Dans le n°106 de Daoudal Hebdo, son auteur évoque la fameuse Conférence des responsables de culte en France, dont la première réunion s’est tenue le 24 novembre :
Il y avait là (dans l’ordre donné par le communiqué officiel), le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, accompagné du pasteur Laurent Schlumberger, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France ; le rabbin Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, accompagné du rabbin Moshé Lewin, porte-parole du Grand Rabbin de France ; le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France, accompagné de M. Carol Saba, porte-parole de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France ; M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, accompagné de M. Anouar Kbibech, secrétaire général du Conseil français du culte musulman ; le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des Évêques de France, accompagné de Mgr Laurent Ulrich, vice-président de la Conférence des Évêques de France ; le Révérend Olivier Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France.
Voici le texte du communiqué:
Dans la diversité de leurs traditions et de leurs convictions, ils ont échangé dans un climat d’écoute attentive et d’amitié, rappelant d’emblée qu’ils adhéraient sans réserve au principe de laïcité qui est un des fondements de notre République. Ils ont fait leur, les propos du philosophe Paul Ricoeur : « ce qu’on appelle généralement la religion a à faire avec la bonté…aussi radical que soit le mal, il n’est pas aussi profond que la bonté. Et si la religion, les religions, ont un sens, c’est de libérer le fond de bonté des hommes, d’aller le chercher là où il est complètement enfoui. » Celles et ceux qui prétendraient utiliser l’élan religieux dans un but de domination, ou pire de légitimation de la violence, le trahissent. Dans notre société, les religions doivent favoriser activement le dialogue dans le respect mutuel, en s’appuyant sur la liberté et la justice qui sont à la base du vivre ensemble. Les rencontres que les responsables religieux ont décidé d’avoir régulièrement, chez les uns et les autres à tour de rôle, leur permettront de partager leur réflexion et d’approfondir leur connaissance mutuelle. Par là, ils entendent contribuer, à leur mesure, au développement d’un climat de confiance dans notre pays.
(A suivre)