De Jean Madiran dans Présent du 13 mai :
    « A bout de forces, titubant sous une intense pression politico-médiatique, externe et interne, le malheureux cardinal Jean-Pierre Ricard a enfin parlé en son nom et donné sa
    signature. Il a fini par publier lui-même un communiqué contre l’Institut du Bon Pasteur (IBP), s’alignant sur l’article de La Croix du 27 avril et
    cautionnant à son tour le témoignage des menteurs professionnels « infiltrés » de France 2. Certes, il y avait déjà eu à Bordeaux un communiqué conforme, fin avril, mais
    impersonnel, il était celui de l’archevêché et point celui de l’archevêque. La Croix du 11 mai nous présente maintenant la « réaction » du Cardinal-Archevêque en personne, qui
    déclare notamment :
  
    « L’accueil dans l’Eglise diocésaine de l’Institut du Bon Pasteur implique une communion avec les autres composantes de l’Eglise de Gironde (…) qui sont appelées à traduire dans des
    actes l’engagement que l’Eglise catholique a pris à Vatican II vis-à-vis des chrétiens des autres confessions chrétiennes, des juifs, des membres des autres religions. »
  
    
  
    Pourtant les décrets de Vatican II ne font nulle part mention explicite d’aucune négociation, d’aucun accord, d’aucun engagement à l’égard « des autres confessions
    chrétiennes », ni « des juifs », ni « des membres d’autres religions ». Et personne avant le cardinal Ricard n’en avait publiquement parlé aussi crûment. Il faut
    donc comprendre que ces engagements pris « par l’Eglise » l’ont été non point par Vatican II, mais à l’occasion ou à l’intention de Vatican II.
  
    Nous en connaissons un exemple, un seul, mais certain : l’accord de Metz passé avec la Russie stalinienne, comportant l’engagement de ne plus combattre le communisme en échange de
    représentants de l’Eglise russe autorisés à venir assister en « observateurs » au Concile (cf. L’accord de Metz, un volume de 75 pages aux Editions Via Romana).
  
Il ressort donc du communiqué cardinalice que, de la même manière ou d’une manière analogue, une triple négociation secrète, à l’occasion ou à l’intention du Concile, a eu lieu :
— avec « les autres confessions » ;
— avec « les juifs » ;
— avec « des membres des autres religions ».
L’accord secret passé avec Moscou s’était « traduit dans des actes » par l’arrêt de toute opposition explicite au communisme. […]
    Le malheureux est à la tête d’un diocèse fortement noyauté, notamment par un « groupe de catholiques du diocèse représentant 190 laïcs » d’un extrémisme gauchiste
    virulent, et par un « conseil presbytéral » d’une quarantaine de prêtres également très marqué par un progressisme imprécateur : ils sont l’un et l’autre
    médiatisés à grand fracas. Une pratique de la dialectique marxiste prétend faire la loi dans « l’Eglise de Gironde », et le Cardinal y résiste comme il peut. Cette fois, il a
    visiblement dérapé. »
  
 
			 
				 
					
