L’archevêque de Marseille et président de la CEF a profité de ses voeux pour faire un peu de propagande électorale et dénoncer ceux qui osent encore lutter contre l’immigration délirante, se positionnant ainsi clairement en rupture de la doctrine sociale de l’Eglise. Quand est-ce que nos évêques nous enseigneront la foi de l’Eglise ? Quand est-ce qu’ils comprendront que, en politique, le bien commun est la mesure qui permet de prendre des décisions prudentielles et que ces décisions sont le rôle des laïcs ?
Le jour se lèvera-t-il cette année ?
Le jour se lèvera-t-il en cette année 2017, alors que dans notre pays, le débat sur l’accueil des réfugiés est utilisé, brandi pour entretenir les peurs ? Alors que dans le monde, il y a tant et tant de pays où la situation est terrible pour un grand nombre de femmes, d’enfants, de personnes âgées. Alors que des enfants sont utilisés comme combattants, quand ce n’est pas comme objets de plaisir ou comme proies faciles pour divers trafics.
Un rabbin demande à ses étudiants : « Comment sait-on que la nuit est achevée et que le jour se lève ?Au fait qu’on peut reconnaître un mouton d’un chien, dit un étudiant.
Non, ce n’est pas la bonne réponse, dit le rabbin.
Au fait, dit un autre, qu’on peut reconnaître un figuier d’un olivier.
Non, dit le rabbin. Ce n’est pas la bonne réponse.
Alors, comment le sait-on ?
Quand nous regardons un visage inconnu, un étranger, et que nous voyons qu’il est notre frère, à ce moment-là, le jour s’est levé. »
Le jour se lèvera-t-il en cette année 2017, alors que dans notre pays, le débat sur l’accueil des réfugiés est utilisé, brandi pour entretenir les peurs ? Alors que dans le monde, il y a tant et tant de pays où la situation est terrible pour un grand nombre de femmes, d’enfants, de personnes âgées. Alors que des enfants sont utilisés comme combattants, quand ce n’est pas comme objets de plaisir ou comme proies faciles pour divers trafics.
La Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 15 janvier, aura pour thème : « Mineurs migrants, vulnérables et sans voix ».
C’est la photo du petit Aylan échoué sur les rives méditerranéennes qui a éclairé et réveillé la conscience obscurcie de beaucoup d’Européens.
Et notre foi chrétienne nous rapporte les paroles de Jésus : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. » (Marc 9,37). Le chemin vers Dieu passe concrètement par l’accueil du frère, du petit, du vulnérable.
Notre pays vit une année électorale importante et incertaine. Sa devise comprend le mot « fraternité ». Celle-ci exige de la choisir, puis de la vouloir et enfin de la vivre. Nous pressentons que c’est ce chemin qui reconstruira la confiance entre Français aux situations et aux visages divers. Nos regards demeurent brouillés et obscurcis tant qu’ils ne distinguent pas le compatriote, le concitoyen, le frère en humanité.
Le jour s’est levé dans bien des cœurs. Des gestes de solidarité se multiplient. On comprend que l’autre n’arrive pas qu’avec son drame, il est là aussi avec ses richesses, ses qualités, ses formations qui vont devenir nôtres. L’horizon peut s’élargir en nos cœurs et dans notre pays. Le jour se lève quand on distingue ce qui nous unit et nous rend proches et frères, et non pas quand on ne perçoit que ce qui est lointain et menaçant.
En ce début d’année nouvelle, je vous présente mes vœux les meilleurs, mais je ne puis les énoncer sans vous inviter à œuvrer pour que l’année soit meilleure pour le plus grand nombre ! Je ne puis vous dire : « Repliez-vous sur vous-mêmes, protégez-vous ».
Vivre la fraternité est source de bonheur et de joies profondes.
On voit que le jour s’est levé quand la nuit a disparu ! C’est au creux de la nuit que nous venons de fêter Noël. Voilà la grande lumière qui chasse les ténèbres peu à peu, peu à peu ! Il ne fait pas encore plein jour !
Faisons briller la lumière de la fraternité tout au long de cette année.