Après l’étalage sur la place publique des turpitudes – connues de tant de personnes… – de l’ancien cardinal Theodore McCarrick, puis la publication, le 16 août dernier, du rapport du grand jury de Pennsylvanie alléguant des abus sexuels sur un millier de mineurs commis par « 300 prêtres pendant une période de 70 ans » dans six des huit diocèses de Pennsylvanie, les fidèles catholiques aux États-Unis et dans le monde sont sous le choc. La gravité des faits – même si certains sont enflés voire sans consistance –, exige une réaction appropriée à tous les niveaux de l’institution ecclésiale. L’évêque Robert Morlino, ordinaire du diocèse de Madison (Wisconsin), est un prélat qui fait honneur à l’épiscopat et à l’Église universelle. Il a diffusé hier 18 août une lettre pastorale dont la taille ne devra pas rebuter les lecteurs de Riposte Catholique. Pour guérir une maladie, tout médecin commence par faire un diagnostic. Mgr Morlino le tire et peut donc suggérer – et même ordonner – des remèdes indispensables. Un document à lire (merci G. T. de l’avoir traduit)…
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Chers frères et sœurs en Christ du diocèse de Madison, les dernières semaines ont apporté un grand nombre de scandales, une colère justifiée et une demande de réponse et d’action de la part de nombreux fidèles, aux États-Unis et à l’étranger, vis-à-vis de la hiérarchie de l’Église en ce qui concerne les péchés sexuels commis par des évêques, des prêtres et même des cardinaux. Une colère plus grande encore est à juste titre dirigée contre ceux qui ont été complices en empêchant la révélation de certains de ces péchés graves.
Pour ma part – et je sais que je ne suis pas seul –, je suis fatigué de cela. Je suis fatigué de voir des gens qui sont blessés, gravement blessés ! Je suis fatigué de l’obscurcissement de la vérité. Je suis fatigué du péché. Et, en tant que personne qui a essayé – malgré mes nombreuses imperfections – de donner ma vie pour le Christ et son Église, je suis fatigué de la violation régulière des devoirs sacrés par ceux qui ont la responsabilité immense du Seigneur de prendre soin de son peuple.
Les histoires mises en lumière et présentées avec des détails horribles à l’égard de certains prêtres, religieux, et même de nos jours, dans des lieux où l’autorité est encore plus élevée, sont révoltantes. Entendre même une seule de ces histoires est assez littéralement suffisant pour rendre quelqu’un malade. Mais mon propre dégoût de ces histoires est rapidement mis en perspective lorsque je me rappelle ce que de nombreuses personnes ont vécues pendant des années. Pour elles, ce ne sont pas des histoires, ce sont des réalités. Je me tourne vers elles et leur dis, à nouveau, que je suis désolé pour ce qu’elles ont souffert et ce qu’elles continuent de souffrir dans leur esprit et dans leur cœur.
Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous prie de tendre la main, aussi dur que cela puisse être, et de demander de l’aide pour commencer à guérir. De plus, si vous avez été blessé par un prêtre de notre diocèse, je vous encourage à vous présenter, à faire un rapport à la police et à notre coordinatrice pour l’aide aux victimes afin que nous puissions commencer, avec vous en tant qu’individu, à essayer de remettre les choses en ordre dans la mesure du possible.
Il n’y a rien de bon dans ces histoires. Ces actions, commises par plus qu’un petit nombre de personnes, ne peuvent être qualifiées que comme mal, un mal qui réclame justice et un péché qui doit être expulsé de notre Église.
Face aux histoires de dépravation des pécheurs au sein de l’Église, j’ai été tenté de désespérer. Et pourquoi ? La réalité du péché – même le péché dans l’Église – n’est pas nouvelle. Nous sommes une Église faite de pécheurs, mais nous sommes des pécheurs appelés à la sainteté. Alors, quoi de neuf ? Ce qui est nouveau, c’est l’acceptation apparente du péché par certains dans l’Église et les efforts apparents pour couvrir le péché commis par eux et par d’autres. Tant que nous ne prendrons pas au sérieux notre appel à la sainteté, nous continuerons, en tant qu’institution et en tant qu’individus, à souffrir du « salaire du péché ».
