L’Église sud-africaine tire la sonnette d’alarme face au climat délétère dans le pays. Des élections locales auront lieu au mois d’août dans le pays, marqué par une profonde crise économique et sociale et une défiance grandissante envers les responsables politiques. La commission Justice et Paix de l’épiscopat sud-africain s’inquiète de la rhétorique guerrière de plusieurs leaders et invite à affronter à la racine les maux qui minent le pays.
Dans une note publiée le 25 avril, le président de la commission épiscopale Justice et Paix, Mgr Abel Gabuza, met en garde les responsables politiques contre les discours belliqueux qui marquent la campagne électorale du mois d’aout. «Des discours, déplore-t-il,qui peuvent inciter à la violence et risquent de faire basculer le pays dans une guerre civile». Une mise en garde qui faisait directement allusion aux récentes déclarations du leader de l’opposition Julius Malema, qui a menacé de «chasser le gouvernement par les armes».
Depuis plusieurs mois, l’Afrique du Sud est frappée par une grave crise économique et sociale, qui mine le quotidien des habitants, marqué par des coupures d’eau et d’électricité quasi quotidiennes. Les étudiants protestent régulièrement contre le tarif des frais de scolarité. Mais c’est la répression policière des manifestations qui provoque la colère de nombreux Sud-Africains, fragilisant encore un peu plus la position du président Jacob Zuma. Le 31 mars dernier, l’impopulaire chef de l’état avait été sommé par la Cour Constitutionnelle du pays de rembourser les frais de restauration de sa propriété privée, financée avec l’argent du contribuable.
Source Radio Vatican