Dans une déclaration, publiée le même jour que son Décret, et intitulée « L’hôpital St. Joseph n’est plus catholique », Mgr Thomas J. Olmsted, évêque de Phoenix (Arizona), précise de manière circonstanciée les raisons qui l’ont poussé à prendre cette terrible décision. On demeure confondu par l’affreuse mauvaise foi de cet établissement de soins, son mépris de l’autorité épiscopale et de l’enseignement de l’Église, la liste – non limitative – des horreurs qu’il a sciemment accomplies depuis des années et des années. L’évêque a pris la décision qui s’imposait et dans les formes canoniques requises. Tous les cris d’orfraie de “théologiens” dévergondés et de religieuses débâchées n’y pourront rien. Saluons ce héros de la foi qu’est Mgr Olmsted et prions pour lui, car les loups sont lâchés…
« Jésus déclare (cf. Mt 25, 40) : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! ».
Prendre soin des malades est un aspect essentiel de l’Évangile de Jésus-Christ. Tout au long de notre histoire, l’Église a apporté beaucoup de soin et d’amour aux nécessiteux. Avec l’avènement des hôpitaux catholiques, les fidèles pouvaient aussi avoir la confiance qu’ils pourraient recevoir des soins de qualité conformes aux enseignements de l’ Église.
La nature authentiquement catholique des soins dispensés dans les institutions de Catholic Healthcare West (CHW) du diocèse de Phoenix, a été l’objet de discussions entre le CHW et moi depuis notre première rencontre voici près de sept ans.
Lors de cette première rencontre, j’ai appris que CWH ne se conformait déjà pas aux enseignements éthiques de l’Église au Chandler Regional Hospital. Le guide moral pour les hôpitaux et les établissements de soins est précisé dans ce qu’on appelle l’Ethical and Religious Directives [ERD] of the United States Conference of Catholic Bishops [directives éthiques et religieuses de la conférence des évêques catholiques des États-Unis]. J’ai fortement critiqué le CWH pour son manque de conformité avec ces directives, et j’ai dit aux dirigeants de CWH que cela constituait une coopération au mal qui devait être corrigée, car si une entité de soins souhaite se nommer catholique (comme dans “Catholic” Healthcare West), elle doit adhérer aux enseignements de l’Église dans toutes ses institutions. Tout au long de mes sept années comme évêque de Phoenix, je n’ai cessé d’insister sur la nécessité que cette scandaleuse situation change. Je le dis avec tristesse : au cours de ces sept années, CHW a choisi de ne pas donner suite.
Puis, au début de cette année, on a attiré mon attention sur un avortement qui s’est déroulé au St. Joseph’s Hospital de Phoenix. Quand j’ai rencontré les responsables de l’hôpital pour en savoir plus sur ce qui s’était passé, il est devenu évident que dans la décision de pratiquer l’avortement, l’égale dignité de la mère et de son bébé n’a pas été respectée, mais que le bébé a été tué directement ce qui est une violation du n° 45 de l’ERD. Il fut également évident que les cas exceptionnels, signalés au n° 47 de l’ERD, n’étaient pas réunis, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de cancer de l’utérus ou une autre maladie grave susceptible de justifier de mettre fin à la vie du bébé de manière indirecte et non intentionnelle, pour permettre de traiter la grave maladie. Dans le cas qui nous occupe, le bébé était en bonne santé et la grossesse ne posait aucun problème. Au contraire : la mère avait une maladie qui requérait un traitement, mais au lieu de traiter la maladie, l’équipe médicale et le comité d’éthique du St. Joseph’s Hospital ont pris la décision de mettre à mort directement ce bébé de 11 semaines et en bonne santé. Cela est contraire à l’enseignement de l’Église (cf. Evangelium Vitæ, n° 62).
Par conséquent, il était de mon devoir de déclarer à la personne responsable de cette décision tragique d’autoriser un avortement à St. Joseph’s, sœur Margaret McBride, R.S.M., qu’elle était frappée d’excommunication pour avoir formellement consenti à mettre fin directement à la vie de ce bébé. J’ai fait cela de manière confidentielle, dans l’espoir de lui éviter d’être mis publiquement dans l’embarras.
