L’abbé Guy Pagès répond à un texte, publié par la CEF, écrit par le père Christian Salenson, prêtre du diocèse de Nîmes, après avoir été supérieur du séminaire interdiocésain d’Avignon et vicaire général du diocèse de Nîmes, il intervient auprès de l’Institut de Sciences et Théologie des Religions de L’Institut catholique de Méditerranée à Marseille. Il a tout particulièrement travaillé la spiritualité et la pensée de Christian de Chergé, moine de Tibihirne.
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A l’occasion de l’Année de la Miséricorde proclamée par le Pape, la Conférence des Évêques de France a publié un document intitulé « Célébrons “notre Dieu riche en miséricorde” », qui regroupe un certain nombre de contributions, dont celle du père Christian Salenson [1] traitant de « La miséricorde dans l’islam », au sujet de laquelle je voudrais faire les remarques suivantes.
A la suite du Pape écrivant dans la Bulle d’indiction Misericordiae Vultus (n°23) : « Les musulmans croient eux aussi que nul ne peut limiter la miséricorde divine »[2], l’ex-directeur de l’Institut de Science et de Théologie des Religions de Marseille écrit que le musulman se confiant en la miséricorde d’Allah « est invité lui-même à se montrer miséricordieux. ». Or, si la miséricorde d’Allah peut être sans limite pour un musulman qui meurt au djiahd, parce qu’Allah a promis récompense à qui tue et est tué pour lui (Coran 4.74), pour autant, cette miséricorde n’est pas vraiment sans limite : il ne recevra jamais que soixante douze houris et pas plus ! Mais encore, cette miséricorde est totalement étrangère à celle que nous connaissons, laquelle donne Dieu même… à qui fait miséricorde, et jamais à qui meurt assassin (1 Jn 3.15)… De plus, la miséricorde d’Allah n’est que pour les musulmans. Elle n’a rien d’universel ou d’illimité : « Mahomet est l’envoyé d’Allah ; ses compagnons sont bienveillants entre eux, mais terribles envers les infidèles. » (Coran 48.29 ; 9.128)… Comment donc le musulman pourrait-il se montrer miséricordieux puisqu’Allah lui commande : « Ô vous qui croyez ! Combattez [à mort] les incroyants qui sont près de vous ! Qu’ils vous trouvent durs à leur égard ! (Coran 9.124) » ? Sachant que cette inhumanité ne cible pas seulement les non-musulmans[3] (Coran 60.4), mais l’esclavage, institué par Allah lui-même (Coran 4.3,24,25,36,92 ; 16.75,76 ; 30.28), qui en interdit explicitement l’abolition (Coran 16.71), et les femmes, qui doivent être battues au gré du mari (Coran 2.228 ; 4.34), comment oser parler de miséricorde en islam ?!
Bien sûr « Le terme de miséricorde est très présent dans le Coran », mais est-ce une raison pour vouloir croire et écrire que « La miséricorde est très présente dans l’islam » ? S’arrêter aux mots sans regarder à leur sens, n’est-ce pas courir le risque d’être trompé, et donc utilisé par le Menteur ? Les mots n’ont pas le même sens pour les musulmans et pour les non-musulmans. Par exemple, pour un musulman, la religion désigne l’islam, et rien d’autre, et la paix désigne la vie sous la charia, et rien d’autre[4]…
Je rappelle que le mot Miséricorde, formé des mots « misère » et « cœur », sert à désigner le mouvement de compassion d’un cœur aimant, assumant la misère d’autrui pour l’en soulager. Or, parce que la Miséricorde caractérise spécifiquement la Révélation chrétienne en raison de l’Incarnation du Verbe de Dieu venu précisément porter la Croix de notre humanité, assumer notre misère pour nous en décharger, et que l’islam refuse absolument de croire à cette bonne nouvelle, dont la proclamation constitue même pour lui le plus grand de tous les péchés, « l’associationnisme », le seul péché qui ne puisse être pardonné (Coran 4.48), alors la miséricorde est nécessairement rejetée par l’islam… Dès lors, comment un chrétien peut-il louer la miséricorde en islam ?