Pendant trop longtemps, nous avons diminué la réalité du péché – nous avons refusé d’appeler un péché un péché – et nous avons excusé le péché au nom d’une notion erronée de la miséricorde. Dans nos efforts pour être ouverts au monde, nous sommes tous montrés trop disposés à abandonner le Chemin, la Vérité et la Vie. Afin d’éviter de nous offenser, nous nous offrons à nous-mêmes et aux autres des subtilités et une consolation humaine.
Pourquoi faisons-nous cela? Est-ce par désir sincère d’exprimer un sentiment erroné d’être “pastoral” ? Avons-nous couvert la vérité par crainte ? Avons-nous peur d’être détestés par les gens dans ce monde ? Ou avons-nous peur d’être appelés hypocrites parce que nous ne luttons pas sans relâche pour la sainteté dans nos propres vies ?
Ce sont peut-être les raisons, mais c’est peut-être plus ou moins complexe que cela. Au final, les excuses n’ont pas d’importance. Nous devons en finir avec le péché. Il doit être extirpé et à nouveau considéré comme inacceptable. Aimer les pécheurs ? Oui. Accepter le vrai repentir ? Oui. Mais ne pas dire que le péché ne pose pas de problème. Et ne pas prétendre que de graves violations de la charge et de la confiance se produisent sans conséquences graves et durables.
Pour l’Église, la crise à laquelle nous sommes confrontés ne se limite pas à l’affaire McCarrick, ni au rapport du grande jury de Pennsylvanie, ni à tout ce qui pourrait arriver. La crise la plus profonde à laquelle il faut s’attaquer est la licence pour le péché d’avoir son domicile chez des individus à tous les niveaux de l’Église. Il y a un certain niveau de confort avec le péché qui a envahi notre enseignement, notre prédication, notre prise de décision et notre manière même de vivre.
Si vous me le permettez, ce dont l’Église a besoin maintenant, c’est de plus de haine ! Comme je l’ai déjà dit, saint Thomas d’Aquin a déclaré que la haine de la méchanceté appartient en réalité à la vertu de la charité. Comme le dit le Livre des Proverbes, « Ma bouche méditera la vérité et mes lèvres détesteront la méchanceté » (Prov. 8: 7). C’est un acte d’amour de haïr le péché et d’appeler les autres à se détourner du péché.
Il ne doit plus y avoir de place, plus de refuge pour le péché – ni dans nos propres vies, ni dans la vie de nos communautés. Pour être un refuge pour les pécheurs (ce que nous devrions être), l’Église doit être un lieu où les pécheurs peuvent se convertir pour se réconcilier. Et, ici, je parle de tout péché. Mais pour être clair, dans les situations spécifiques, nous parlons d’actes sexuels déviants – presque exclusivement homosexuels – commis par des clercs. Nous parlons également des propositions et des abus homosexuels contre les séminaristes et les jeunes prêtres par des prêtres ayant du pouvoir, des évêques et des cardinaux. Nous parlons d’actes et d’actions qui ne sont pas seulement en violation des promesses sacrées faites par certains (en un mot, de sacrilège), mais qui violent également la loi morale naturelle valable pour tous. L’appeler autrement serait trompeur et ne ferait qu’ignorer le problème plus avant.
