Du 22 au 26 mars dernier, les évêques de France se sont retrouvés pour leur Assemblée plénière de printemps. Dans son message de clôture, le cardinal André
Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale a notamment prononcé les mots suivants :
« Nous sommes émerveillés par les signes de renouveau que manifestent les catéchumènes et les « recommençants ». Nous sommes aussi interrogés par de nouvelles façons de vivre la foi qui se développent dans
les nouvelles générations, et les communautés. Les rassemblements comme les JMJ, l’attrait de Taizé et d’autres groupes qui invitent à des modes de vie plus sobres, le succès du
pèlerinage étudiant en Terre Sainte en juillet 2009, montrent
les voies d’un autre avenir : nouveaux engagements sociaux et ecclésiaux, expériences spirituelles décisives. »
Dans ce constat de renouveau, deux absents de marque : les groupes des communautés nouvelles et les traditionalistes. Or, il s’agit aujourd’hui, avec les
milieux du scoutisme traditionnel, qui sont inter-groupes, si l’on peut dire, des deux parties du catholicisme français qui donnent le plus de vocations et de conversions.
Les JMJ sont à saluer certes, mais il s’agit d’un événement qui demande à être accompagné le reste du temps.
Taizé, aujourd’hui encore, n’est pas dépourvu d’ambiguïté et d’équivoques. Il est étonnant de voir un prélat catholique se l’approprier aussi facilement.
En revanche, et pour rester dans le registre choisi par le cardinal archevêque de Paris, celui de l’évènementiel, aucun mention :
– des sessions de Paray-Le-Monial de la Communauté de l’Emmanuel, qui offre quand même un catholicisme identitaire ;
– des pèlerinages de Paris-Chartres et Chartres-Paris qui mettent sur le route à la Pentecôte des milliers de
traditionalistes.
Plus globalement, aucune mention des abbayes et centres de retraites traditionnels.
Et, puisque le cardinal-président de la Conférence des évêques de France se déclare « interrogé par de nouvelles façons de vivre la foi qui se
développent dans les nouvelles générations, et les communautés », nous pouvons avec respect et fort humblement lui conseiller de visiter les lieux de culte traditionnel, les monastères
et abbayes traditionnels, les groupes de jeunes traditionnels, etc. Il verra des façons de vivre la foi, à la fois nouvelles – au regard de ce qui se pratique aujourd’hui – et anciennes – puisque
fidèles à la Tradition catholique.
Nova et Vetera. Ce n’est pas seulement le titre d’une revue de théologie, c’est aussi le résumé de la situation actuelle.