Et en disant cela je ne dis pas qu’il ne peut pas y avoir des personnes miséricordieuses en islam, mais que si certaines le sont, cela ne doit jamais être mis au compte de l’islam, mais attribué seulement à la bonté de notre nature humaine, créée bonne par Dieu qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, et lever le soleil sur les bons et sur les mauvais, en sorte que ces personnes ne sont pas miséricordieuses à cause de l’islam, mais toujours en dépit de l’islam, lequel les détourne de la Miséricorde divine révélée en et par Jésus avec autant de force qu’il en met pour accomplir sa vocation de prédateur du christianisme (Coran 2.193). Qui peut venir en effet après le Christ, sinon l’Antichrist ?
S’opposant au caractère parfait, universel et définitif de la Révélation chrétienne, l’islam ne peut être qu’une anti-miséricorde. Même si l’on n’a pas la foi chrétienne pour le comprendre, il suffit de lire le Coran ou de connaître l’Histoire pour s’en convaincre. Alors que le Dieu chrétien aime toutes ses créatures, fussent-elles pécheresses (Mt 9.13 ; Lc 19.10 ; Mc 10.45) et nous commande de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés (Jn 13.34 ; 15.12), ce qui implique aussi nos ennemis (Mt 5.44), Allah haït les pécheurs (Coran 2.276), les vaniteux (Coran 16.23 ; 28.76), les traîtres (Coran 22.38), les corrupteurs (Coran 28.77), les transgresseurs (Coran 2.190), les semeurs de désordres (Coran 2.205), les infidèles (Coran 3.32 ; 30.45), les orgueilleux (Coran 31.18), les injustes (Coran 3.57,140), les agresseurs (Coran 42.40), les arrogants (Coran 4.36 ; 28.76), les corrupteurs (Coran 5.64), les audacieux (Coran 5.87), les traîtres (Coran 8.58), les ingrats (Coran 22.38), les présomptueux (Coran 31.18), les vaniteux (Coran 57.23), les mécréants (Coran 2.276), les juifs et les chrétiens (Coran 9.28,30), etc. etc. etc. La haine d’Allah, « le très miséricordieux », est exprimée tout au long du Coran par des versets du genre : « La rétribution de ceux qui guerroient contre Allah et son envoyé [c’est-à-dire de ceux qui refusent d’être islamisés] et qui s’empressent de corrompre le monde [est corrupteur du monde quiconque s’oppose à l’islam], c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que leur soient coupés la main et le pied opposés, ou qu’ils soient bannis de la terre. » (Coran 5.33) ; « Combattez-les ! Allah, par vos mains, les châtiera et les couvrira d’ignominie » (Coran 9.14) ; « Lorsque vous rencontrez les incrédules, frappez-les au cou. » (Coran 47.4) ; etc. etc. etc. Où trouve-t-on dans le Nouveau Testament de tels commandements ? Comment un chrétien pourrait-il donc louer la miséricorde dans l’islam ?
L’enseignement de la haine pour les insoumis et les actes de cruauté commandés tels ceux que je viens de rapporter, sont justifiés par la conviction que les non-musulmans sont absolument mauvais. A cet effet la mythologie musulmane enseigne que tous les hommes, avant même leur création ( !), ont passé avec Allah un pacte par lequel ils se sont engagés à être musulmans (Coran 7.170), en sorte que la seule existence des non-musulmans est synonyme d’apostasie, péché dont le châtiment est la mort (Coran 2.191 ; 4.89 ; 5.33). Sachant qu’« Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause » (Coran 61.4), et qu’il commande le meurtre des apostats (Coran 4.48 ; 8.11-17), de quelle miséricorde un musulman sincère est-il capable ? Pour un musulman convaincu, tuer un apostat est une miséricorde pour la communauté.
Allah ne saurait prendre part à notre misère puisqu’il est non seulement trop grand pour pouvoir jamais s’abaisser jusqu’à nous, mais encore parce qu’il est lui-même l’auteur du mal (Coran 113.2 ; 15.39 ; 38.82 ; 91.7)… raison pour laquelle le musulman prie en disant : « Je me mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé. »[5]. « Allah est le créateur de toutes choses. » (Coran 39.62), en sorte qu’il crée lui-même les péchés : « Vous ne voulez que ce qu’Allah veut que vous vouliez. » (Coran 81.29)… Allah égare les gens (Coran 14.4) et provoque guerres et catastrophes naturelles (Coran 57.22).
