rendre à Rome”, explique Steve Schneck à Boorstein. En tant que responsable de l’Institute for Policy Research and Catholic Studies à l’Université catholique d’Amérique de Washington. Schneck a souvent collaboré avec McCarrick : “Il n’y a pas une seule organisation catholique des États-Unis pour laquelle il n’ait pas levé de fonds”. » Michelle Boortstein précise : « La popularité de McCarrick et son imposant statut d’émissaire de l’Église et de prolifique leveur de fonds pour les œuvres catholiques ont peut-être contribué à le protéger au fil des années alors que d’autres chuchotaient des mots qui s’ajoutaient à sa réputation : harceleur, tripoteur, infidèle à ses vœux de célibat. »
Comme le rappelait hier l’épître du XIVe dimanche après la Pentecôte dans le missel de 1962 : « Les œuvres de la chair sont manifestes : c’est la fornication, l’impureté, l’impudicité, la luxure, l’idolâtrie, les maléfices, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les rixes, les dissensions, les factions, l’envie, les meurtres, l’ivrognerie, les débauches, et les choses semblables ». Rien de nouveau, donc, sous le soleil de Satan…
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Le pape François accordant une audience à la Papal Foundation le 27 avril 2017. Sur la photo, de gauche à droite, le cardinal Wuerl, le Saint-Père et celui qui était encore le cardinal McCarrick…
Cette Papal Foundation a fait l’objet d’un scandale il y a quelques mois, en particulier parce que, sur ordre du Pape François et contre l’avis de certains de ses administrateurs, elle a été contrainte de verser 25 millions de dollars à une clinique romaine pour boucher un trou financier dont les causes sont très troubles:
http://www.ncregister.com/daily-news/papal-foundation-divided-over-massive-grant-to-troubled-italian-hospital
L’Eglise du Christ est éclaboussée par le scandale de certains successeurs des Apôtres.
Quelle honte aux yeux des fidèles et du monde entier !
C’est la preuve de la véracité des messages de Notre Dame de la Salette et de bien d’autres lieux,
il est encore temps de les lire et de faire ce que demandait notre Mère.
Prions pour que les fidèles restent fidèles au Christ et aillent vers les Bons Pasteurs.
Notre Dame nous garde durant cette Passion du Corps Mystique de Son Fils.
Mon Dieu que votre règne arrive…
Ne laissez pas les âmes qui ont tant coûté à Votre Fils se perdre et donnez nous de saints Prêtres.
Le Vatican brasse des milliards mais ne donne quasiment rien aux religieuses cloîtrée qui doivent supplier leurs fidèles de les aider. De plus, elles sont maintenues dans l’ignorance par des prélats très sûrs d’eux,qui viennent leur faire vivre des retraites où il n’est question que d’obéissance à sa “Sainteté”, humilité, confiance, source de quiétude. Où on leur raconte des fadaises (une soeur m’a tout expliqué entre deux portes). J’avoue avoir été éberluée… Les jeunes comme les vieilles ne sont absolument pas informées de ce que traverse l’église…
Lisez donc tous le livre d’Henri Sire : “Le pape dictateur” aux presses de la délivrance et vous verrez ce qu’est devenu le Vatican à découvrir sur le blog de Jeanne Smits
https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/
Je l’ai acheté et je vous assure que pourtant au courant de beaucoup de choses, je suis tombé à la renverse en lisant cela.
Il paraît donc évident que Mac Carrick avait, comme le dit Mgr Vigano “les moyens financier d’influencer les decisions” au Vatican, y compris celles le concernant directement.
Il pouvait donc être logiquement sanctionné par Benoît XVI mis au courant de ses turpitudes, tout en faisant tacitement comprendre au Pape qu’il pouvait s’asseoir sur ses sanctions , prêt à lui fermer le robinet à finances si le Souverain Pontife avait des difficultés à saisir qui était réellement le maître du jeu au Vatican.
Ceux qui osent encore prétendre que Benoît XVI a renoncé au pontificat “librement et sans contraintes” sont d’incorrigibles naïfs.
La mafia de St Gallen dont Mc Carrick était (est) un membre des plus éminents, excédée de voir sur le Trône de Pierre un homme rétif à leur agenda satanique a fait le nécessaire pour actionner son siège éjectable.
On connaît la suite…
Existe il un groupe de pression Gay au Vatican dans les plus hautes fonctions ? Je l’ignore bien sur mais les effluves sont de plus en plus nauséabondes c’est certain…Dans l’effondrent spirituel , pastoral et dogmatique qui découle de Vatican II on n oublie que les recruteurs ont eu à gérer aussi un collapsus de vocations ! Il en est résulté une très grosse baisse des critères de discernement psychologique , moraux et ascétiques jusque là en vigueur et une hausse maléfique d’un esprit de tolérance touchant à l’intolérable… Qu’on médite Fatima et La alette leur actualité est criante . Oremus.
Forcément, il existe.
Autrement comment expliquer que les sanctions à l’encontre de Mc Carrick, confirmées par le Pape émérite, et par d’autre sources soient restées lettre morte, ou du moins aient été “aménagées” très libéralement?
Comment expliquer que le P. Inzoli, prédateur pédophile italien, après avoir été réduit à l’état laïc par Benoit XVI a été réintégré dans la prêtrise sur les instances de plusieurs prélats, au point que des parents de gosses abusés par cet infâme personnage, outrés, l’ont vu se pavaner dans un colloque…sur la famille (!!!). Ces parents ayant par la suite déposé plainte, la justice civile n’a pas eu la “miséricordite” de François et l’a condamné à 4 ans et demi de prison, à la suite desquels il a été définitivement défroqué.
La main du lobby gay ecclésiastique peut être constatée dans des dizaine de cas similaires
Le regretté Père Luigi Villa a démontré dans son livre “Paolo Sesto beato?” que l’homosexualité a commencé à fleurir au Vatican sous le pontificat de Paul VI qui lui-même était affecté de ce vice contre nature. Un autre auteur qui fut membre de la Garde Noble Pontificale à la même époque, Mr Franco Bellegrandi a décrit à peu près la même chose dans son livre “NichitaRoncalli, controvita a un papa”.
J’espère personnellement que l’ahurissante, l’impensable, l’inacceptable canonisation de Paul VI prévue pour octobre prochain sera reportée sine die, et pour toujours souhaitons le, dans le sillage du scandale homo-pédophile actuel dans lequel le Pape François semble être mouillé jusqu’aux yeux.