Il y a eu beaucoup d’efforts pour garder distincts les actes qui entrent dans la catégorie des actes d’homosexualité, désormais culturellement acceptables, des actes de pédophilie, publiquement déplorables. C’est-à-dire que jusqu’à une époque récente, les problèmes de l’Église ont été décrits uniquement comme des problèmes de pédophilie, malgré des preuves évidentes du contraire. Il est temps d’être honnêtes : les problèmes concernent les deux sujets, et ils sont plus profonds. Tomber dans le piège des problèmes d’analyse selon ce que la société pourrait juger acceptable ou inacceptable, c’est ignorer le fait que l’Église n’a jamais jugé cela acceptable – ni les abus sur des enfants, ni l’utilisation de sa sexualité en dehors du mariage, ni le péché de sodomie, ni l’entrée de clercs dans quelque relation sexuelle intimes que ce soit, ni l’abus et la contrainte par ceux qui ont de l’autorité.
À cet égard, il convient de mentionner le cas le plus notoire et le plus élevé, à savoir les allégations de péchés sexuels, de prédation et d’abus de pouvoir de l’ancien cardinal Theodore McCarrick (souvent évoquées par la rumeur et désormais très publiques). Les détails bien documentés de cette affaire sont honteux et sérieusement scandaleux, de même que toute dissimulation de telles actions épouvantables par d’autres dirigeants de l’Église qui en ont eu connaissance sur la base de preuves solides.
Bien que de nombreuses accusations crédibles d’agression sexuelle contre des enfants par l’archevêque McCarrick aient été récemment mises en lumière, la question de l’abus de son pouvoir au profit de la satisfaction homosexuelle a été longtemps ignorée.
Il est temps d’admettre qu’il existe une sous-culture homosexuelle au sein de la hiérarchie de l’Église catholique qui fait de grands ravages dans la vigne du Seigneur. L’enseignement de l’Église montre clairement que l’inclination homosexuelle n’est pas en elle-même un péché, mais elle est intrinsèquement désordonnée d’une manière qui rend tout homme durablement affligé d’une telle tendance, incapable d’être prêtre. Et la décision d’agir selon cette inclination désordonnée est un péché si grave qu’il crie vengeance au ciel, surtout quand il s’agit de s’attaquer aux jeunes ou aux vulnérables. Un tel mal devrait être détesté d’une haine parfaite. La charité chrétienne elle-même exige que nous haïssions le mal comme nous aimons la bonté. Mais en haïssant le péché nous ne devons jamais haïr le pécheur, qui est appelé à la conversion, à la pénitence et à la communion renouvelée avec le Christ et son Église, par sa miséricorde inépuisable.
En même temps, l’amour et la miséricorde que nous sommes appelés à avoir, même pour le pire des pécheurs, n’excluent pas de les tenir responsables de leurs actes par le biais d’une peine proportionnée à la gravité de leur infraction. En fait, une punition juste est une œuvre importante d’amour et de miséricorde, car, bien qu’elle serve principalement à punir l’infraction commise, elle offre également au coupable la possibilité d’expier son péché dans cette vie (s’il accepte volontairement sa punition), lui épargnant ainsi une peine pire dans la vie à venir. Par conséquent, motivé par l’amour et le souci des âmes, je soutiens ceux qui demandent que justice soit faite pour les coupables.
Les péchés et les crimes de McCarrick et de bien d’autres dans l’Église suscitent la suspicion et la méfiance à l’égard de nombreux prêtres, évêques et cardinaux bons et vertueux, de la suspicion et de la méfiance à l’égard de nombreux grands et respectables séminaires et de nombreux séminaristes saints et fidèles. Dans le premier cas, le résultat de cette méfiance nuit à l’Église et au très bon travail que nous accomplissons au nom du Christ. Cela pousse les autres à pécher dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actes – ce qui est la définition même du scandale. Et dans le second cas, la méfiance nuit à l’avenir de l’Église, car nos futurs prêtres sont en jeu.
J’ai dit que j’étais tenté de désespérer à la lumière de tout cela. Cependant, cette tentation est vite passée, grâce à Dieu. Peu importe l’ampleur du problème, nous savons que nous sommes appelés à aller de l’avant avec foi, à nous fier aux promesses de Dieu et à travailler dur pour faire toute la différence possible dans nos sphères d’influence.