Mais si Allah crée le mal, que peut-il reprocher aux hommes qu’il ne doive d’abord se le reprocher à lui-même ? Si Allah crée le mal, le mal est alors une fatalité, puis une nécessité, et enfin un bien… Comment les musulmans pourraient-ils être miséricordieux, c’est-à-dire désireux de supprimer les souffrances d’autrui, puisque ce faisant ils s’opposeraient à la volonté d’Allah qui veut le mal et la souffrance d’autrui ?
Si Allah fait le mal (Coran 113.2 ; 15.39 ; 38.82 ; 91.7), de deux choses l’une : ou bien Allah se renie lui-même en tant qu’il est Un, et dans ce cas il n’y a pas plus de miséricorde en islam que ce qu’il y a d’islam, puisque la profession de l’unicité divine est le tout de l’islam (Coran 112 ; Jc 2.19), ou bien il n’y a pas de différence entre le bien et le mal, et dans ce cas il n’y a pas non plus de miséricorde possible…
« Mektoub ! » « C’est écrit ! » Le sous-développement endémique de tous ordres, ainsi que l’absence de structures de soins et d’œuvres de charité typiques des sociétés musulmanes, trouvent leurs origines dans la soumission à la fatalité d’un destin imposé par l’incompréhensible et non moins cruelle volonté d’Allah, ennemi de la liberté de l’homme : « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. [Les hommes] n’ont pas le choix. » (Coran 28.68) ; « Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. » (Coran 37.96 ; 6.149). Si les hommes ne sont pas libres, ils ne peuvent pas non plus pécher, et donc la miséricorde en islam est nécessairement sans objet…[6]
En refusant la révélation de la nature trinitaire de Dieu, et donc le principe de la différence, fondement de la relation et de l’amour, l’islam imagine Dieu monopolisant par son unicité la totalité de l’être, en sorte que cause unique de tout, y compris des effets produits par les causes secondes (dont les volontés créées), tout est pour lui l’œuvre d’Allah, y compris le mal. « Ce n’est pas vous qui les avez tués, mais c’est Allah qui les a tués. » (Coran 8.17) ; « Si Allah l’avait voulu, il aurait guidé tout le monde, mais Allah a voulu qu’il y ait des humains […] en enfer » (Coran 7.179,186 ; 32.13)… Comment dire qu’Allah est miséricordieux alors qu’il vous a peut-être créé, vous et ceux que vous aimez, pour aller rôtir infailliblement et éternellement en enfer ?
Lorsque le père Salenson affirme avec l’islam que « la miséricorde de Dieu se donne à voir dans une multitude de signes [que sont] les éléments de la création », il tient un discours musulman (Coran 7.57 ; 42.28 ; 28.73), mais non pas chrétien, car pour un chrétien l’univers est créé à partir du néant, et non pas de la misère, or seule la misère ― et en particulier celle du péché ― est la matière propre à l’exercice de la miséricorde… Que révèle l’utilisation des éléments de la création pour justifier le titre de « Miséricordieux » donné à Allah, sinon qu’ayant rejeté la foi chrétienne et perdu de ce fait la connaissance de la Vérité (Jn 18.37), l’islam cherche à donner au mot « miséricorde » une nouvelle, mais non moins fausse signification ? Et comment le père Salenson peut-il vanter le fait que le Coran présente Mahomet comme une miséricorde (Coran 21.107), alors que la vie de celui-ci est un ramassis de tous les vices et péchés les plus immondes, et que prêchant l’islam il a plongé dans toutes sortes de malheurs et pour finir en enfer des millions d’âmes ?
L’Église contemplerait le mystère de la Miséricorde « aussi en ces autres croyants qui confessent leur foien la miséricorde ». J’aimerais bien savoir ce que le père Salenson imagine que l’Église contemple en eux, car, pour ma part, avec Mgr Pavy, archevêque d’Alger (1858), et « le Cœur immaculé de Marie, si pleine de miséricorde », et quelques autres, nous contemplons dans les musulmans « leur aveuglement et leur profonde misère »[7], et en elles le reflet des souffrances du Cœur de Jésus à la vue de leur damnation par l’islam. Faudrait-il le témoignage d’ex-musulmans pour s’assurer de la justesse de notre contemplation ?
