Mercredi à Notre-Dame de Paris avait lieu la veillée annuelle pour la vie, avec les évêques des diocèses d’Ile-de-France. Voici l’homélie de Mgr Aupetit, archevêque de Paris :
Quand Jésus prie pour nous quelques heures avant sa passion que demande-t-il à son Père ? : « Sanctifie-les dans la vérité ; ta parole est vérité ». Voilà ouverte une question délicate : « qu’est-ce que la vérité ? » disait Pilate. Éternelle question.
Dans notre monde relativiste on dit : « à chacun sa vérité ». En réalité cela veut dire : « à chacun son opinion ». Le relativisme confond la vérité et l’opinion. L’opinion est subjective et dépend de nos expériences particulières. La vérité est objective et part du réel par l’évidence expérimentale ou par le raisonnement rigoureux. C’est la science qui constate, c’est la réflexion logique qui explique.
Voilà pourquoi nous sommes soumis à des contradictions qui tiennent à des différences d’opinion. Mais il nous faut rechercher la vérité indépendamment des idéologies et des positions mondaines qui s’imposent à tous. Voilà comment il faut comprendre la phrase de Jésus : « le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde ». Nous voyons bien que nous sommes en décalage par rapport à l’opinion courante. Nous défendons la vie dans une culture de mort. Nous sommes au service de l’amour gratuit dans une culture de l’égoïsme et du chacun pour soi.
La Bible nous a appris l’amour du prochain et le Christ nous révèle qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. Donner sa vie, ce n’est pas seulement la transmettre à la manière des animaux pour une continuation de l’espèce. Donner sa vie, c’est engager toute son existence par un acte volontaire. Avez-vous remarqué que pour Jésus, l’amour n’est pas un sentiment ? L’amour est un commandement ! Jésus dit, en effet : « mon commandement le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».
Il nous faut donc construire une société fraternelle fondée sur des relations de don de soi entre les personnes. La valeur absolue de toute personne humaine construit une société plus humaine.
C’est une société qui donne sa place aux plus fragiles et aux plus faibles et se donne les moyens de les protéger. A commencer par les plus petits d’entre nous : les enfants qui ont des droits, qu’ils soient dans le ventre de leur mère ou déjà apparus au monde par leur naissance. Cela concerne aussi les pauvres soumis à l’arbitraire des profiteurs sans âme, mais également des femmes dans les sociétés de type patriarcal où leurs droits sont bafoués et leur dignité réduite à leur fonctionnalité et non à leur être, comme celles qu’on utilise pour louer leur ventre pour satisfaire le désir de riches occidentaux.
Le monde dans lequel nous vivons s’est peu à peu éloigné de cette fraternité humaine pour construire une société individualiste fondée sur l’autonomie. L’autonomie est illusoire car nous sommes tous dépendants les uns des autres. Par exemple, le suicide assisté, revendiqué au nom de l’autonomie, est un oxymore. Le suicide est un acte éminemment personnel et dans ce cas particulier on demande à un tiers d’intervenir et à la société de légiférer.
Le droit qui fut jadis au service du plus faible afin de sortir de la loi de la jungle et du plus fort se transforme peu à peu pour se mettre au service du désir sans limite de l’homme au nom de possibilités techniques. L’écologie nous a appris que ce désir illimité conduisait à détruire la planète dans laquelle nous vivons et dont nous aurions dû être les gérants et les garants. Ce même désir illimité conduira à détruire notre humanité qui ne peut exister que dans la fraternité dont le Christ nous a révélé qu’elle venait d’un unique Père qui est la source de l’amour.
Nous croyons profondément que cette fraternité fondée sur l’amour est la source de la vraie joie dont parlait le Seigneur : « je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés ».
C’est très bien et nous devons prier avec tous les participants, en particulier pour les évêques, afin qu’ils se rendent EN NOMBRE pour faire la prochaine marche pour la vie l’an prochain à Paris.
À la rédaction de RC : pourquoi ne relayez-vous pas la marche pour la vie qui aura lieu demain à Rome ?
Quand on sait la francophilie des Italiens, ne pas en parler ne serait pas fraternel ; de surcroît ce serait regrettable
Il est temps de nous réveiller de notre sommeil et d’agir comme l’ont fait les apôtres après la Pentecôte !
Mais connaissons-nous vraiment l’Evangile et ses exigeances ? La Doctrine Catholique est-elle toujours enseignée comme ce fut le cas avant nous ? Des générations d’enfants n’ont reçu aucune instruction religieuse
et devenus adultes n’ont pas conscience de l’importance des enseignements de l’Eglise. Ignorance est le grand mot pour beaucoup de ces laissés pour compte et c’est bien triste ! Reprenons nos catéchismes et mettons-nous à l’école du Seigneur enfin ! Il n’est jamais trop tard pour bien faire et s’instruire des vérités de la Foi Chrétienne. Ne laissons pas la place au Malin qui, lui, ne perd pas son temps et nous séduit toujours davantage pour nous faire tomber dans des dérives peu orthodoxes jusqu’à susciter la haine de la religion et de ceux qui veulent en vivre, comme une aspiration à un Amour plus fort , plus grand, plus absolu, plus vrai !
Tout à fait d’accord, “Faure”.
À vous lire, vous ferez la marche pour la vie l’an prochain ?