J’ai récemment eu l’occasion de parler directement avec nos séminaristes de ces questions très pressantes et j’ai commencé à parler aux prêtres du diocèse, ainsi qu’aux fidèles, en personne et par le biais de ma chronique hebdomadaire ou de mes homélies, rendant les choses aussi claires que possible, de mon point de vue. Ici maintenant, j’offre quelques réflexions aux fidèles de mon diocèse :
En premier lieu, nous devons continuer à miser sur le bon travail que nous avons accompli pour protéger les jeunes et les personnes vulnérables de notre diocèse. Il s’agit d’un travail sur lequel nous ne pouvons jamais nous reposer. Nous ne pouvons pas non plus interrompre nos efforts pour nous améliorer. Nous devons poursuivre notre travail d’éducation pour tous et respecter les politiques efficaces qui ont été mises en œuvre, exigeant des examens psychologiques pour tous les candidats au ministère, ainsi que des vérifications générales des personnes travaillant avec des enfants ou des personnes vulnérables.
Là encore, je le répète, comme nous l’avons toujours fait, si vous avez connaissance d’une forme quelconque d’abus criminel commis sur des enfants par quelqu’un dans l’Église, communiquez avec les forces de l’ordre. Si vous avez besoin d’aide pour contacter les forces de l’ordre, contactez notre coordinatrice pour l’aide aux victimes et elle vous aidera à trouver les meilleures ressources. Si vous êtes un adulte victime d’abus sexuel pendant votre enfance, nous vous encourageons tout de même à contacter les forces de l’ordre, mais, même si vous ne souhaitez pas en parler aux forces de l’ordre, n’hésitez pas à nous contacter.
À nos séminaristes : si vous êtes soumis à une proposition contraire à la chasteté, agressé ou menacé (peu importe par qui), ou si vous êtes directement témoin d’un comportement malhonnête, signalez-le moi et signalez au recteur du séminaire. Je traiterai la question rapidement et vigoureusement. Je ne défendrai pas cela dans mon diocèse ou à un autre endroit où j’enverrai des hommes pour la formation. J’espère que les séminaires que je choisis, de manière très sélective, pour aider à former nos jeunes gens n’ignoreront pas ce type de comportements scandaleux et je continuerai à vérifier cette attente.
À nos prêtres : très simplement, vivez les promesses que vous avez faites le jour de votre ordination. Vous êtes appelés à servir le peuple du Christ, en commençant par prier tous les jours la liturgie des heures. C’est pour vous garder très proches de Dieu. De plus, vous avez promis d’obéir et d’être fidèle à votre évêque. Dans l’obéissance, efforcez-vous de vivre votre sacerdoce comme de saints prêtres, prêtres qui travaillent dur et prêtres purs et heureux – comme le Christ lui-même vous appelle à le faire. Et par extension, vivez une vie chaste et de célibat pour que vous puissiez complètement donner votre vie au Christ, à l’Église et aux personnes qu’il vous a appelés à servir. Dieu vous donnera les grâces de le faire. Demandez-lui l’aide dont vous avez besoin chaque jour et tout au long de la journée. Et si vous recevez des propositions contraires à la chasteté, si vous êtes agressé ou menacé (peu importe par qui), ou si vous êtes directement témoin d’un comportement malhonnête, signalez-le-moi. Je ne défendrai pas plus ces comportements dans mon diocèse que dans nos séminaires.
Aux fidèles du diocèse : si vous êtes victime d’abus de quelque nature que ce soit de la part d’un prêtre, d’un évêque, d’un cardinal ou de tout employé de l’Église, signalez-le. Il sera traité rapidement et justement. Si vous avez été témoin directement d’avances sexuelles ou de tout type d’abus, signalez-le également. Ces actions sont peccamineuses et scandaleuses et nous ne pouvons permettre à personne d’utiliser sa position ou son pouvoir pour abuser d’une autre personne. Encore une fois, en plus de blesser des individus, ces actions blessent le Corps même du Christ, son Église.