Le père Salenson termine son exposé en invitant juifs, chrétiens et musulmans à « contempler le mystère qui les unit : celui de la Miséricorde de Dieu », puisqu’Allah y inviterait (Coran 3.64), et que cela vaudrait mieux « que de creuser le fossé des différences ». Mais s’il est de l’intérêt de l’islam de prétendre avoir quelque chose de commun avec la révélation hébréo-chrétienne pour asseoir sa légitimité, a-t-on réfléchi au mauvais service que l’on rend à tout le monde en acceptant de reconnaître cette prétendue parenté (cf. 2 Co 6.14-18 ; 2 Jn1.7-11 ; Jude 23) ? Ne voit-on l’encouragement donné aux conversions à l’islam de la part de tant d’Occidentaux ignares si même l’Église chante les louanges de l’islam ?! Comment la jeunesse non-chrétienne, mais saine, saine parce que refusant sa mise en esclavage par la charia, comment ne se détournerait-elle pas de l’Eglise pour aller chercher auprès des néo-païens la virilité et le courage d’être soi ? Affirmer la légitimité et le bien de l’islam, est-ce faciliter la conversion des musulmans, ou bien se moque t-on de celle-ci ? Plutôt que de jouer le rôle de faire valoir qu’attend l’islam des chrétiens en ces temps de relativisme généralisé auxquels n’a que trop contribué la catéchèse des dernières décennies, ne serait-il pas du devoir de l’Église de montrer l’absolue originalité du christianisme et les différences essentielles qui le séparent de l’islam ? Au lieu de fortifier l’esprit des chrétiens et de tout honnête homme contre les séductions de cet antichrist caractérisé qu’est l’islam, n’est-il pas profondément troublant de voir l’Église s’ingénier à le rendre aimable ? Jésus venu apporter non pas la paix mais la division (Lc 12.51 ; Mt 10.34), est-Il encore le bienvenu dans la pastorale de Son Église ?
Abbé Guy Pagès
islam-et-verite.com
[1] J’ai déjà eu l’occasion ici de m’exprimer au sujet de la littérature du père Salenson.
[2] Voir mes deux Lettres ouvertes au Pape François au sujet de ses Écrits relatifs à l’islam, ici et là.
[3] L’islam communique aux musulmans à l’endroit des non-musulmans les sentiments du vrai musulman qu’était Abraham (Coran 3.67) : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! (Coran 60.4) ».
[4] Sans parler de la takiya, terme se traduisant par « dissimulation » et signifiant le devoir de dissimuler, frauder, mentir, si les intérêts de l’islam, qui se confondent aisément avec les siens propres, sont en jeu (cf. Coran 3.28,54).
[5] In La citadelle du Musulman, Éditions Tawhid, 2007, Chapitre 27, prière n°97.
[6] Nous pourrions continuer encore longtemps la liste de ces considérations, que l’on pourra retrouver ici, avec quelques autres.
[7]Prière à Notre Dame d’Afrique, de Mgr Pavy : « Cœur Saint et Immaculé de Marie, si plein de miséricorde, soyez touché de l’aveuglement et de la profonde misère des Musulmans. Vous, la Mère de Dieu fait homme, obtenez-leur la connaissance de notre Sainte Religion, la grâce de l’embrasser et de la pratiquer fidèlement, afin que, par votre puissante intercession, nous soyons tous réunis dans la même foi, la même espérance et le même amour de votre divin Fils, Nôtre-Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, ressuscité plein de gloire, règne en l’unité du Père et du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous. Notre-Dame d’Afrique, priez pour nous, pour les Musulmans, pour les Juifs et tous les autres infidèles. Consolatrice des affligés, priez pour nous. » Imprimatur : Augustin Leynaud, Archevêque d’Alger, 21 novembre 1920.
Merci, Monsieur l’Abbé! Merci de cet aperçu si clair et d’aplomb qui contraste tant avec les positions antipodiques de trop de clercs de tous niveaux.
Si nous sommes arrivés à une telle confusion au point de vouloir nous mélanger aux musulmans, c’est que nous sommes encore des bébés spirituels.
