En mai dernier, à Lisbonne, Benoît XVI s’est adressé au monde de la culture. Je relève ce paragraphe, particulièrement suggestif, dans ce discours.
On remarquera en particulier 1) la nécessité pour un peuple de s’enraciner dans ses valeurs traditionnelles; 2) le fait que l’Eglise soit “le grand défenseur” de la sagesse traditionnelle et du bien commun; 3) le fait qu’une société peut fort bien disparaître si elle s’éloigne de cette sagesse défendue par l’Eglise. Et hélas! le troisième point saute aux yeux de tous ceux qui regarde l’Europe contemporaine avec un minimum de recul historique.
“L’Église apparaît comme le grand défenseur d’une saine et haute tradition, dont la riche contribution se met au service de la société ; celle-ci continue à en respecter et à en apprécier le service en faveur du bien commun, mais elle s’est éloignée de la dite « sagesse » qui fait partie de son patrimoine. Ce « conflit » entre la tradition et le présent s’exprime dans la crise de la vérité, or c’est seulement cette vérité qui peut orienter et tracer le chemin d’une existence réussie, aussi bien en tant que personne que comme peuple. En effet, un peuple qui cesse de savoir quelle est sa vérité propre, finit par se perdre dans le labyrinthe du temps et de l’histoire, privé des valeurs clairement établies et sans grands buts clairement énoncés.”
J’ai peur, que par la veulerie de nos dirigeants depuis 50 ans, nous passions d’ici peu, quelques décennies, sous la coupe d’une autre civilisation.
Par exemple, Attali, conseiller du président est pour un accroissement de l’immigration et pour l’intégration de la Turquie.
L. Tricot
A mon avis ce texte écrit par un catholique est un peu vague. Personnellement je respecte les religions chrétiennes,mais je suis beaucoup plus près du bouddhisme. Aussi je pense que vous accordez trop d’importance à l’Église.
@Gilbert gendre,de la part d’un blogue s’appelant Osservatore vaticano et faisant partie du réseau riposte Catholique,c’est bien la moindre des chose_
Il est de foi divine et catholique que le blasphème est un péché. C’est formellement révélé (foi divine) et affirmé par toute l’Église (magistère ordinaire et universel) ; d’ailleurs Rome ne le nie pas.
Tout le monde [je veux dire les Tradis + Rome] s’accorde pour dire que blasphémer est un péché ; que nul n’a le droit de blasphémer. La question est de savoir si le droit que reconnait DH implique celui du blasphème. Alors qu’il était cardinal Ratzinger préfet de la CDF, il a affirmé, conformément aux explications données par mgr de Smedt [rapporteur de la déclaration DH près les pères conciliaires], que le droit de blasphémer n’était pas inclus dans le droit d’exiger n’être pas contraint par les autorités civiles alors même qu’on blasphémerait. Comme on pourrait y opposer les lois inquisitoriales de l’Église exigeant des princes l’animadersione debita puniantur contre les hérétiques, ils prennent soin de préciser “dans les justes limites de l’ordre public” considéré non dans son rapport immuable à la loi divine [l’ordre public tel qu’il doit être pour être conforme aux décrets divins] mais tel qu’existant de facto dans une société donnée [par où ils espèrent concilier inquisition et DH] ; opérant ainsi la déconnexion de l’ordre public au bien commun.
Contre une telle insanité, trois remarques doivent être faites :
1, L’ordre public impie est objectivement illégitime. Car si Dieu est l’auteur de la société, si la société civile est d’institution divine, ne s’en suit pas que les déviances des sociétés soient légitimées du fait-même : comme la famille et comme l’individu, la société doit obéissance aux lois de Dieu. On doit donc dire que le principe de l’ordre public est voulu par Dieu puisque découlant naturellement de la société, mais qu’il lui incombe d’être juste [relativement à la Loi divine] pour être conforme à sa finalité. L’ordre public impie et apostat des sociétés modernes ne peut qu’être toléré ; il n’est aucunement un droit : les sociétés n’ont aucun droit à être rebelles au Dieu de la foi catholique.
2, En affirmant un droit [et non une tolérance] à n’être pas contraint par l’État alors que je blasphème le vrai Dieu, celui de la foi catholique, est affirmé du fait même avoir le droit de blasphémer sans être contraint. préciserait-on “dans les justes limites de l’ordre public”, que cela ne signifiera jamais que : “dans les ‘justes’ limites d’un ordre public injuste” ! Contradiction dans les termes.
3, Faudrait-il lors dire que DH ne reconnaîtrait qu’un droit à être toléré alors qu’on blasphème la vraie foi ? C’est la seule explication tenable : un droit à être toléré quand les circonstances (ordre public impie) l’exigent. Sauf qu’alors il ne s’agit pas d’un droit mais d’une tolérance.
Conclusions :
1, Il n’y a aucune herméneutique de la continuité qui soit possible face à un texte objectivement en rupture de tradition.
2, Si Rome veut rechristianiser l’Europe, si Rome veut voir nos sociétés de nouveau fondées sur le bien commun, la première chose à faire est de remettre de l’ordre dans l’Église, en réaffirmant l’orthodoxie contre la si pernicieuse doctrine de DH. Il est absurde de déplorer les effets dont on chérit les causes.
Michel Castellani.
La vérité ne peut pas être celle d’un peuple, mais de chaque individu qui compose ce peuple, en raison de la liberté de conscience.La vérité ne peut être dictée à personne par personne, elle est production personnelle, suite à un raisonnement personnel, et bien sûr elle est provisoire. Même en physique une vérité aujourd’hui sera constatée erreur demain.
C’est dire qu’il faut être humble avec les vérités que l’on porte momentanément, dans tous les domaines.
@…Une mise au point .
“Face à une culture qui, assez fréquemment, nie l’existence même d’une Vérité objective de valeur universelle, et qui s’égare souvent dans les « sables mouvants » du nihilisme (Fides et ratio, 5), les fidèles doivent savoir indiquer clairement que le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie (cf. Jn 14, 5). »
http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/la-verite-reponse-aux-sables-mouvants-du-nihilisme