Comme l’Irlande, qui interdit l’avortement et détient un record de chiffres de mortalité maternelle particulièrement bas, le Chili est aussi champion en la matière et vient d’être récompensé par un prix international, International Protect Life Award, décerné par une trentaine d’organismes pro-vie travaillant auprès de l’ONU à l’occasion de la 55e session de la Commission de la condition juridique et sociale de la femme, actuellement en cours à New York.
Une enquête du Dr Elard Koch de la faculté de médecine de l’Université du Chili a permis de comparer les données entre 1957 et 2008 sur la mortalité maternelle liée à l’avortement avait été réduite de 97,6 % au cours de ces 51 années. Lorsque l’avortement dit « thérapeutique » fut interdit en 1989 (depuis cette date, aucun avortement n’est légal au Chili, la vie de la mère et de l’enfant étant placée sous un régime d’égalité), la mortalité maternelle est passée de 13,62 à 1,65 par 100.000 naissances vivantes : une baisse de 87,9 %. Aujourd’hui, le risque qu’une mère perde la vie au cours d’un avortement est de 0,09 pour 100.000.
Pour le Dr Koch, c’est bien la preuve que les lois protégeant la vie de l’enfant à naître ne sont cause ni de morts maternelles ni d’avortements clandestins, alors que la légalisation ou la dépénalisation de l’avortement provoquent une « épidémie » d’avortements, avec de graves conséquences pour la santé des femmes et pour le pays, rapporte ACIPrensa.
Son étude montre que ce qui a permis d’obtenir ces bons résultats est la promotion des grossesses « sûres ».
Le lobby de l’avortement aimerait prouver le contraire, lui qui assure que la légalisation de l’avortement est le premier et indispensable moyen pour réduire la mortalité maternelle.
Dan Zeiler, porte-parole des leaders des mouvements pro-vie décernant le prix, a tenu à souligner à ACIPrensa que les bons résultats ne sont pas liés à l’idéologie de tel ou tel gouvernement chilien : c’est l’équipe dirigée par Michelle Bachelet qui a mis en place un programme important de suivi au bénéfice des enfants dès avant leur naissance et jusqu’à 5 ans, Chile crece contigo (le Chili grandit avec toi), et de formation pour aider leurs parents à mieux s’occuper de leur santé, tandis que le gouvernement de Sebastian Piñera qui lui a succédé a mis en place un programme d’aide aux femmes se trouvant dans des situations difficiles, Comprometidos con la vida (Engagés pour la vie), très efficace lui aussi.
« Au niveau international, il faut signaler ce bon exemple du Chili aux autres pays », a déclaré Zeiler.