La miséricorde réelle découle de la charité, la mère des vertus.
Or,le préalable pour avoir la charité, c’est avoir la grâce des vertus de l’obéissance et de l’humilité.
La question est de savoir les chrétiens connaissent cette subordination de la miséricorde à la charité?
Tant que Jésus n’a pas transpercé notre cœur égoïste, on ne peut comprendre ce qu’est la miséricorde, ni l’amour divin.
Ce qui me désole, c’est que tout le monde, y compris le monde ecclésiastique s’est lancé dans une défense acharnée de l’indéfendable.
Merci abbouna Pagès.
J’ai lu le Coran il y a 35 ans. Depuis, chaque fois que je le peux, je cite quelques versets de terreur. En général mes interlocuteurs sont stupéfiés. Merci à Mr l’Abbé Pagès pour son travail approfondi. Mais comme l’écrit Hamadouche si justement, comment ouvrir les yeux des clercs face à l’indéfendable? Pourtant St Thomas d’Aquin avait déjà bien cerné la question dans la “Somme contre les Gentils” !
“Mahomet a séduit les peuples par des promesses de volupté charnelle au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement. En fait de vérités, il n’en a avancé que des faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert. Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines les plus fausses. Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, à savoir quand une œuvre visible qui ne peut être que l’œuvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré. Il a prétendu au contraire qu’il était envoyé dans la puissance des armes, preuves qui ne font point défaut aux brigands et aux tyrans. D’ailleurs ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la violence des armes, à imposer sa loi à d’autres peuples. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire, il déforme les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient les convaincre de fausseté. C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole croient à la légère.”
Thomas d’Aquin.
Le Père Salenson ancien directeur d’un séminaire inter-diocésain ! Son aspect est celui d’un militant marxiste.
Magistral exposé de l’abbé Pagès, dont je retiendrai en particulier cela pour trouver un lien entre le Père Salenson et l’islam:
« Si Allah fait le mal (Coran 113.2 ; 15.39 ; 38.82 ; 91.7), de deux choses l’une : ou bien Allah se renie lui-même en tant qu’il est Un, et dans ce cas il n’y a pas plus de miséricorde en islam que ce qu’il y a d’islam, puisque la profession de l’unicité divine est le tout de l’islam (Coran 112 ; Jc 2.19), ou bien il n’y a pas de différence entre le bien et le mal, et dans ce cas il n’y a pas non plus de miséricorde possible… »
Cela me rappelle ce qu’enseignait le Père Barbara au sujet de l’islam: un matérialisme saupoudré de quelques superstitions. Dans le fond les marxistes étaient des musulmans qui s’ignoraient. Les superstitions apportent un peu de consolation lorsque l’on constate l’absurdité de l’existence si tout s’arrête à la mort. L’islam parle du divin, du surnaturel et cela qui est recherché dans l’islam par les masses musulmanes selon Benoît XVI.
Maintenant concluons au sujet des enseignements dont rend compte le cher abbé Pagès: cet enseignement de haine et désordre est contraire à l’ordre public universel et à l’ordre public français (Liberté, égalité, fraternité), soit vérité de la liberté, vérité de l’égalité et vérité de la fraternité. C’est pourquoi ce n’est pas contre l’islam qu’il faut lutter mais pour l’ordre public français, l’authentique ordre public. Cela permettra d’assainir la France de beaucoup de mal: avortement, contraception, mariage civil, appels à l’homicide sous couvert de religion, laïcisme comme contraire à la liberté religieuse, écologisme comme contraire à la liberté et au développement etc.
Le salut viendra des laïcs, car c’est sur eux que repose le retour à l’ordre. Ils sont libres dans leur sphère (voir le Compendium 569.2)
« Dans cette situation, certains critères fondamentaux se révèlent utiles: la distinction et en même temps le lien entre l’ordre légal et l’ordre moral; la fidélité à sa propre identité et, en même temps, la disponibilité au dialogue avec tous; la nécessité que, dans le jugement et dans l’engagement social, le chrétien se réfère à la fidélité, triple et indissociable, aux valeurs naturelles, en respectant l’autonomie légitime des réalités temporelles, aux valeurs morales, en promouvant la conscience de la dimension éthique intrinsèque de chaque problème social et politique, et aux valeurs surnaturelles, en accomplissant sa tache dans l’esprit de l’Évangile de Jésus-Christ. »
Songeons que aujourd’hui pour faire régner l’ordre public chez elle, l’Église fait appel aux institutions laïques. Par exemple pour lutter contre la pédophilie des prêtres et parfois du haut clergé, elle fait appel aux institutions judiciaires laïques. Cet exemple nous permettra de remonter aux principes.
