Monseigneur Pierre d’Ornellas a été ordonné prêtre le 15 août 1984 à Notre-Dame de Vie puis évêque le 10 octobre 1997 à Notre-Dame de Paris. Depuis le 27 mars 2007, il est Archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, Archevêque Métropolitain de la Province ecclésiastique de Rennes. Depuis 2011, il est Président de la Commission épiscopale pour la Catéchèse et le Catéchuménat. Auteur de nombreux ouvrages dont « Au bonheur des Béatitudes », collection des Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2004 ; « La Miséricorde dessine le visage de mon pontificat. Jean-Paul II », collection des Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2006 ; « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, “Le pur amour est-il bien dans mon cœur ?” », Parole et Silence, 2007 ; « Fin de vie, un enjeu de fraternité », Salvator, mars 2015.
Il est l’auteur de la méditation de cette semaine, pour La Neuvaine pour la France. La voici :
« Marie, la toute sainte »
La France est une terre de saints et de saintes, dons admirables de Dieu. Impossible de tous les nommer, ils sont si nombreux !
Pensons à Blandine, martyrisée à Lyon en 177, avec l’évêque Pothin et 46 compagnons de foi en Jésus-Christ : modèles de ceux qui, aujourd’hui, osent dire leur foi. Parlons de Martin, mort en 397, l’infatigable évangélisateur dont la charité frappe tous les esprits et dont de nombreuses églises portent le nom. Nommons Geneviève, patronne de Paris et des gendarmes, morte en 512. Sa force d’âme, sa prière et la clarté de son jugement font d’elle une incarnation du génie féminin, sentinelle vigilante de l’Invisible.
Sautons les siècles : Saint Louis chercha le juste discernement pour servir le bien commun de tous. Mort en 1270, il est le modèle de l’homme politique par le service désintéressé, par son souci de l’équité. A-t-il connu saint Yves, né en 1253 en Bretagne, qui y exerça la justice en ami des pauvres ? Il inspire aujourd’hui bien des personnes versées dans le délicat métier de la justice.
Qui oubliera Vincent de Paul, mort en 1660, dont la charité pour les plus pauvres est prophétique ? Il inspira tant de saints et de saintes, connus et inconnus, qui aimèrent le plus rejeté ou exclu. Parmi eux, un étudiant, devenu père de famille et universitaire brillant, le bienheureux Frédéric Ozanam, mort à 40 ans en 1853, dont les « conférences de charité » devenues « conférences saint Vincent de Paul » continuent leur mission de bonté évangélique.
Aux lendemains de notre Révolution, surgit l’imprévisible Jeanne Jugan qui, à Saint-Malo, accueillit chez elle une vieille femme aveugle. Elle donna naissance aux Petites Sœurs des Pauvres répandues dans le monde par leurs « Maisons » où règne un esprit de famille : chaque personne âgée y est aimée jusqu’à son dernier souffle. Quel prophète en notre temps où l’accompagnement des personnes en fin de vie interpelle notre fraternité !
Ajoutons la « petite » Thérèse Martin, morte à Lisieux à 24 ans à l’orée du XXème siècle. Face à l’athéisme, ses Manuscrits dévoilent la vérité sur l’homme : chacun, y compris le criminel, est un enfant infiniment chéri de Dieu, riche en miséricorde. Elle est le héraut de l’espérance pour tous. Et ses parents, Zélie et Louis Martin, veuf après 19 ans de mariage, prophètes des saints époux et parents d’aujourd’hui !
À cause de sainte Bernadette, morte à 35 ans, des millions de pèlerins repartent chaque année de Lourdes, convertis dans l’espérance. En 1858, la Vierge Marie lui dit son nom : « l’Immaculée Conception ». Un an plus tard, meurt Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars que l’on est venu voir de partout : prophète des prêtres ordinaires et humbles, habités par la « charité pastorale ».
Plus près de nous, le bienheureux Marcel Callo, jeune de Rennes, arrêté à 23 ans, car, dit le commandant nazi, « Monsieur est beaucoup trop catholique ». Quand il meurt le 19 mars 1945 au camp de Mauthausen, le colonel confie : « J’ai vu le regard d’un saint ». Prophète des témoins de la lumière dans les ténèbres.
Prier pour la France, c’est invoquer l’Esprit de sainteté afin qu’il suscite aujourd’hui les saints dont nous avons besoin. C’est demander à la Vierge Marie qu’elle nous aide à répondre personnellement à Dieu qui nous appelle : « soyez saints car moi, votre Dieu, je suis saint ». Les saints font luire l’admirable lumière d’amour et de paix. Ils forgent une société digne de l’homme à l’image de notre grand Dieu.
Regardant le 3ème millénaire, saint Jean-Paul II – qui nous visita plusieurs fois, – rappela l’« appel universel à la sainteté » que lança solennellement l’Église au concile Vatican II (cf. Lettre du 6 janvier 2001, n.30). Inspiré par un saint français, Louis-Marie Grignon de Montfort, il remit sa vie entre les mains de Marie : « totus tuus ». Elle est « la toute sainte » qui ouvre le chemin de la sainteté à ses enfants. Car « le trésor de la mère appartient à l’enfant », écrivit Thérèse de Lisieux, la patronne secondaire de la France, dans son ultime poème « Pourquoi je t’aime ô Marie ».
