En raison du confinement de 2020, un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X s’est retrouvé “bloquer” au Liban ce qui a permis de jeter les bases d’un apostolat plus réguliers de la FSSPX dans le pays (avec la présence d’un prêtre une fois par mois), apostolat essentiellement à destination d’européens en résidence dans le pays :
Depuis lors, un bâtiment à rénover a été mis à notre disposition gratuitement pour trois ans. Circonstance d’autant plus heureuse qu’il ne nous est plus possible de célébrer la messe dans les églises. Nous avons désormais aménagé dans cette maison une chapelle, dans une vallée qui descend du mont Sannine et dont la rivière, appelée Nahr el Kalb (le « Fleuve du Chien »), va se jeter dans la mer quand elle n’est pas à sec, ce qui est fréquemment le cas en été.
L’endroit, situé à 15 km au nord de Beyrouth, est assez central et facilement atteignable en évitant les embouteillages.
Actuellement, viennent assister à la messe dominicale une quarantaine de personnes. Celles-ci connaissent le rite latin, soit parce que ce sont des familles dont l’un des conjoints est Européen (Français, Suisse ou Belge), soit parce qu’elles ont suivi avec nous des retraites. Certaines encore ont fait un séjour en France et ont appris à connaître et apprécier la messe traditionnelle.
Pendant longtemps, une visite annuelle d’un prêtre de la Fraternité avec la prédication d’une retraite avait été le rythme habituel de notre apostolat, rendu précaire par les tensions militaires, les départs à l’étranger (Canada, Australie, France et divers pays d’Afrique) et les divisions politiques liées au tragique passé du pays.
Depuis quelques années, le groupe s’est fortifié et beaucoup de fidèles ont pris la mesure de la crise qui secoue l’Eglise catholique, même au Liban. Aussi, plusieurs demandent une présence permanente de la Fraternité au Liban.
Malheureusement, il faut nous contenter de les encourager en leur disant de patienter, car le groupe n’est pas encore assez important et les moyens financiers font défaut dans un pays à l’économie ruinée par la guerre et la corruption, alors que de partout viennent de pressants appels pour demander l’aide de prêtres supplémentaires.
Et pourtant, alors que la situation politique est instable et l’économie catastrophique, le Liban et le Moyen Orient semblent s’ouvrir à la Tradition. De Turquie et d’autres pays de la région, des catéchumènes s’adressent à nous pour recevoir le baptême dans le rite traditionnel. Un prieuré au Liban pourrait encourager et accélérer ce mouvement, et serait un soutien pour les fidèles dont beaucoup sont tentés d’émigrer.