En outre, j’ajoute mon nom à la liste de ceux qui réclament une réforme réelle et soutenue de l’épiscopat, de la prêtrise, de nos paroisses, de nos écoles, de nos universités et de nos séminaires, afin d’expulser et de tenir pour responsable tout éventuel prédateur sexuel ou tout éventuel complice
Je garderai les prêtres du diocèse dans leur promesse de vivre une vie de service chaste et célibataire pour vous et votre paroisse, et les preuves de leur échec à cet égard seront justement prises en compte.
Je demanderai également tous les hommes qui étudient en vue du sacerdoce pour notre diocèse à être responsable de leur vie chaste et célibataire dans le cadre de leur formation au sacerdoce. Faute de quoi, le parrainage diocésain sera révoqué.
Je continuerai à exiger (avec nos hommes et nos fonds) que tous les séminaires auxquels nous envoyons des jeunes gens soient vigilants pour que les séminaristes soient protégés des prédateurs sexuels, et créent une atmosphère propice à leur formation complète en tant que saints prêtres, à l’image du Christ.
Je demande à tous les fidèles du diocèse de nous aider à rendre des comptes aux autorités civiles, aux fidèles des paroisses et au Dieu tout-puissant, non seulement pour protéger les enfants et les jeunes contre les prédateurs sexuels dans l’Église, mais nos séminaristes, nos étudiants à l’université, et aussi tous les fidèles. Je promets de placer toute victime et ses souffrances avant la réputation personnelle et professionnelle d’un prêtre, ou de tout employé de l’Église, coupable d’abus.
Je demande à tous ceux qui lisent ceci de prier. Priez sincèrement pour l’Église et tous ses ministres. Priez pour nos séminaristes. Et priez pour vous et vos familles. Nous devons tous travailler quotidiennement sur notre propre sainteté personnelle et nous tenir d’abord responsables et, à notre tour, tenir nos frères et sœurs également responsables.
Enfin, je vous demande à tous de vous joindre à moi et à tout le clergé du diocèse de Madison pour effectuer des réparations publiques et privées au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie pour tous les péchés de dépravation sexuelle commis par ses membres du clergé et de l’épiscopat. J’offrirai une messe publique de réparation le vendredi 14 septembre, fête de l’exaltation de la Sainte-Croix, à Holy Name Heights, et je demande à tous les pasteurs de faire de même dans leurs propres paroisses. De plus, je demande à tous les prêtres, membres du clergé, religieux et employés diocésains de se joindre à moi pour observer les prochains jours des quatre temps (19, 21 et 22 septembre) comme jours de jeûne et d’abstinence en réparation des péchés et délits commis par membres du clergé et de l’épiscopat et j’invite tous les fidèles à faire de même. Certains péchés, comme certains démons, ne peuvent être chassés que par la prière et le jeûne.
Cette lettre, ces déclarations et ces promesses ne sont pas censées constituer une liste exhaustive de ce que nous pouvons et devons faire dans l’Église pour commencer à guérir de cette grave maladie dans l’Église et à éviter cette maladie, mais plutôt les prochaines étapes que nous pourrions franchir localement.
Plus que toute autre chose, en tant qu’Église, nous devons cesser d’accepter le péché et le mal. Nous devons chasser le péché de nos propres vies et courir vers la sainteté. Nous devons refuser de rester silencieux face au péché et au mal dans nos familles et nos communautés et nous devons exiger de nos pasteurs – y compris moi-même – qu’ils luttent eux-mêmes jour après jour pour la sainteté. Nous devons le faire toujours avec un respect affectueux pour les individus, mais avec une compréhension claire que le véritable amour ne peut jamais exister sans la vérité.
