Hier, vendredi 27 novembre, le très estimable hebdomadaire catholique anglais, The Catholic Herald,
publiait un intéressant article de Simon Caldwell intitulé « Le pape prévoit de béatifier Newman lors de son voyage en Grande-Bretagne ».
On sait que Benoît XVI a accepté l’invitation du Premier ministre Gordon Brown à se rendre en Angleterre début septembre prochain. On sait aussi que, contrairement à son prédécesseur, Benoît XVI
s’est donné pour règle de s’abstenir de procéder lui-même aux béatifications. Or, selon des sources vaticanes – et m’est avis que ce sont de très, très hautes sources… –, le pape procéderait en
personne à la béatification du cardinal John Henry Newman, sans doute à Birmingham ville où décéda le grand converti de l’anglicanisme.
L’archevêque de Westminster, Vincent Nichols, s’est refusé à toute confirmation : « Les détails de la visite du pape sont loin d’être précisés », mais il a rappelé « la dévotion de
longue date » de Benoît XVI pour Newman. De son côté, le P. Ian Ker, auteur d’une biographie considérée comme « définitive » sur le converti (John Henry Newman : A biography,
Clarendon Press, Oxford, 1988), ne doute pas de la rumeur : « En enfreignant ses propres règles, le pape Benoît XVI montre clairement qu’il considère Newman comme un cas tout à fait
exceptionnel. Beaucoup de papes ont ardemment souhaité canoniser Newman. Ils le considéraient comme un homme qui a accueilli la modernisation mais dans la fidélité à l’autorité de l’Église et en
continuité avec les traditions de l’Église.»
On ne peut pas s’empêcher de voir aussi dans cet événement annoncé, un encouragement donné aux Anglicans de saisir la main tendue par le pape dans Anglicanorum cœtibus et, comme le fit
John Henry Newman, de faire retour à l’Église en lui apportant leurs propres richesses.
Une “lecture” à plusieurs niveaux donc…