Je citais hier l’audience du 16 décembre 2009 au cours de laquelle Benoît XVI a présenté la figure de Jean de Salisbury. J’y trouve encore ce passage sur la dictature du relativisme:
“Dans ma récente encyclique Caritas in veritate, m’adressant aux hommes de bonne volonté qui s’engagent pour que l’action politique et sociale ne soit jamais déconnectée de la vérité objective sur l’homme et sur sa dignité, j’écrivais : « La vérité et l’amour que celle-ci fait entrevoir ne peuvent être fabriqués. Ils peuvent seulement être accueillis. Leur source ultime n’est pas, ni ne peut être, l’homme, mais Dieu, c’est-à-dire celui qui est Vérité et Amour. Ce principe est très important pour la société et pour le développement, car ni l’une ni l’autre ne peuvent être produits seulement par l’homme. La vocation elle-même des personnes et des peuples au développement ne se fonde pas sur une simple décision humaine, mais elle est inscrite dans un dessein qui nous précède et qui constitue pour chacun de nous un devoir à accueillir librement » (n. 52) (2). Ce dessein qui nous précède, cette vérité de l’être, nous devons les rechercher et les accueillir afin que naisse la justice, mais nous ne pouvons les trouver et les accueillir qu’avec un cœur, une volonté et une raison purifiés dans la lumière de Dieu.”