J’ai déjà parlé plusieurs fois de l’intervention de Mgr Mamberti devant les Nations Unies. Je viens de lire sur le blogue d’Yves Daoudal ces quelques lignes, relatives à la question d’un Etat palestinien:
Une dernière observation concerne la demande de reconnaissance de la Palestine comme État membre des Nations Unies, présentée ici-même le 23 septembre par le Président de l’Autorité Nationale Palestinienne, Monsieur Mahmoud Abbas. Le Saint-Siège considère cette initiative dans la perspective des tentatives de trouver une solution définitive, avec l’appui de la communauté internationale, à la question déjà affrontée par la Résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies, en date du 29 novembre 1947. Ce document fondamental pose la base juridique pour l’existence de deux Etats. L’un d’entre eux a déjà vu le jour, alors que l’autre n’a pas encore été constitué, bien que près de soixante-quatre ans se soient passés. Le Saint-Siège est convaincu que, si on veut la paix, il faut savoir adopter des décisions courageuses. Il souhaite que les organes compétents des Nations Unies prennent une détermination qui aide à mettre en œuvre effectivement l’objectif final, c’est-à-dire la réalisation du droit des Palestiniens à avoir leur propre État indépendant et souverain et du droit des Israéliens à la sécurité, les deux Etats étant munis de frontières reconnues internationalement. La réponse des Nations Unies, quoi qu’il ne soit, ne constituera pas une solution complète et l’on ne pourra atteindre la paix durable que par des négociations de bonne foi entre Israéliens et Palestiniens, évitant actions ou conditions qui contredisent les déclarations de bonne volonté. Le Saint-Siège, par conséquent, exhorte les parties à reprendre les négociations avec détermination et adresse un pressant appel à la communauté internationale afin qu’elle accroisse son engagement et stimule sa créativité et ses initiatives, pour qu’on arrive à une paix durable, dans le respect des droits des Israéliens et des Palestiniens.
La double insistance sur la nécessaire implication de la communauté internationale et sur l’inévitable insuffisance de la réponse de l’ONU me semble particulièrement bien vue, et particulièrement peu présente dans les commentaires des analystes sur la demande de Mahmoud Abbas…