Encore une fois, beaucoup de saints fidèles laïcs et clercs à travers le pays ont manifesté une colère et une passion justifiées, appelant à une véritable réforme et à un « nettoyage de la maison » de ce type de dépravation. Je suis avec eux. Je ne sais pas encore comment cela se déroulera à l’échelle nationale ou internationale. Mais je sais ceci, et ce sera mon dernier point et ma dernière promesse pour le diocèse de Madison : « Pour moi et ma famille, nous servirons le Seigneur. »
Fidèlement dans le Seigneur,
Mgr Robert C. Morlino, évêque de Madison
D’accord , merci , encore …..
Certains ici , comme ailleurs …. , semblent prendre un plaisir malin , une joie malsaine , à tartiner …..les insanités et turpitudes réelles ou supposées de prêtres et de religieux , sans connaissance des supposés “faits” , sans se poser aucunes questions …… , comme si on ne pouvait pas s’en poser quand cela concerne l’Eglise …. , il y a pourtant eu l’affaire d’Outrau !
Bien sur , on prend une très rapide précaution oratoire , pour la forme , mais rapidement oubliée .
Ceux qui battent le plus ostensiblement et volontiers leur coulpe , sur la poitrine des autres , sont ceux qui prêchent “à temps et à contre-temps” la doxa/”dogme” politiquement correct et vident consciencieusement les séminaires avec une persévérance étonnante
Pour commencer il faudrait que les séminaristes et ……leurs formateurs aient la Foi !
Si maintenant ce sont des “psys” qui vont discerner les postulants séminaristes ou religieux …..nous voilà bien !
hermenias,
Depuis Vatican 2, c’est fait. Même certains monastères ont recours à des “psy”, alors que le problème devrait être traité par le Supérieur et la prière de la communauté, par l’exorcisme.
Il y a longtemps maintenant, dans tous les monastères, dans un coin des jardins, les orties aidaient à lutter contre les tentations.
Un bon livre, qui fera du bien à chacun : “Le combat avancé de l´Eglise Mgr Tournyol du Clos”.
Saint Pierre était un homme marié, le célibat des prêtres viens des hommes, qu’est ce qu’on attend pour remédier la chose, de toute façon tôt ou tard on sera bien obligé d’ordonner des hommes mariés car il y a trop des mauvaises ondes au sein de l’Eglise, ou alors donner leur la liberté de choisir de se marier ou rester célibataire;Tro c’est Tro, on a marre du manque de respect en vers DIEU.L’Eglise elle est dans le NOIR
Euuuuh MARTIN au cas où vous n’auriez pas remarqué , l’Eglise est faite d’hommes et de femmes et ce depuis le début !
Le célibat , par ailleurs , n’a RIEN à voir avec l’homosexualité et / ou la pédophilie ……
Il y a grande confusion dans le monde , dans l’Eglise ouverte à tout vents et dans les têtes sur fond d’inculture crasse des chrétiens eux-mêmes qui ne sont plus enseignés
à Martin qui dit : “Saint Pierre était un homme marié” je réponds que c’est vrai. Mais leur union était homme/femme et non le mariage pour tous !!! vous voyez ce que je veux dire. Le christ les a choisi tels qu’ils étaient ! ils avaient aussi des métiers ! faut pas l’oublié. Seulement voilà ! ces hommes ont vécu comme s’ils n’avaient pas de femmes. Pendant les trois années du ministère du Christ, ils ont choisi de suivre le Christ partout certains sont morts martyrs loin de leur pays. Je n’ai pas souvenir qu’ils y sont allés avec femme et enfants. Pierre ne manquera d’ailleurs pas de le rappeler au Christ lorsqu’il déclare “Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi” Luc 5:11,27,28. Le scandale dans l’Église actuellement est un scandale Homosexuel dont le corolaire est la pédophilie. Certains prêtres ont des maitresses, ce qui est déjà en soit une violation de leurs vœux d’ordination. Mais ont n’en a jamais fait un sujet de scandale de l’ampleur de ce qui se passent au États unis actuellement. Le problème n’est pas le célibat des prêtres, mais de la sainteté de ces derniers.
