De bons conseils en cette rentrée !
L’arrivée d’un nouveau visage dans notre paroisse n’est pas quelque chose d’inhabituel. Et cela est heureux. Mais pour la personne qui vient dans notre église pour la première fois, c’est un moment précieux, mélangé d’espoir et d’appréhension. Pour chacun d’entre nous, cela doit être une invitation à s’oublier, à sortir de sa routine pour faire une place à celui qui arrive. Il y a là un appel à la charité concrète, une occasion de mettre en pratique les commandements de Notre ‑Seigneur Jésus-Christ. Loin d’être une simple formalité ou un acte de politesse, accueillir les nouveaux est un geste profondément chrétien qui nous sanctifie et nous aide les uns les autres à persévérer dans notre vie chrétienne.
Un acte de charité contre l’égoïsme
Il y a un piège dans toute routine. Nous avons nos habitudes, y compris dans la paroisse et à la messe dominicale. Et cela peut parfois nous enfermer dans un cercle de connaissances, où nous nous sentons à l’aise, reconnu et en sécurité. Nous sommes tentés de ne parler qu’à ceux que nous connaissons, de rester dans une sorte de cercle de confort. Pourtant, l’Évangile nous appelle à plus. En effet, Jésus-Christ ne s’est pas limité à ses disciples, il est allé à la rencontre de tous, des Juifs, des païens, des pécheurs, des malades, des étrangers. En sachant faire attention aux nouveaux arrivants et en les accueillant, nous imitons le Christ.
Cet accueil est ainsi l’occasion de lutter concrètement contre notre propre égoïsme, qui nous pousse à nous préoccuper uniquement de nos propres intérêts et de notre petit groupe. Il empêche le mouvement de la charité et le don de soi. Au contraire, saint Pierre nous exhorte d’avoir une charité persévérante : « Exercez entre vous l’hospitalité sans murmurer. Que chacun mette au service des autres le don spirituel qu’il a reçu, comme doivent faire de bons dispensateurs de la grâce de Dieu. » Et saint Jean renchérit : « A ceci nous avons connu l’amour de Dieu : c’est qu’il a donné sa vie pour nous ; et nous devons aussi donner notre vie pour nos frères. Si quelqu’un possède les biens de ce monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Mes petits enfants, n’aimons pas en paroles ni avec la langue, mais par les actes et en vérité. » Par amour surnaturel de Dieu, lorsque nous tendons la main à un nouvel arrivant, ou lorsque nous lui offrons un sourire ou un mot de bienvenue, nous laissons la charité prendre la place de notre individualisme. Nous ne pensons plus à notre confort personnel, mais au bien de l’autre. Salutaire ascèse !
Abbé François Delmotte, FSSPX