La France fille aînée de l’église se relèvera, des Saints, des Saintes, des Elus ont, se lèvent, vont se lever car l’église du Coeur Sacré de Jésus, le Christianisme ne disparaitront jamais, jusqu’au retour de Jésus dans toute sa très Haute Gloire avec sa Sainte Couronne d’Anges et de Bienheureux. Béni soit ce jour décidé par le vrai DIEU !!! Nous sommes encore dans un temps de Miséricorde où tous les peuples de la terre, chacun de nous devons revenir vers le Christ, même le Pape, ses ministres et surtout le clergé Franc – Maçon, car autrement Jésus détournera sa Sainte Face en leur disant : ” Hors de ma vue, vous étiez mes mes ministres, qu’avez – vous fait de mon église, de mes Saintes Paroles, de mon Coeur Sacré ainsi que celui de ma Sainte Mère Marie sans Tâche, la Pure, que je vous ai donné comme Mère au pied de ma Croix où j’ai tout enduré par Amour. A cause de votre dureté de coeur, de votre impureté, de ne plus croire en Moi, ni à mon Père que je vous ai révélé, vous avez commis un très grave sacrilège en induisant en erreur mon peuple pour la perte de tant d’hommes, de femmes dans la damnation éternelle. Loin de Moi, je ne vous connais pas, le lieu de votre condamnation éternelle vous attends.” Merci Coeurs Sacrés de Jésus et Marie. Amen.+++
Belle, très belle galerie de portraits! Ces hommes, ces femmes ont façonné, chacun à sa façon, chacun à son époque, chacun suivant sa sensibilité propre, notre pays tel que nous l’aimons.
Puissions nous être dignes d’eux et de tant d’autres.
Puissions nous, à leur imitation, être à la fois ardents dans la prière, intrépides dans l’annonce de la bonne nouvelle et infatigables au service de nos frères.
Puissions nous sur leurs pas avancer sur ces chemins de sainteté qu’ils ont jalonnées pour nous.
Je voudrais ajouter à cette liste de Saints et Saintes de France, Martyrs, Docteurs de l’Église, vierges et veuves, familles de saints, une toute petite figure, celle de la petite et pourtant déclarée Vénérable Anne de Guigné.
A l’âge de 4 ans c’était, semble-t-il, une enfant insupportable qui n’en faisait qu’à sa tête, malgré les efforts éducatifs d’excellents parents. Mais lorsqu’en 1915 son père mourut pour la France, à la tête de ses chasseurs alpins, le chagrin et le désir de ne pas ajouter à la peine de sa maman furent le moteur d’une conversion exceptionnelle à cet âge. Elle entreprit d’elle-même de dompter son caractère, de se faire tout obéissance et amour, et le tout sous le regard de Dieu et dans le désir de faire sa volonté.
Grâce aux décisions de Saint Pie X sur la première communion, elle put communier pour la première fois à l’âge de six ans ; son évêque, la trouvant tout de même bien jeune, l’avait soumise à un examen ; mais elle s’y était si bien préparée que l’examinateur ne put que déclarer : « Je souhaite que nous soyons toujours au niveau d’instruction religieuse de cet enfant-là ».
Après sa première communion, elle communia chaque fois que cela lui fut possible, avec une telle foi et un tel amour qu’elle paraissait souvent transfigurée.
En revanche, rien d’extraordinaire dans sa vie d’enfant : elle étudiait, elle jouait comme les autres enfants, mais avec un souci permanent de se perfectionner afin de plaire à Dieu. Elle était devenue, sans la moindre ostentation, la plus obéissante, la plus charmante des petites filles, mais ne semblait pas se rendre compte de ses qualités.
Son désir était d’entrer au Carmel pour s’y consacrer entièrement à Dieu, mais Dieu en décida autrement. Elle avait dix ans quand elle fut frappée par une méningite et en mourut, après avoir, dans un dernier acte d’obéissance, demandé à la religieuse qui la veillait la permission d’« aller avec les anges » et l’avoir reçue avec reconnaissance.
Au moment où nos enfants chrétiens, faute de catéchistes suffisamment formés depuis plusieurs générations où les enfants baptisés ont été laissés volontairement dans l’ignorance de la plus grande partie du contenu de l’Écriture et de la Tradition, ont beaucoup de difficultés pour apprendre à vivre en Chrétiens, l’exemple de la petite Anne peut être utile à beaucoup.
J’espère que le Seigneur permettra qu’un miracle obtenu par son intercession facilite aux enfants, en permettant la béatification d’Anne et donc son culte public, l’accès à cette « petite voie », voisine de celle de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui a été celle d’Anne de Guigné.
Pour moi, je la prie chaque jour et il me semble avoir obtenu, grâce à son intercession, certaines grâces, non miraculeuses, évidemment;
Saint Benoit Labre, Sainte Jeanne d’Arc, Saint Bernard de Clairvaux, Saint Denis, Saint Omer, on en oublie, la liste est longue, puisse-t-elle ne pas s’arrêter au 20e siècle, et servir de modèles aux futures générations
..la liste continue avec la canonisation de Sainte Jeanne Émilie de VILLENEUVE de Castres ce 17mai à Rome par le Pape François ..
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