Un tout récent sondage Gallup, publié le jour de Noël et signalé par mon confrère Nouvelles de France, indique que 77 % des Américains se disent chrétiens (52 % protestants, 23 % catholiques et 2 % mormons). Toutefois les Américains qui se déclarent sans religion (les « sans » du sondage) seraient désormais 18 % de la population (un pourcentage en hausse année après année).
Bill Donohue, président de la Catholic League, a fait paraître hier un communiqué commentant le dernier rapport de The Chronicle of Philanthropy, un bimensuel de Washington D.C. qui traite de tout ce qui toute à la charité aux États-Unis. Et il en tire quelques réflexions d’intérêt ! Je rêve d’une étude similaire en France…
Le sujet religieux le plus important en 2012 a été la publication du rapport de The Chronicle of Philanthropy sur les dons charitables aux États-Unis : « Comment l’Amérique donne ». Il est sorti en août dernier. Sa découverte principale c’est que plus une ville ou un État est religieux, plus ils sont généreux. A contrario, plus une région est sécularisée, plus pingres sont ses habitants.
Les États les plus généreux sont l’Utah et l’Idaho, les deux comportant un grand nombre d’habitants mormons. Des États de la Bible Belt [1] figurent dans la liste des dix premiers. Pour ce qui est des villes, Salt Lake City [Utah] et Memphis [Tennessee] sont au coude à coude. Les États les moins généreux, qui occupent les six dernières places sur la liste, sont le Connecticut, le Rhode Island, le Massachusetts, le Vermont, le Maine et le New Hampshire. Les deux villes les plus radines sont Boston [Massachusetts] et Providence [Rhode Island].
Ces découvertes sont cohérentes avec d’autres études. Cela suggère que la croissance des “sans” – ceux qui ne sont rattachés à aucune religion – constitue un passif social pour notre nation. Cela montre aussi que ceux qui vivent dans les régions les plus progressistes du pays, sont précisément ceux qui en font le moins pour lutter contre la pauvreté. Ils font de beaux discours – les progressistes hurlent toujours contre les horreurs de la pauvreté – mais à la finale ils ont du mal à ouvrir leurs portefeuilles.
Il y a peu de doute que les “sans” et les progressistes (il y a de nombreux chevauchements entre eux) abandonnent le capital social au personnes les plus religieuses dans notre pays. Peut-être y aurait-il moyen que cela se reflète dans notre Code général des impôts.
[1] Alabama, Arkansas, les deux Carolines (Nord et Sud), Géorgie, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Oklahoma, Tennessee, Texas, et une partie de la Floride, de l’Illinois, de l’Indiana, de l’Ohio, de la Pennsylvanie, de la Virginie et de la Virginie Occidentale.
les sans religion sont logiques: pourquoi donner et aimer son prochain avant de s’aimer soi-même?quelle importance les pauvres si Dieu n’existe pas?