L’archevêque désormais émérite de Paris fait cette déclaration suite à la décision du pape :
« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris. Que le Nom du Seigneur soit béni ! »
Cette phrase de Job m’habite, au moment où je reçois cette acceptation de la remise de ma charge de la part du Saint Père. Les événements douloureux de la semaine passée, sur lesquels je me suis déjà exprimé, m’avaient amené à remettre ma mission dans les mains du Pape François pour préserver le diocèse de la division que provoquent toujours la suspicion et la perte de confiance.
J’ai reçu cette lourde charge du diocèse de Paris en essayant de m’en acquitter avec ferveur et dévouement. Je rends grâce à Dieu, qui m’a fait depuis toujours le don d’un regard bienveillant sur mes semblables et d’amour des personnes, qui m’avait conduit dans un premier temps à l’exercice de la médecine. Prendre soin est quelque chose de profondément ancré en moi et les difficultés relationnelles entre les hommes ne l’entament pas.
Je suis heureux d’avoir servi ce diocèse avec des équipes magnifiques, clercs, laïcs, consacrés, totalement dévoués au service du Christ, de l’Église et de leurs frères. Il y a trop de personnes à remercier pour que j’en fasse une liste exhaustive.
Le jour de mon entrée au séminaire, j’ignorais totalement où cela allait m’entraîner, mais la confiance en Jésus-Christ qui m’habitait alors, continue de me rendre totalement disponible, pour le suivre où il voudra.
J’ai, bien sûr, été fortement troublé par les attaques dont j’ai été l’objet. Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu d’avoir le cœur profondément en paix. Je remercie les très nombreuses personnes qui m’ont manifesté leur confiance et leur affection depuis ces huit jours. Je prie pour ceux qui, peut-être, m’ont souhaité du mal comme le Christ nous a appris à le faire, lui qui nous aide bien au-delà de nos pauvres forces. Je demande pardon à ceux que j’aurais pu blesser et vous assure tous de mon amitié profonde et de ma prière, qui vous seront toujours acquises.
Le diocèse de Paris est habité d’un profond dynamisme. Il est en route pour une nouvelle façon de vivre la fraternité à partir de notre baptême commun, dans une synodalité sans posture entre les différents états de vie. J’ai une totale confiance dans ce qui a été initié avec les vicaires généraux et les différents conseils qui m’entourent. Cet élan ne retombera pas et je demande à tous d’œuvrer pour que s’accomplisse, dans le souffle du Saint Esprit, ce qui a été commencé.
Je vous reste totalement uni et marche avec vous vers l’accomplissement du Salut.
Je ne peux que redire le message de ma toute première homélie : « Ne regardez pas l’archevêque, regardez le Christ ! ».
Michel Aupetit