Ce n’est pas la première fois que nous remarquons que sur le terrain des accords pratiques – j’insiste sur ce mot – existent déjà entre la Fraternité Saint-Pie X et le clergé local. En France plusieurs rencontres informelles entre prêtres diocésains et membres de la Fraternité Saint-Pie X ont lieu régulièrement. Moments d’échanges et de débats où les points d’accords sont plus nombreux que les avis divergents, malgré les rhétoriques officielles qui existent de part et d’autre.
La Porte latinenous a annoncé elle-même que l’abbé Bély, en voyage à Mansa, en Zambie, du 16 au 19 décembre dernier, avait « été invité, par le curé de la cathédrale lui-même, à célébrer la Messe traditionnelle dans la paroisse Saint- François d’Assise de Mansa. L’événement a même été aussitôt annoncé par la radio locale. » Il ne semble pas que l’abbé Bély soit devenu d’un coup un affreux moderniste… Bien, au contraire, l’apport de la Fraternité Saint-Pie X est celui du coup d’accélérateur vers une restauration pleine et entière qui est bien timide encore. Qu’on imagine ce que donnerait la possibilité pour 10, 20, 30, 100 « abbé Bély » pouvant célébrer ainsi la messe traditionnelle sans aucune entrave. Le résultat ? Il serait celui qui est indiqué sur La Porte latine : «
Comme cette brave dame qui vint voir le prêtre le lendemain pour lui dire : « Mon Père, c’est Chapewa qui a raison ! Hier, j’ai vraiment découvert ce qu’est la Messe ! Plus jamais je n’irai à la nouvelle messe ! »
Recherche de l’unanimité de type démocratique ? Absolument pas ! Simple prise en compte de la psychologie des hommes et des situations, afin de remporter vraiment la victoire. L’enjeu est historique et les hommes qui sont à Rome n’ont jamais été aussi proches de ceux de la Fraternité Saint-Pie X, « proches » voulant bien dire qu’ils ne sont pas exactement les mêmes mais que leurs adversaires sont bien les mêmes et leurs buts aussi. Cela ne veut pas dire que les discussions théologiques ne sont pas nécessaires. Bien au contraire ! Elles doivent aider le magistère à faire office de… magistère. Personne ne pourra le faire à sa place. Et, aujourd’hui, il a besoin du soutien de toutes les forces catholiques.