Jeanne Smits vient de lever un lièvre intéressant dans la controverse actuelle entre
l’archevêque Fisichella, président de l’Académie Pontificale pour la Vie, et Mgr Schooyans, membre éminent de cette même Acdémie. Le discours de Benoît XVI à l’Académie Pontificale pour la Vie,
dont j’ai donné quelques extraits le 17 février, a été traduit ainsi en français : « Sans le principe fondamental de la dignité humaine, il serait très difficile de trouver une source des
droits de la personne, et impossible d’arriver à un jugement éthique face aux conquêtes de la science qui interviennent directement dans la vie humaine. Il est par conséquent nécessaire de
répéter avec fermeté qu’il n’existe pas de compréhension de la dignité humaine liée seulement à des éléments extérieurs comme le progrès de la science, les étapes de la formation de la vie
humaine, ou une piété [souligné par moi] facile devant des situations limites. » Or, le pietismo traduit ici par piété signifie en vérité :
« attitude de compassion et d’indulgence excessives ». Ce qui est typiquement la fausse compassion dénoncée par Mgr Schooyan. Les traducteurs ont-ils délibérément trafiqué la
traduction ? Jeanne Smits leur laisse charitablement le bénéfice du doute… Mais je peux bien ajouter que ce ne serait pas la première fois que l’on lirait une “erreur” volontaire de traduction
!