Ce ne sera que dans un engagement contre la corruption des institutions, y compris religieuses, et par la libre ouverture au transcendant donc à la fraternité que pourra se régler le problème de “l’islam” (comme si “l’islam” était quelque chose d’autre qu’une négation de l’ordre public) et le clergé aujourd’hui qui appuie la négation de la liberté religieuse et l’ordre public par les laïcistes et l’islam n’a pas sa place dans l’ordre politique. (Sur la notion d’ordre public comme ensemble de valeurs fondamentales, je renvoie à la définition donnée par Jean-Paul II si mes souvenirs sont bons)
Car ce à quoi nous avons assisté depuis le règne de Paul VI en particulier, c’est à une diminution de la liberté religieuse et culturelle dans l’Église et par conséquent dans la société politique.
Autrement dit, ce que nous devons vouloir, c’est le Christ-Roi, “source féconde d’amour et de liberté” et protecteur de la liberté religieuse, droit-pivot des droits de l’homme. Les valeurs surnaturelles confortent les valeurs morales, les valeurs morales fondent les valeurs naturelles.
Ne luttons donc pas principalement contre le mal, mais luttons principalement pour l’ordre public et ses valeurs.
Remarquable de clarté!
Merci à l’abbé Pagès pour ces arguments et ces références précises.
Il nous reste à les faire connaître autour de nous, en particulier aux naïfs victimes de ces discours hérétiques de certains courants d’église.
Du moins quand ces naïfs ne sont pas trop sectaires, car le mal chez les chrétiens occidentaux est profond. Beaucoup sont dans le déni de réalité, refusent et n’écoutent même pas les arguments rationnels qu’on essaie de placer … La fermeture d’esprit, le sectarisme …
Merci à vous, cher et courageux abbé Pagès.
Et honte aux dhimmis comme le prêtre ( mais de qui ? ) Salenson.
il y a un seule chemin une seule vérité c est JESUS CHRIST mais par DIEU comme on veut nous faire croire
Quel courage et quelle intelligence des choses de la foi ! Bravo père Pagès! Pourvu que vous ne soyez pas persécuté par ceux qui devraient défendre notre sainte religion! MV
En tant que connaisseur de l’Islam, je ne peux que constater que Père Pages connaît trop bien l’Islam pour le contredire.
Quant aux autres, qui défendent l’Islam, je ne peux que leur demander humblement, de s’abstenir de commenter ce qu’ils ignorent. L’abstention dans ce cas là fait partie de la miséricorde divine. La non abstention serait une insulte à cette même miséricorde!
Au delà du discours religieux, ce qui me séduit également chez l’Abbé Pagés, ce sont ses démonstrations de logique et de bon sens indiscutables et incontournables qui débouchent inexorablement sur un CQFD magistral.
Tous ses écrits devraient être traduits en arabe !
Très beau texte sans toutefois chercher à vouloir toujours maintenir les portes fermées sur nous-mêmes. C’est Charles de Foucauld qui recommandait de rechercher le dialogue. Est-ce encore possible ? Est-ce nous qui avons peur ? Est-ce nous qui manquons de grâces et d’audace dû à la faiblesse de notre foi ?
Oui, à la lecture du coran, c’est difficile et pourtant, il y a toujours eu des chrétiens dans le monde difficile des musulmans.
