Je n’éprouve aucune fierté à avoir dénoncé dès le 16 mai, la pitoyable déclaration des 18 députés démocrates “catholiques” s’en prenant à Benoît
XVI, quant à leur statut canonique de partisans obstinés de l’avortement [1], alors que la réaction de la United States Conference of Catholic Bishops
(USCCB) n’est venue que deux jours plus tard, le 18 mai [2]. Je m’étonne, toutefois, qu’il ait fallu quarante-huit heures à la conférence épiscopale américaine pour se manifester
sur un sujet certes grave, mais dont la doctrine n’est pas à inventer. Serait-ce le signe de “contradictions internes” dans les bureaux de l’épiscopat, ou d’une certaine gêne à “dire le droit”
?
Toujours est-il que le tardif communiqué signé par la sœur Mary Ann Walsh, directrice des relations avec les médias de l’USCCB ne va pas au cœur du problème.
Le communiqué n’estime que « regrettable » (unfortunate) la déclaration des députés, alors qu’elle est une pure honte intellectuelle par ses sophismes et sa mauvaise foi.
La “douceur” de la contre-attaque augure mal du cas qu’on fait dans les bureaux épiscopaux de l’invitation évangélique : « Que votre langage soit : “Oui ? Oui”, “Non ? Non“ : ce
qu’on dit de plus vient du Mauvais » (Mat, 5, 37).
Certes, le communiqué rappelle l’enseignement classique de l’Église : « quiconque librement et consciemment commet une faute grave, dans le sens de péché mortel, ne devra pas approcher
l’Eucharistie avant de s’être confessé ». Mais c’est un rappel général et le communiqué s’arrête net devant l’obstacle en ne faisant aucune mention du cas particulier de ces députés et du
cas général de tous les législateurs qui ont voté, soutenu, défendu et promu l’avortement de complaisance. En place d’un relevage de bretelles en bonne et dûe forme et en toute charité – car ce
sont les âmes de ces députés qu’il faut aussi sauver – on a le droit à une sirupeuse banalité invitant les législateurs « à bien apprendre ce qu’est l’enseignement de l’Église, et à
solliciter un conseil pastoral de telle sorte qu’ils puissent prendre des décisions informées avec cohérence et intégrité ».
C’est donc un communiqué pour rien, juste pour “marquer le coup” pourrais-je dire familièrement, et qui laisse désespérément ces 18 députés en état de péché mortel faute de vouloir leur tenir le
seul discours qui puisse les persuader de l’énormité de leur faute et de la menace qui pèse sur leur salut éternel, et qu’on pourrait résumer ainsi : 1. Vous avez voté, soutenu, défendu ou promu
publiquement l’avortement à la demande ; 2. Vous êtes en état de péché mortel et en situation de pécheur public ; 3. Vous ne pouvez pas recevoir la Sainte Communion ; 4. Pour vous approcher
de nouveau de la Sainte Table vous devez au préalable vous confesser ; 5. L’absolution ne vous sera accordée que si vous avez la ferme intention de ne plus jamais soutenir, défendre ou promouvoir
l’avortement à la demande ou d’en agraver les dispositions présentes ; 6. En outre, parce que vous êtes des personnalités publiques et que votre conduite passée, en cette matière, a contribué à
obscurcir la conscience et à pétrir l’opinion de vos concitoyens ou de vos électeurs, vous devrez publiquement faire amende honorable de vos errements passés…
C’est simple, c’est clair, c’est catholique : « ce qu’on dit de plus vient du Mauvais ».
XVI, quant à leur statut canonique de partisans obstinés de l’avortement [1], alors que la réaction de la United States Conference of Catholic Bishops
(USCCB) n’est venue que deux jours plus tard, le 18 mai [2]. Je m’étonne, toutefois, qu’il ait fallu quarante-huit heures à la conférence épiscopale américaine pour se manifester
sur un sujet certes grave, mais dont la doctrine n’est pas à inventer. Serait-ce le signe de “contradictions internes” dans les bureaux de l’épiscopat, ou d’une certaine gêne à “dire le droit”
?
Toujours est-il que le tardif communiqué signé par la sœur Mary Ann Walsh, directrice des relations avec les médias de l’USCCB ne va pas au cœur du problème.
Le communiqué n’estime que « regrettable » (unfortunate) la déclaration des députés, alors qu’elle est une pure honte intellectuelle par ses sophismes et sa mauvaise foi.
La “douceur” de la contre-attaque augure mal du cas qu’on fait dans les bureaux épiscopaux de l’invitation évangélique : « Que votre langage soit : “Oui ? Oui”, “Non ? Non“ : ce
qu’on dit de plus vient du Mauvais » (Mat, 5, 37).
Certes, le communiqué rappelle l’enseignement classique de l’Église : « quiconque librement et consciemment commet une faute grave, dans le sens de péché mortel, ne devra pas approcher
l’Eucharistie avant de s’être confessé ». Mais c’est un rappel général et le communiqué s’arrête net devant l’obstacle en ne faisant aucune mention du cas particulier de ces députés et du
cas général de tous les législateurs qui ont voté, soutenu, défendu et promu l’avortement de complaisance. En place d’un relevage de bretelles en bonne et dûe forme et en toute charité – car ce
sont les âmes de ces députés qu’il faut aussi sauver – on a le droit à une sirupeuse banalité invitant les législateurs « à bien apprendre ce qu’est l’enseignement de l’Église, et à
solliciter un conseil pastoral de telle sorte qu’ils puissent prendre des décisions informées avec cohérence et intégrité ».
C’est donc un communiqué pour rien, juste pour “marquer le coup” pourrais-je dire familièrement, et qui laisse désespérément ces 18 députés en état de péché mortel faute de vouloir leur tenir le
seul discours qui puisse les persuader de l’énormité de leur faute et de la menace qui pèse sur leur salut éternel, et qu’on pourrait résumer ainsi : 1. Vous avez voté, soutenu, défendu ou promu
publiquement l’avortement à la demande ; 2. Vous êtes en état de péché mortel et en situation de pécheur public ; 3. Vous ne pouvez pas recevoir la Sainte Communion ; 4. Pour vous approcher
de nouveau de la Sainte Table vous devez au préalable vous confesser ; 5. L’absolution ne vous sera accordée que si vous avez la ferme intention de ne plus jamais soutenir, défendre ou promouvoir
l’avortement à la demande ou d’en agraver les dispositions présentes ; 6. En outre, parce que vous êtes des personnalités publiques et que votre conduite passée, en cette matière, a contribué à
obscurcir la conscience et à pétrir l’opinion de vos concitoyens ou de vos électeurs, vous devrez publiquement faire amende honorable de vos errements passés…
C’est simple, c’est clair, c’est catholique : « ce qu’on dit de plus vient du Mauvais ».
[1] www.americatho.over-blog.com/article-10443549.html
[2] www.nccbuscc.org/comm/archives/2007/07-088.shtml