Un mot pour vous dire l’actualité du jour à Rome. Rien n’a été décidé pour les divorcés « remariés » et leur éventuel accès à la communion. La synthèse présentée sur le site du Vatican note le propos d’un cardinal qui demande ce que l’on ferait le jour du sabbat pour l’âne qui tombe dans le puits, suggérant qu’on transpose la parabole aux couples « remariés » qui ont besoin de secours malgré les règles strictes de l’Eglise.
L’importance de la doctrine de l’indissolubilité du mariage a été réaffirmée ; dans le même temps il a été question de « miséricorde », et, comme l’a dit la speakerine, de l’« assouplissement » de la procédure d’« annulation » qui pourrait être confiée à l’évêque dans le cadre de son propre diocèse au lieu de passer par Rome.
Annulation ? Ce n’est sans doute pas le mot employé au synode, même s’il a été lâché devant la presse : la procédure n’aboutit qu’à un constat de nullité, quand celle-ci existe.
Le porte-parole hispanophone du synode a rappelé que le droit canon n’avait pas été refondu « depuis 1983 », sous Jean-Paul II ; il a ajouté que la situation du mariage a beaucoup évolué depuis lors.
Bref, une nouvelle fois, rien de très précis et les choses en resteront probablement là, puisqu’il faudra attendre la convocation d’un nouveau synode à partir du 5 octobre 2015, en écho à celui-ci, pour arriver à des propositions concrètes dont le pape fera la synthèse qu’il voudra.
A noter, l’intervention jeudi matin du cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris : il a parlé clairement de la cohérence de la « vision anthropologique » qui exclut la contraception et fait la différence avec la régulation naturelle des naissances.
Il a déclaré : « Il faut encourager une mentalité ouverte à la vie pour contrecarrer la mentalité contraceptive et la diffusion d’un modèle anthropologique individualiste qui déterminent en certaines régions du monde une forte baisse démographique dont les conséquences sociales et humaines ne sont pas aujourd’hui assez tenues en considération. Dans ce contexte, il faut reconnaître l’utilité des plannings familiaux liés aux diocèses et les associations de familles qui deviennent témoins de la beauté et de la valeur de l’ouverture à la vie. » Voir le reste de son intervention ici, avec ses propos courageux et justes, sur Zenit.org.
Je reviendrai demain sur la réponse du cardinal Burke à l’idée émise par un couple australien qu’il faut « accueillir » en famille les partenaires homosexuels des enfants ou des petits-enfants : elle est pleine de charité, de miséricorde et de justice.
Ne manquez pas non plus le blog d’Yves Daoudal, qui donne quotidiennement ses impressions du synode.
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J’ai lu la semaine dernière que le pape refusait la communion aux divorcés remariés civilement.
La chronique s’intitulait: Le rappel du pape devant les évêques espagnols le 29 septembre 2014.
Est-ce encore les cas?
Vous dites que rien n’a pas encore été décidé concernant les divorcés-remariés.
Ce n’est pas mon cas mais je suis curieuse de connaître si c’est vrai.
Si le cardinal Burke avait été élu à la place de Bergoglio, c’en était fini de la subversion dans l’Eglise.
Aujourd’hui , c’est réparti de plus belle, avec les mêmes méthodes de manipulation des esprits