Malheureusement, des communications subséquentes avec les directions du St. Joseph’s Hospital et du CWH n’ont fait que diminuer ma confiance dans leur engagement à respecter les directives éthiques et religieuses de l’Église en matière de santé. Elles n’ont pas traité de manière adéquate le scandale causé par l’avortement. En outre, j’ai récemment appris que de nombreuses autres violations des ERD avaient eu lieu dans des établissements du CWH en Arizona, pendant les sept années de mon épiscopat et depuis plus longtemps.
Permettez-moi quelques explications.
Le CHW et le St. Joseph’s Hospital, dans le cadre de ce qu’on appelle le “Mercy Care Plan” auquel ils adhèrent, ont, depuis de nombreuses années, formellement coopéré à un certain nombre de pratiques médicales qui sont contraires à l’ERD. Je l’ignorais jusqu’à ces toutes dernières semaines. Voici quelques unes de ces pratiques dont le CHW peut être tenu pour formellement responsable tout au long de ces années :
- . Conseil contraceptif et médicamenteux, fourniture de contraceptifs et d’examens médicaux et de laboratoire, au nombre desquels – liste non limitative – contraceptifs par voie orale ou par injection, appareillages intra-utérins, diaphragmes, préservatifs, mousses et suppositoires ;
- . Stérilisation volontaire (homme et femme), et
- . Avortements en raison de la santé mentale ou physique de la mère ou lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’un inceste.
Ces informations m’ont été données lors d’une réunion à laquelle participait un administrateur du St. Joseph’s Hospital, qui a admis que St. Joseph’s et le CHW était conscient que ce plan [Mercy Care Plan] impliquait la coopération formelle à des méfaits contraires à l’enseignement de l’Église. Le Mercy Care Plan existe depuis 26 ans, compte 368 000 membres, et ses recettes atteindront près de 2 milliards de $ en 2010. Le CWH et le St. Joseph’s Hospital ont gagné plus de 100 millions de $ chaque année de ce partenariat avec le gouvernement.
À la lumière de tous ces échec à se mettre en conformité avec les Directives éthiques et religieuses de l’Église, il est de mon devoir de décréter que, dans le diocèse de Phoenix et au St. Joseph’s Hospital, le CWH ne s’est pas engagé à suivre l’enseignement de l’Église catholique et que par conséquent cet hôpital ne saurait être considéré comme catholique.
Les fidèles catholiques sont libres de recevoir des soins ou d’en donner au St. Joseph’s Hospital mais je ne puis leur garantir que les soins fournis le seront en plein accord avec l’enseignement de l’Église. De plus, d’autres mesures seront prises pour qu’on évite d’avoir l’impression que l’hôpital est authentiquement catholique : interdiction de célébrer la Messe à l’hôpital et interdiction de conserver le Saint Sacrement dans la chapelle.
Depuis sept ans j’ai tenté de travailler avec le CWH et le St. Joseph’s, j’ai espéré et prié pour que ce jour ne vienne pas, pour que ce décret ne soit pas nécessaire. Toutefois, les fidèles du diocèse ont le droit de savoir si des institutions de cette taille sont vraiment catholiques dans leur identité et leurs agissements. »
c’est triste que cela se termine ainsi. dire que jusqu’à très récemment, cet hôpital assurait la formation en PFN pour les fiancés du diocèse de Phénix, dans le cadre de leur préparation au mariage.
être authentiquement catholique est de plus en plus difficile. Cela peut relever d’un vrai suicide financier. Par exemple, si un service refuse tout service contraceptif& abortif, il y a des chances qu’il perdent une grosse partie de sa clientèle de femmes enceintes si il y a géographiquement de la concurrence….
Justement Caroline c’est par ce genre de raisonnement que l’on encourage l’avortement.Tout ne se passe pas sur la logique financiére.