Les autorités birmanes ont décidé de limiter à deux le nombre d’enfants que pourront avoir les familles musulmanes dans les provinces de Buthidaung et Maundow près du Bangladesh pour réduire la croissance démographique de cette population, bien plus forte que celle des bouddhistes qui forment la majorité de la population du Myanmar.
Cette annonce faite en fin de semaine dernière par le porte-parole de l’Etat birman de Rakhine, Win Myaing dans le quotidien britannique The Guardian n’a pas été accompagnée de précisions quant aux moyens employés pour obtenir ce résultat, et les autorités demeurent discrètes sur ce point. L’expérience de la Chine voisine peut permettre d’imaginer non seulement amendes et brimades mais encore la barbarie des stérilisations et des avortements forcés.
Ce sont les « tensions » entre la communauté bouddhiste majoritaire et les musulmans Rohingya qui justifient ces mesures de contrôle, voire de nettoyage ethnique, aux yeux des autorités – des violences qui ont commencé voici un an avec des attaques à la machette de bouddhistes contre les habitations musulmanes : des milliers d’entre eux avaient alors perdu leur toit et plusieurs centaines avaient été tués.
Les violences ont repris de plus belle ces dernières semaines.
Les musulmans Royingha ne font pas partie des 135 ethnies officiellement reconnues au Myanmar et ils sont considérés comme illégaux, même si de leur côté ils affirment avoir habité ces régions depuis des siècles. Leur taux de croissance démographique, selon les autorités birmanes, est dix fois supérieur à celui des bouddhistes voisins et c’est donc la « peur » face à cette expansion qui justifie ces mesures que l’on peut qualifier de génocidaires.
Par ailleurs le gouvernement birman entend interdire la polygamie des musulmans dans les provinces concernées : c’est une autre histoire qui pour le coup, ne relève pas d’une atteinte aux droits fondamentaux.
A noter : rendant compte de la dénonciation de ce contrôle étatique des naissances par l’opposante birmane Aung Suu Kyi, l’Associated Press trouve le moyen d’expliquer que les mesures birmanes sont bien à distinguer de la politique de l’enfant unique en Chine puisque celle-ci n’est pas mise en œuvre sur des critères religieux, est la même pour tous et épargne les minorités. Et là, ce n’est plus grave du tout !
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houla ! la bien-pensance internationale ne va pas tarder à se maniferter.
Tient pour une fois ce sont les bouddhistes les méchants