Je remarquais hier, à propos de la Pologne, que la politique pontificale ne pouvait avancer réellement que si le terrain la répercutait concrètement. À cet égard, mais c’est ici une simple parenthèse, puisque la nature a horreur du vide, on image combien serait plus efficace pour la restauration de l’Église une Fraternité Saint-Pie X réconciliée avec Rome ou ayant au moins avancée concrètement dans sa régularisation pleine et entière.
Mais aujourd’hui, je voudrais signaler que la « réforme de la réforme », bien nécessaire elle aussi, avance. À pas lents, sans bruit, mais réellement parfois. L’abbé Barthe a déjà indiqué que plusieurs prêtres en France avaient réintroduit dans la célébration du nouveau missel des éléments traditionnels : prière de l’offertoire traditionnel – pour laquelle un évêque français, Mgr Rey s’est prononcé positivement comme possibilité –, communion sur la langue et à genoux, retournement de l’autel, latin dans la célébration, etc.
Un autre élément, quand cela est possible, peut jouer un rôle, au moins comme pédagogie grandeur nature auprès des fidèles : la transformation de l’espace sacré pour le ramener à un agencement plus traditionnel. C’est ce qui s’est passé récemment aux Etats-Unis, comme le signale New Liturgical Movement, dans l’église Saint-Louis de Memphis. La transformation est assez impressionnante, avec l’ajout d’un baldaquin dans le chœur et d’une verrière. On peut regretter, comme l’indique très justement New Liturgical Movement que le baldaquin ne recouvre pas l’autel mais seulement l’emplacement du tabernacle. La réalisation reste cependant impressionnante comme le montrent les photos ci-dessous :
AVANT
APRÈS