Les Beach Boys (qui ne les connaît pas ?) et, en vedette américaine plus américaine que nature, les Lettermen (vous les connaissez aussi, sans doute, par leur interprétation « classique » de Sealed with a kiss), donneront le 12 juin prochain près de Dayton, dans l’Ohio, le deuxième concert de la Terri Schiavo Foundation, « Life and Hope concert ». D’accord, ils sont grisonnants, et cela fait belle lurette qu’ils séduisent un public qui n’est pas à la pointe des tubes du moment, mais leur noms signifient encore quelque chose dans bien des pays du monde. Et si j’en parle, c’est parce qu’ils acceptent de prêter leur voix à un combat qui est on ne peut plus moderne : celui pour la vie, contre l’euthanasie.
Un peu comme si les stars des sixties français, choisissaient une grosse ville de province pour chanter contre la loi Leonetti…
On se souvient, bien sûr, du « cas » Terri Schiavo : cette jeune femme restée très handicapée à la suite d’un traumatisme que son mari a réussi à faire « débrancher » en 2005 pour qu’elle meure de faim et de soif. Le Vatican avait qualifié ce retrait de nourriture et d’hydratation sur une personne jugée en état végétatif persistant d’« euthanasie par omission », puisqu’il avait pour objectif de faire survenir la mort qui aurait pu tarder encore pendant plusieurs années. La famille de Terri avait remué ciel et terre pour obtenir que sa vie sa respectée ; elle s’était heurtée au militantisme du mari qui par ailleurs souhaitait se remarier, et de son avocat qui est un allumé de la cause euthanasique.
Désormais le nom de Terri Schiavo est associé à la lutte contre l’euthanasie et particulièrement contre le retrait des soins ordinaires que sont la nourriture et l’hydratation lorsqu’il vise à provoquer la mort, acte dont il faut rappeler que la loi Leonetti sur la fin de vie l’autorise discrètement.
Contre cela, quelques Good vibrations ne seraient pas de trop !
