L’article est intéressant. Traduit par Benoît & moi, il vient d’un blog argentin, The Wanderer, particulièrement critique à l’égard du pontificat actuel. Il dresse quelques esquisses sur “l’ère post-Bergoglio”. L’auteur estime que paradoxalement, la crise actuelle est l’occasion de constater l’impasse du progressisme et l’échec de la démarche conciliaire. Il tire quelques constats.
Tout d’abord, concernant Vatican II et l’échec de l’Église conciliaire, il estime que François a agi comme “un grand immunisateur”.
C’est précisément pour cette raison que le pape François s’est comporté comme un grand immunisateur, c’est-à-dire comme un vaccin capable de neutraliser tout variant progressiste à l’avenir, puisque nous savons déjà comment cela se terminera ; le pape argentin a « brûlé » le progressisme, il a révélé en quoi consiste l’expérience d’assimilation de l’Église au monde avec ses ouvertures et ses ponts : en une Église fanée, en un sel qui a perdu sa saveur, en une terre de désolation où les courants d’un vent glacial soufflent sur les ruines de couvents vides, d’écoles et d’universités catholiques qui ne le sont plus, de cérémonies vulgaires qui prétendent être sacrées et d’une caste sacerdotale vouée aux vices les plus abjects et les plus méprisables.
Mais si Vatican II est un échec patent, il faut aussi l’oublier:
Il s’agit, je pense, d’une situation évidente que seul le progressiste le plus aveugle ou le plus stupide peut nier. Il faut le dire et le redire : Vatican II a été un échec et il est inutile de continuer à faire semblant de l’appliquer et de continuer à en respirer l’esprit qui, au lieu d’être un air sain et renouvelé, s’est révélé être du gaz moutarde. Je n’exige pas, bien sûr, que tous les documents soient brûlés lors d’une cérémonie solennelle sur la place Saint-Pierre. La meilleure chose à faire avec eux est de se taire, de les laisser tomber dans l’oubli.
L’article estime aussi qu’il est impossible de revenir à ce que l’Église était avant les années 1960, car il y avait déjà des “problèmes graves et qu’il est insensé de prétendre refaire la cuisine dans la même soupe”:
Mais cette situation soulève une grande question : que se passera-t-il dans l’ère post-Bergoglio, qui sera aussi l’ère post-Vatican II ? L’indication des secteurs les plus traditionalistes sera certainement de revenir à ce que l’Église était avant les années 1960, une position à laquelle j’ai deux objections. La première est que l’Église a connu de nombreux problèmes graves et qu’il est insensé de prétendre refaire la cuisine dans la même soupe. Et on peut le dire avec certitude parce que ce sont précisément les dirigeants de cette Église qui nous ont embarqués dans cette catastrophe. Ceux qui ont levé la main avec joie, et applaudi avec fureur aux propositions préparées par Congar ou Rahner et présentées dans la salle du Conseil par le petit club des évêques progressistes, étaient plus de trois mille prélats du monde entier formés par cette Église que beaucoup voudraient revoir aujourd’hui. L’apparition de telles absurdités est un signe clair que quelque chose d’important ne fonctionnait pas. (…)
Ce retour en arrière est aussi impossible parce que l’on ne peut revenir au statu quo ante:
Ma deuxième objection à la prétention de faire revenir en arrière l’horloge de l’Église vient de la leçon que nous donne l’histoire : une fois que les catastrophes qui anéantissent les sociétés humaines sont terminées, il est impossible de revenir au statu quo ante. Après les guerres de religion, la paix de Westphalie du XVIIe siècle a dû dessiner une nouvelle carte et l’Europe n’est pas redevenue ce qu’elle était depuis près de mille ans. Après les guerres napoléoniennes, même de plein gré et avec des personnalités conservatrices comme von Metternich et Castlereagh, le Congrès de Vienne n’a pas réussi à revenir à l’Europe qui existait avant la Révolution française et les raids ultérieurs du Corse. Et le traité de Versailles, après la première guerre mondiale, avec l’aide de l’incapacité de ses protagonistes, en particulier le président Wilson, a détruit l’Europe traditionnelle, la remplaçant par un puzzle rationaliste qui n’a duré que quelques décennies.
L’article aborde aussi la démarche du prochain Pape:
L’Église, à la mort de Bergoglio, ne célébrera pas une conférence de la paix, mais un conclave, dont bien peu osent présager quoi que ce soit de bon, puisque ses protagonistes seront, pour la plupart, des cardinaux choisis par le pape défunt et créés à son image et à sa ressemblance, c’est-à-dire médiocres et incompétents. Cependant, la proximité de l’abîme peut les faire reculer. Mais reculer où ? Comment peut-on faire marche arrière dans des situations comme celle-ci ? Quel est l’objectif à fixer et comment y parvenir ? Le prochain pape devra être, en plus d’un saint, un homme d’une prudence raffinée, un stratège et un exécutant au tempérament de neurochirurgien.
Comment se fera ce redressement ?
Qui vivra verra, mais ce qui est notre devoir en ce moment – et j’insiste sur les heures cruciales que nous traversons, dont on nous demandera des comptes – c’est de prévoir quelles positions et quels bastions nous occuperons. Et dans ce panorama, chacun a des responsabilités : dans une mesure plus ou moins grande, nous sommes tous responsables. Les cardinaux qui conservent encore la foi catholique, ou les supérieurs des quelques congrégations et instituts religieux véritablement catholiques qui existent encore, n’auront pas le même rôle que les simples curés, ni celui des fidèles.