La faiblesse de notre foi provient bien plus dans notre monde de l’éducation et de ce monde terrible d’une fausse laïcité vers l’athéisme. Prions + + +
Beaucoup d’évêques ont ouvert les portes de leurs cathédrales pour lancer l’année de la Miséricorde divine, mais ils n’ont pas ouvert les portes de leurs cœurs. Que de prêtres missionnaires en France sans paroisse!!! Les musulmans ont raison de dire que la Miséricorde est une vertu divine, l’être humain n’en est pas capable. Par exemple, les évêques français qualifient les “prêtres missionnaires” de ”prêtres étrangers” ou de ”prêtres venus d’ailleurs”: ce sont des expressions malheureuses! ils envisagent d’écrire une charte pour accueillir les prêtres missionnaires; ils oublient que SEUL L’Évangile constitue une Charte pour accueillir tout homme chrétien ou non, et à plus forte raison un homme-Prêtre: “J’étais étrangers et vous m’avez accueilli”. Dans notre Église, nous sommes très riches en paroles et pauvres en actes. Il ne faudra pas que le droit canon prime sur l’Évangile au risque de ressembler aux scribes et aux pharisiens qui privilégiaient la loi humaine au détriment de la miséricorde divine…
Je réside dans le diocèse de Nîmes et j’apprends par une directrice d’un établissement “catholique” que ce prêtre en chemisette rayée prêche des retraites dans des abbayes et même à la Grande Chartreuse,inutile de se demander pourquoi les vocations monastiques sont si rares.
Vous savez, Père, les chiens, les derniers fidèles disciples du Christ, pourront aboyer tant qu’ils le pourront ; cela n’empêchera pas de passer la caravane des apostats conciliaires qui marchent la main dans la main avec les hérodiens actuels, les franc-maçons de tous poils.
Que pouvons-nous représenter, à coté de la CEF ; François appelle à cette hérésie de la fausse miséricorde prétendument partagée par toutes les religions et futur ciment de la religion syncrétique qui prend forme sous nos yeux ébahis.
Quand est-ce que les Évêques et les Cardinaux lucides se décideront-ils à passer à la contre-offensive ? Car, qui ne dit mot consent ! Jusqu’où peut-on consentir sans devenir complice?
Voudrait-on pousser Jésus à l’intervention, on ne s’y prendrait pas autrement !
L’Église, comme les grand-prêtres à l’époque, ne sont-ils pas en train de crier à Jésus : « Descend de ton ciel ; sinon crève !» ?
Le Pape émérite semble amorcer, ces derniers temps, une réaction. Puissent les Cardinaux Burke et Sarah et les Évêques encore dignes de ce nom, en profiter pour foncer sus au Dragon !
Il n’y a plus de temps à perdre !
Je suis persuadé que Jeanne d’Arc, Saint Michel et les autres, nous attendent ; car nous avons l’arme efficace.
Coupons l’herbe sous le pied des hérétiques, obtenons par la supplication soutenue de notre Divin Sacrifié de montrer la puissance de son amour en accordant la conversion aux musulmans et à ses autres ennemis, qui, alors, avec nous, emporteront la victoire contre le mensonge.
https://asasuite.wordpress.com/2015/03/31/si-on-se-decidait-a-ouvrir-les-yeux/
Êtes-vous d’accord ?
J’aimerais bien connaître la réponse du père Salenson…
Bourgeois,
Merci pour votre message et le lien que vous nous donnez. Que faire ? Comme le disait quelqu’un de bien connu : “Travailler comme si tout dépendait de nous et prier comme si tout dépendait de Dieu.”, pour, avec saint Paul “en sauver au moins quelques uns (1 Co 9.22)…
Je profite de ce message pour remercier aussi tous les autres internautes qui se sont manifestés sur ce forum et refusent leur islamisation programmée en rendant témoignage à la Vérité.
Très cher Abbé Pages, merci pour votre texte clair comme d’habitude.
Comment se fait-il que vous soyez si seul à faire ce travail de vérité si salutaire pour les âmes?
Depuis Vatican 2 il semble que Rome à perdu la foi surtout le dogme “hors de l’église point de salut” qu’ elle ne veut plus entendre. Il ne faudrait plus convertir mais dialoguer ! Quel hérésie sachant qu’ eux sont dans une logique universaliste de domination mondiale…
Pourtant la première oeuvre de miséricorde ( mot dont les modernistes abusent ) n’est elle pas d’avertir les pécheurs et infidèles que si ils meurent ainsi ils vont périr éternellement en enfer ? Jésus à bien dit ” Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne va au père sans passer par moi ” Dieu ne change pas, sa vérité est éternelle aujourd’hui comme hier comme il y a 2000 ans…