Dans les derniers jours, deux sacres épiscopaux sans mandat pontifical ont été effectués en Chine: le 29 juin, le P. Lei Shiyin a été sacré évêque de Leshan et, le 14 juillet, l’abbé Joseph Huang Bingzhang (qui était président de l’Association patriotique des catholiques – structure à la botte du pouvoir communiste et souvent ouvertement schismatique – pour la province du Guangdong) a été sacré évêque de Shantou. Pour le saint-siège, ce siège épiscopal de Shantou n’est pas vacant: en 2006, le Pape y a nommé le P. Zhuang Jianjian évêque. Ce dernier, âgé de 81 ans, a été sacré secrètement, mais n’est pas reconnu par Pékin comme évêque (mais je rappelle en passant à ceux qui n’auraient lu que le “petit livre rouge” et auraient oublié de consulter le code de droit canonique qu’en matière d’autorité épiscopale, comme dirait Audiard, Rome a tous les droits et les Etats aucun!).
Ces actes sont d’autant plus douloureux que certains évêques en communion avec Rome sont contraints pour le pouvoir communiste d’y participer (ils étaient huit dans ce cas le 29 juin).
Le Vatican a rappelé que ces sacres sans mandat pontifical attentaient à l’unité de l’Eglise universelle et qu’un évêque ainsi ordonné illégitimement, n’avait “aucune autorité pour gouverner une communauté diocésaine”.
Prions Dieu pour cette Eglise martyre – et si dynamique – de Chine!
Vous n’allez pas assez loin. Selon un communiqué de Zenit le nouvel évêque consacré a bel et bien été excommunié. Plus exactement il l’est latae sententiae, mais Rome le déclare publiquement.
ROME, Dimanche 17 juillet 2011 (ZENIT.org) – L’évêque chinois qui a reçu l’ordination épiscopale à la demande des autorités chinoises mais sans mandat du pape, le 14 juillet dernier, a été automatiquement excommunié, annonce le Saint-Siège dans un communiqué publié le 16 juillet.
Je me réjouis personnellement de cette position très claire du Saint-Siège, même si j’aimerais en connaître les termes précis.