En parlant de la nécessité d’occuper des places fortes et de défendre des positions, je n’ai pas l’intention d’encourager les fantasmes militaristes ou de promouvoir des discours grandiloquents pour défendre la tradition. Tout cela a déjà suffisamment démontré que cela ne fonctionne pas dans les circonstances actuelles. Au contraire, ce qui s’est avéré vraiment efficace pour préserver et gagner des positions, ce sont les actions discrètes et planifiées qui évitent d’inutiles conflits sans renoncer à un seul iota des principes non négociables.
Oui si on veut relever l’Eglise un jour il faudra rejeter Vatican II et ses textes teintés d’hérésie (Dignitatis Humanae, Gaudium et Spes, Nostra Aetate), il faudra abandonner cet œcuménisme délirant , l’esprit d’Assise, ce dialogue inter religieux qui met toutes les religions à égalité.
Cette religion maçonnique détruit la foi et l’Eglise de fond en comble.
Il n’y a pas de bon concile mal interprété.
Les conservateurs comme Benoit XVI malgré leur bonne volonté n’apportent pas la bonne solution.
Vatican II est une faillite totale. Ruine totale Il faut jeter ce concile.
Combien Mgr Lefebvre a été clairvoyant.
Dès 1966 Mgr Lefebvre prévoyait le naufrage à venir. Voir la lettre de Mgr Lefebvre (alors supérieur général des spiritains) du 20 décembre 1966 au cardinal Ottaviani
« Médiocres et incompétents » … c’est bien pire que ça malheureusement !
Bergoglio qui canonise Paul6 ! il faut oser, avec ce pontificat c’est le tunnel conciliaire et post conciliaire qui continuent. L’abîme nous y sommes.
Ni progressiste ni traditionnaliste, la “Parole de Dieu” reste la même hier, aujourd’hui et demain, quelle que soit la langue dans laquelle elle est traduite, célébrée et chantée. Les querelles autour du Vatican II relèvent de l’idéologie. Or, tout ce qui est “idéologie” est conflictuel car ça n’admet pas le débat contradictoire, ça exclut et ça tue! Le pape Jean XXIII, en convoquant le Concile Vatican II, voulait tout simplement permettre à l’Eglise universelle de mettre en œuvre les acquis de la ”Pentecôte de l’an 30” après Jésus-Christ: “Ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle?” Seul le pape Jean XXIII avait compris le message de la Pentecôte en permettant à chaque peuple du monde entier, croyant ou non, de traduire, de lire, de comprendre et de célébrer la Parole de Dieu dans sa langue locale. Par conséquent, seul le pape Jean XXIII mérite d’être qualifié de “Saint Pape”…La confession catholique meurt par la faute du clergé qui a destitué Dieu le Père et expulsé le Christ de l’Eglise, en mettant sur pied un “nouveau christianisme” sans Dieu, sans éthique ni morale, capable de plaire au monde entier, sans aucune référence à la Parole de Dieu qualifiée d’obsolète! Certains évêques qui se plaignent de l’islamisation de leurs pays doivent savoir que ce n’est que le début de la fin du catholicisme romain dans la plupart des pays, car les prêtres étrangers en Europe sans paroisse, abandonnés à leur triste sort, victimes de chantage tel que: “Si vous n’adhérez à l’homosexualité, on ne va pas renouveler votre prise en charge et vous n’allez renouveler votre titre de séjour, vous allez rentrer chez vous…” Ce sont ces prêtres-là qui écrivent à leurs communes, leurs parents, leurs amis en leur demandant de quitter le catholicisme romain, et de ne pas envoyer leurs enfants au séminaire sauf si leurs enfants sont déjà homosexuels…Certains de ces prêtres étrangers ont perdu leur vocation en Europe en épousant les femmes; d’autres vivent sans paroisse, sans ressource et sans papiers…La riposte catholique est silencieuse sur le sujet! La force de l’islam c’est la solidarité; la faiblesse des catholiques c’est la BËTISE…Au nom de la Bêtise on détruit la vocation d’un séminariste, d’un prêtre, d’un évêque…Quelle misère morale?
M Jean Bosco vous plaisantez ?
Jean XXIII un saint ?
C’est Jean XXIII qui imposa au concile les théologiens hérétiques tels que Congar, Rahner, Chenu, de Lubac, Kung, Schillebeeckx etc
On sait très bien que ce pape n’avait rien d’un saint même à titre personnel.
Avec ces fausses canonisations à la chaine des papes conciliaires ce qu’ils veulent c’est canoniser Vatican II.
Oh là!
Ce pape est toujours vivant et de plus, il s’accroche au pouvoir.
Cela ne sert à rien de tirer des plans sur la comète et d’ailleurs cette façon journalistique de procéder est peu charitable.
De toute façon, il n’y a plus de gouvernement dans L’Eglise de ce temps.
Il serait plus intéressant de réfléchir à une restauration du principe d’autorité et en un temps de dictature sanitaire galopante de réaffirmer un Magistère qui puisse guider des fidèles passablement déboussolés et à qui il faut donner plus que jamais l’héroïcité des vertus et inspirer le rejet de la corruption des prélats actuels manquant à la mission confiée à eux par Jésus Christ.
En Jésus-Christ il n’y a point d’hérétiques, ni de croyants ni de païens, ni d’hommes libres ni d’esclaves…il n’y a plus que le Christ car il est “tout en tous”. Lire sur le sujet Saint Paul, Origène et Thomas d’Aquin…
Cet article est très clairvoyant. En particulier, il souligne que les dérives consécutives à Vatican II (liturgiques par exemple) sont bien l’oeuvre de pasteurs formés avant Vatican II. A ce propos, quelques témoignages comme ceux de Michel de Saint-Pierre sont éloquents: le retour en arrière n’est pas réaliste.
Que le prochain pape ne se mette pas en avant en pérorant sur des questions idéologiques, mais qu’il rappelle le dessein de Dieu pour chacun, la charité, et la vocation surnaturelle de l’homme, ce sera déjà un progrès: