En Afrique noire, le Ghana fait partie des pays où l’infection par le virus du sida est importante. Et comme partout ou presque, les autorités ont décidé de lutter contre la propagation de la maladie en recommandant le port du préservatif. Trop cher pour la population locale ? Qu’à cela ne tienne : des associations et des centres de santé les distribuent gratuitement. A la fin de 2012, pas moins de 100 millions de préservatifs ont été commandés en Chine, sans doute à moindre coût, pour être ainsi offerts.
Mais la marque Be safe (soyez en sécurité) n’est pas à la hauteur de ses promesses. Plusieurs semaines après le début de la distribution, les autorités sanitaires du pays ont brusquement battu le rappel des objets. La Food and Drug Authority locale venait de procéder à des tests. Trop petits, trop fins, de mauvaise qualité, sujets aux déchirures, ils ont tous les défauts. Et même des trous. « Qui exposent les utilisateurs à des grossesses non désirées et à des maladies sexuellement transmissibles. »
Autrement dit, ils ne servent à rien et, pire, ils créent l’illusion de la « protection », ce qui naturellement incite à plus d’imprudences.
Comme le dit la presse africaine :
« Alors qu’un représentant de l’ONUSIDA a confirmé, interrogé par RFI, cette situation, une réunion doit avoir lieu aujourd’hui au ministère de la Santé Ghanéen destinée à mieux identifier les dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale. Il s’agira notamment de déterminer comment ces préservatifs ont pu commencer à être distribués alors que les résultats des contrôles n’étaient pas encore connus. L’affaire inquiète beaucoup les responsables de santé au Ghana et au-delà le reste de l’Afrique où les préservatifs “made in China” suscitent depuis longtemps une certaine défiance. Ainsi, en 2011, un tribunal sud-africain avait interdit au gouvernement d’acheter à la Chine 11 millions de préservatifs en raison des doutes sur leur qualité et de leur taille inadaptée. Outre la survenue de grossesses non désirées et la hausse des infections sexuellement transmissibles (et notamment de la transmission du VIH), les responsables sanitaires ghanéens redoutent que cette crise ne favorise un rejet plus général du préservatif. »
L’abstinence et la fidélité sont pourtant de loin le meilleur plan !
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d’informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S’abonner
Et quand je pense que notre pape émérite (ou était-ce Jean-Paul II ?) a été traité pis que pendre pour avoir dit la vérité: les préservatifs ne permettent pas de lutter contre le sida…