L’Eglise doit “parler justement”, et non pas “communiquer”!

Je découvre sur le site du Monde une tribune assez roborative et divertissante d’un certain Patrick Kechichian, dont j’avoue à ma honte ne rien savoir, sinon ce qu’en dit précisément le site du Monde, à savoir qu’il est l’auteur d’un ouvrage, dont le titre laisse à penser qu’il n’est pas totalement mauvais: “Petit éloge du catholicisme”.

Voici quelques extraits glanés dans cette tribune:

“L’Eglise n’est pas une institution comme une autre. Je veux bien admettre que cela soit agaçant, mais c’est ainsi… Quant à la foi c’est un espace de désintéressement et de vérité. Peut-être est-ce à peine croyable, mais c’est ainsi. Son moteur n’est pas la séduction. Sa “perception” ne passe donc pas par des slogans, des annonces dont il faudrait mesurer l’impact. Dès lors, le souci de parler justement doit balayer celui de communiquer… Car entre ces deux dimensions du langage, il y a une fondamentale contradiction.”

“Et pourquoi donc, dans le but de séduire qui, faudrait-il cesser de parler de “valeurs chrétiennes”, parfaitement identifiables, reconnaissables et défendables ? En quoi la haute et claire affirmation de ces valeurs contredirait la tolérance et le respect ? Veut-on suggérer que si les chrétiens d’Irak, d’Egypte et d’ailleurs apprenaient à se montrer plus discrets, ils courraient moins de danger ?”

“il faut impérativement renoncer à cette caricature qui présente le pape (celui-là ou un autre) comme un “théologien dogmatique et coupé du monde”. Par la même occasion, on pourra cesser d’employer les mots “dogme” et “dogmatique” dans le sens péjoratif qu’ils ne méritent pas.”

Comme on ne peut pas vraiment dire que le vespéral “quotidien de référence” nous ait habitués à la bienveillance envers l’Eglise catholique, je dis sans fard que cette lecture m’a fort agréablement supris…