Jeudi, lors de l’ouverture du débat au Vatican, sur “la culture de
l’Internet et la communication de l’Église“, Mgr Di Falco a déclaré :
“Mais heureusement, plus que jamais, internet redistribue les cartes, nous fait descendre de notre piédestal, de notre chaire magistrale, nous fait sortir de nos ghettos, de nos
sacristies ! […] La révolution du Net est proche de celle de l’imprimerie, qui a déclenché la Réforme puis la Contre-Réforme. Internet ne peut pas ne pas transformer
l’Église.”
A croire que l’évêque de Gap appelle à une nouvelle Réforme protestante… L’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ? C’est le regard du monde sur l’Eglise qui doit changer grâce à
l’utilisation d’internet. Mais pas l’Eglise.
Invité hier de Radio Vatican, Mgr Di Falco a même semblé critiquer les institutions de l’Eglise, en affirmant à propos d’internet :
“[L’Eglise] doit inventer, je pense que dans un certain nombre d’institutions, on souffre d’une chose, c’est d’un manque d’imagination, un manque de créativité.
Et on pense que la meilleure façon de faire face aux questions d’aujoud’hui, c’est d’apporter les réponses d’hier, c’est-à-dire un certain nombre de gens qui regarderait l’avenir dans un
rétroviseur.”
L’évêque de Gap connaît bien mal les institutions vaticanes. L’archevêque Claudio Maria Celli, président du Conseil
pontifical pour les communications sociales, a révélé cette semaine que Benoît XVI était
tout à fait à l’aise avec internet et qu’il “surfait” allègrement. L’archevêque Celli a même précisé que la pape «envoyait ses propres courriels. Oui, vraiment ! Il apprécie beaucoup
cette nouvelle technologie».