J’ai eu sans le savoir le nez creux en publiant ici hier mon article sur la loi « égalité femmes hommes » écrit au moment du vote de la loi, en juillet dernier. La nouvelle est tombée il y a quelques minutes : dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’euros, le gouvernement envisagerait de réduire de le congé parental qui serait désormais limité à 18 mois pour la mère, contre 3 ans avant le vote de la loi.
Ce congé de trois ans est proposé à partir du deuxième enfant et rencontre un succès qui dérange : il coûte cher, et en outre il perpétue l’idée que les femmes sont contentes de rester à la maison, affreux passéisme.
La loi d’égalité prévoyait que la totalité du congé ne pouvait être pris qu’au cas où le père – pardon, « l’autre parent » – en prendrait six mois. C’était déjà une négation du rôle spécifique de la mère auprès des très jeunes enfants, mais comme après tout il y a maintenant des « familles » avec « deux papas », tout cela était cohérent. Avec l’idéologie du genre surtout.
Mais il faut l’être encore davantage. Selon Le Parisien, c’est au nom du « principe d’égalité » que le gouvernement fera lundi l’annonce de ce nouveau pas vers l’« égalité réelle ».
Personne n’est dupe : si la volonté idéologique du gouvernement Valls ne fait aucun doute, le motif premier est économique. Tout le monde sait bien que dans la vraie vie, les pères ne sont pas nombreux à vouloir ou à pouvoir interrompre leur activité professionnelle pour s’occuper de la maison et des enfants. L’hypocrisie est là : le gouvernement table sur les « stéréotypes de genre » pour anticiper un marge désintérêt des pères pour ces 18 mois de congé qui leurs seraient généreusement offerts – avec 300 à 400 millions d’euros économisés sur la « branche famille ».
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Qui trinque ?
Encore la famille!!!
C’est évidemment plus facile d’économiser sur des mères sans défense que sur des élus départementaux et régionaux qui reversent une partie de leur solde au parti.
Il est urgent d’organiser activement la riposte.