Comme promis, voici donc ma traduction de la conférence donnée par le cardinal Raymond Burke en octobre dernier lors du Congrès de Rome de Human Life International et de la Fédération internationale des médecins catholiques (FIAMC) :
L’Orthodoxie catholique : l’antidote contre la culture de mort
Avant de la publier, j’ai sollicité l’accord de Son Eminence pour publier ce texte ici, accord qu’il vient fort aimablement de me donner après avoir – malgré un emploi du temps terriblement chargé – pris attentivement connaissance de ma traduction, en y apportant quelques modifications qu’il jugeait nécessaires. Je l’en remercie vivement ; et je suis honorée de pouvoir porter à la connaissance du public francophone un texte qui me paraît fondamental pour comprendre la situation actuelle et pour mettre en œuvre de véritables parades contre la culture de mort.
Le cardinal Burke à Gricigliano, le 7 juillet 2011 © Photo : Olivier Figueras |
Je publierai ce texte en plusieurs parties, en respectant ses chapitres d’origine, pour en faciliter la lecture et l’assimilation progressive : elle en vaut vraiment la peine.
Tous les liens vers les neuf parties de cette conférence sont accessibles ici.
Compte tenu de l’autorisation particulière qui m’a été donnée par Son Eminence, et de la nécessité d’aborder ce texte comme un ensemble cohérent, je prie mes confrères bloggueurs de bien vouloir respecter le copyright de cette traduction et de ne pas la « copier-coller » en tout ou partie, en dehors des courtes citations que l’usage permet, mais de renvoyer vers ce blog s’ils estiment le texte du cardinal Burke digne d’intérêt pour leurs lecteurs.
Au fur et à mesure des publications, j’intégrerai évidemment des liens vers les passages déjà mis en ligne.
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L’orthodoxie catholique : l’antidote contre la culture de mort
Introduction
Nous vivons actuellement, sans conteste, une période de lutte intense et critique pour le progrès de la culture de vie dans le monde. Beaucoup de gouvernements et d’organisations internationales mènent de façon ouverte et agressive une politique laïciste, contre la vie et contre la famille. Même si certains utilisent un langage religieux, et invoquent le nom de Dieu, on propose des programmes et des politiques pour le peuple sans respecter Dieu et sa Loi, ou pour reprendre les mots du vénérable pape Jean-Paul II, Comme si Dieu n’existait pas (Jean-Paul II, exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici, « Sur la vocation et la mission des fidèles laïques dans l’Eglise et dans le monde », 30 décembre 1988, n° 34).
Aujourd’hui plus que jamais, le monde a besoin du témoignage cohérent de la vérité, exprimé dans l’Ecriture sainte et dans la Tradition, condition de la possibilité d’une culture qui respecte pleinement le don de la vie humaine et son origine dans la procréation, c’est-à-dire dans la coopération de l’homme et de la femme avec Dieu, à travers l’union conjugale et à travers l’éducation au sein du foyer qu’ils ont formé par le mariage.
Dans sa lettre encyclique Caritas in veritate, « Sur le développement humain intégral dans la charité et la vérité », donnée le 29 juin 2009, Benoît XVI nous enseigne que le développement pour lequel Dieu a créé l’homme s’obtient par la mise en place de la culture de vie :
« C’est pourquoi l’amour et la vérité nous placent devant une tâche inédite et créatrice, assurément vaste et complexe. Il s’agit d’élargir la raison et de la rendre capable de comprendre et d’orienter ces nouvelles dynamiques de grande ampleur [dans le développement des peuples], en les animant dans la perspective de cette “civilisation de l’amour” dont Dieu a semé le germe dans chaque peuple et dans chaque culture » (Benoît XVI, Lettre Encyclique Caritas in veritate sur le développement humain intégral dans la Charité et la Vérité, 29 juin 2009, n° 33.)
Notre infatigable promotion de la culture de vie, à l’unisson de la vérité annoncée dans le Magistère de l’Eglise, répond en réalité au désir le plus profond de chaque homme et de chaque société. Elle anticipe et prépare « un nouveau ciel et une nouvelle terre » que Notre Seigneur Jésus-Christ inaugurera lors de sa Dernière venue (Rv 21 :1).
(à suivre)
Raymond Leo Burke
Archevêque émérite de Saint-Louis
Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique
© leblogdejeannesmits (pour la traduction)