Le problème est aussi celui d’un monde qui refuse toujours “la folie et le scandale” de l’Incarnation , de la Croix , de la Rédemption , de l’Eucharistie ( qui scandalisait pharisiens et “docteurs de la loi” juifs ) et le célibat sacerdotal intimement lié , comme signe , à ce qui précède .
Bien sur certains prêtres pourraient être mariés mais le célibat sacerdotal est un signe précieux et éloquent non pas en lui même mais pour ce qu’il indique …..
Un très grand merci à Mgr MORLINO
C’est un bon éveque. J’espere que beaucoup d’autres diront des messes en reparation. Il a raison: nous devons priez et faire des sacrifices en reparation de ces actes atroces.
Ce n’est qu’un tout petit début d’un très gros travail qui aurait dû être commencé depuis 30 ans.
D’où viennent ces infiltrations, ces “fumées de Satan” ? Qui les a entretenues, favorisées ? Qui s’est tu pendant au moins 50 ans ? Qui a renvoyé de vraies vocations pour ordonner à leur places des tordus ?
Tout ça ne se fait pas sans une organisation en béton… et tout le monde le sait, et beaucoup en connaissent long sur le sujet. Mais personne n’en parle, pas même Mgr Morlino…
Alors quand est-ce qu’on la crache cette valda ?
Bravo et merci Mgr Morlono !
Les fidèles catholiques sont en colère face aux turpitudes et vie de scandale de certains prêtres !
Cette colère prend de l’ampleur !
Il est très colère Franck ….
Moi aussi , mais pas à géométrie variable et pas de façon surjouée pour la commmm’ .
Toutes les injustices doivent nous concerner si nous sommes …..honnêtes ( cf le procès d’Outreau , l’affaire Asia Argento parmi bien d’autres histoires d’accusateurs accusés ou d’innocents blanchis….. )
@ Martin, en quoi ça va changer le problème? Tant que dans les séminaires on ne fera pas une formation convenable comme dans les instituts traduis il en sera ainsi mais si on ne veut pas s’atteler aux vrais problèmes, il y aura toujours ce genre de “chefs-d’oeuvre”
Il y a des pays où les ecclésiastiques semblent immunisés contre la perversion sexuelle, comme la Chine, le Viêt Nam, ou la Mongolie par exemple, les idéologies ambiantes influent-elles sur une Eglise inconsistante?
Si un religieux convaincu de perversion sexuelle était exclu et obligé d’exercer un métier matériel pour subvenir à ses besoins dans la solitude pour expier, le nombre de scandales diminuerait peut-être
Qu’est-ce que cela veut dire: l’homosexualité culturellement acceptable. Il n’y a pas d’homosexuels, il y a seulement des actes d’homosexualité ou de zoophilie , etc. Si tout le monde se dit homosexuel parce-que l’homosexualité est acceptable, l’espèce humaine disparaît.
