À l’occasion de la sortie de son nouveau livre Réparation (Fayard), le cardinal François Bustillo a accordé un entretien à La Croix. Extrait :
Dans votre ouvrage, vous employez des expressions fortes sur l’état du débat public : « lapidation numérique », « décapitation médiatique ». N’exagérez-vous pas un peu ?
Cette culture de la dureté, on l’observe tous les jours. Prenez par exemple la manière dont on traite les responsables politiques. François Bayrou, par exemple, a parlé il y a quelques jours et tout de suite, des réactions violentes de toutes parts ont surgi. Cela donne l’impression qu’on ne cherche même plus le consensus. À peine avait-il annoncé la programmation d’un vote de confiance, qu’on était est déjà dans “l’après-Bayrou”, dans l’élimination en réalité. L’alternative est toujours : « Si vous dites cela, motion de censure ; si vous ne le dites pas, on vous accusera de mollesse. » Comment bâtir une société sur cette dureté permanente ?