Mgr. Morlino s’exprime bien, dit des choses justes MAIS, MAIS il oublie plusieurs aspects de la question. Le sacrement de pénitence donne la force de continuer plus loin… et la prière d’étayer la grâce sacramentelle. Le patron de TOUS les curés restait jusqu’à 17 h. dans le confessionnal…Pas besoin d’orties, mais saint Benoït, Lui, les a utilisées…
Ensuite, ce qu’on ne pratique pas, n’est pas enseigné dans les séminaires… Pauvres vocations isolées, vouées à l’échec… Moi, je les soutiens ces futurs prêtres “éduqués” par de multiples non-dits, ignorant que le programme devrait être la somme théologique de saint Thomas d’Aquin, le latin, un peu de savoir faire en musique ne gâcherait rien, car chez certains c’est l’encéphalogramme plat… Je les serre sur mon coeur, plus ils sont misérables plus je les recommande à Sainte Thérèse. Ces prêtres, je les aime TANT, mais des fois avec des larmes de sang OUI ! Satan les attaque puissamment, mais il faut savoir que lorsqu’un prêtre tombe, c’est toute la paroisse qui est responsable, ou tout le diocèse quand il s’agit de l’évêque. Dans l’exorcisme de 1978 effectué par Dom Amorth (durée 2 heures de dialogue), le prêtre damné Verdi-Garandieux dit:en substance “des milliers de prêtres sont comme moi sur le chemin de l’enfer”. Se confesser, c’est consoler Jésus. Donc, la dévotions des premiers vendredis et des premiers samedis du mois devrait être rappelée dans chaque paroisse. Ce que ne disent ni le pape, ni les évêques, les laïcs doivent le savoir et le leur enseigner. Ce n’est plus qu’une Eglise des hommes, qui va disparaître 3 ans comme jésus a été 3 jours au tombeau… Au lieu de désespérer, louons Dieu pour sa patience, sa miséricorde et soyons ainsi VEILLEUR de ce qui survient: la civilisation de l’Amour… Ce n’est qu’un résumé de résumé, mais ceux qui prient 2 h. par jour seront enlevés provisoirement lorsque la terre sera devenue inhabitable… (… … )
mERCI Paul Claude pour ces paroles de vérité et d’amour , de Foi , d’Espérance et de Charité…..
Hors des vertus théologales qui sont le Coeur de l’Eglise et éminemment présentes en Marie , mère et coeur de l’Eglise , hors de cela , point de Salut !
iL serait bon que beaucoup s’en souviennent et d’abord chez les chrétiens dignes de ce nom et de toutes “chapelles” que l’on entend ici ou là .
Et le Foi , l’Espérance et la Charité ne sont pas de suaves onguents ou des cataplasmes calmants mais de vrais armes contre le “mauvais” ( avec m minuscule ) et prince de ce monde dont la Foi nous dit précisément qu’il existe et est déjà vaincu alors que “le monde” nous susurre avec une suavité trompeuse que non , bien sur , il n’existe pas !
Or c’est le menteur qui attaque de l’intérieur et de l’extérieur l’Eglise notre mère pour la réduire au SILENCE
Voir pour info les récents articles substantiels et excellents sur le site Benoit & moi 2018
Mgr Morlino ne va pas au fond et au coeur du problème qui est DANS l’Eglise et HORS de l’Eglise !
Il ne dit pas , si j’ai bien lu , qu’il n’y a pas seulement un problème pratique de comportement , éthique donc , mais un problème de DOCTRINE d’enseignement , un problème de Foi et de “mystique” comme disait déjà Péguy parlant de ces chrétiens , ces clercs , embourbés dans “le siècle” ou de ces autres “spirituels” désincarnés .
Comme d’autres il en rajoute dans le battage de coulpe ou dans “l’aveu” de culpabilité “collective” dans une société perverse et pervertisseuse qui , tout à coup , se drape dans une tunique de vertu et n’attendait que cela .
L’attitude digne et vraie serait que chacun soit renvoyé à ses responsabilités et à soi-même et le refus de l’instrumentalisation médiatique d’une pseudo “justice” collective , à charge , pleine d’arrière-pensées .
Pour mémoire il est question de “cas” allégués sur environ 70 ans …..
Et d’où vient le “grand jury” de Pennsylvanie ?…..
Il faudrait peut etre remonter jusqu’au concile Vatican 2 avec ses conséquences sur la sécularisation, l’abandon de la saine doctrine, la vraie foi, le relativisme, modernisme, l’adaptation à l’esprit du monde, la jouissance,l’enfer auquel on ne veut plus croire, le catéchisme, bref, tous ces facteurs ont contribué à cette déliquessance, posons nous les bonnes questions!