Le cardinal Burke reçoit Thomas McKenna à Rome. © Catholic Action Insight. |
Le cardinal Burke a fait une vigoureuse mise au point sur les propos du pape François qui, interrogé sur les homosexuels, avait déclaré lors d’une interview informelle : « Qui suis-je pour juger ? » « Nous devons juger les actes, nous n’avons pas le choix », a expliqué le préfet de la Signature apostolique lors d’une interview télévisée. Mais il s’agit de juger les actes, et non les personnes, a-t-il ajouté.
Les propos du pape ont été largement diffusés et utilisés pour faire croire à un changement de l’enseignement de l’Eglise à propos de l’homosexualité et des actes homosexuels, comme s’il avait fait disparaître tout jugement moral à cet égard. Ces fausses notions à propos de la déclaration de François, ainsi que les qualifie John-Henry Westen de LifeSite, ont été éclairées de manière décisive par le cardinal.
« Des jugements à propos de certains actes, nous en portons tout au long de la journée : c’est là le sens de la loi naturelle – choisir le bien et éviter le mal. »
Pour autant, précise-t-il, si nous pouvons juger les actes et les qualifier de gravement peccamineux, nous ne pouvons pas dire à telle personne en particulier qu’elle est en état de péché grave : « Peut-être commettez-vous l’acte sans savoir qu’il est gravement peccamineux, ou peut-être n’êtes-vous pas pleinement consentant, qui sait ? Ce type de jugement-là est à part. Mais les actes eux-mêmes, nous devons les juger, et nous ne pourrions pas avoir une bonne vie morale sans cela. »
Rappelant que nous aurions très peu tendance à dire : « Qui suis-je pour juger ? » si nous voyions commettre un meurtre, le journaliste de Catholic Action Insight Thomas McKenna interroge alors le cardinal sur le véritable sens des paroles du pape François : celui-ci voulait-il que l’on ne condamne plus le « mariage » homosexuel, par exemple ?
« Ce n’est certainement pas ce qu’il voulait dire car il a lui-même dit à d’autres occasions qu’il est un fils fidèle de l’Eglise. (…) Je ne suis pas non plus intolérant à l’égard des personnes qui sont attirées par le même sexe. J’ai une grande compassion pour elles, spécialement dans notre société actuelle où bien des jeunes gens sont menés vers l’activité homosexuelle alors qu’ils ne l’auraient pas été par le passé, en raison du relâchement complet des mœurs et de la corruption de celles-ci. J’ai une grande compassion pour eux mais cette compassion signifie que je veux qu’ils connaissent la vérité, afin qu’ils évitent les actes peccamineux pour leur propre bien, pour leur propre rédemption – cela implique d’aider ces personnes. Aujourd’hui, certes, cela est mal reçu de la part d’homosexuels qui ont un projet politique agressif, mais cela ne veut pas dire que ce ne soit pas la bonne approche. »
Et face à cette pression, le silence reviendrait à « présider à la destruction de notre société ». Un silence et une inaction qui sont encouragés par les « erreurs de compréhension » à ce propos : « Malheureusement, cela conduit beaucoup de gens à ne pas faire ce qu’ils devraient faire, c’est-à-dire aider les personnes qui souffrent dans cette situation.
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Pour mon usage personnel et dans ma pratique je distingue toujours homophilie et homosexualité, pédophilie et pédosexualité, désir d’infidélité et infidélité. J’estime que faire nettement la différence entre l’attirance et le comportement est utile et fécond.
Je ne me suis jamais permis de « reprocher » à qui que ce soit son comportement, ou à « blâmer » qui que ce soit, même lorsque j’ai la certitude qu’il s’agit d’un comportement pathologique, pervers, toxique et nuisible à celui qui le pose. Je ne « reproche » pas à un fumeur de fumer, à un alcoolique de boire, à un toxicomane de se droguer.
Je considère que chacun « fait ce qu’il veut » ou plutôt « ce qu’il peut », car nous sommes grandement influencés par nos gènes et notre histoire que nous n’avons pas choisi, et par la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Mais toujours, en toute circonstance, et avec tous, j’ai le désir de soutenir toute libération permettant un plus grand épanouissement. Et il y a pour moi des choses « objectives », ‘indéniables » : les jambes sont faites pour marcher, sauter, danser pas pour garder les pieds dans un bloc de béton.
Merci Cardinal de le dire.
John-Paul Lucas
ah oui, John-Paul,
“these boots are made for walking” (il y a une version française de l’air connu), mais de cette chansonnette à succès, vous en savez sûrement la fin,
Et puis à vous lire, on aurait l’impression que vous justifiez la pédophilie…. Parce que des libérations comme celles que vous décrivez….cela risque de finir mal comme dans la chanson
et pour être sérieux, ce raisonnement “de liberté” est passablement ambigü : un pédophile pourrait en dire autant !
“cherchez l’erreur” !
Le « pardon » suppose la « loi », l’attitude pastorale la « doctrine » ou la « règle ».
On ne peut pardonner que une transgression, une trahison. Encore faut-il que le « transgresseur » ou le « traître » donne des gages redoublés de fidélité et s’engage à ne plus fronder. Dans les cas contraire, ce ne peut-être que le peloton d’exécution, ou le bannissement.
Le pardon ou l’oubli ne peut être que le pardon ou l’oubli d’une « faute ». Or le monde contemporain a horreur de la notion de « faute » qu’il évacue complètement au nom de la libre subjectivité.
« La chair est triste et j’ai lu tous les livres » écrivait le poète.
Était-il à la recherche d’un autre divertissement ou d’un sens à sa vie. Nul ne le saura..
C’est bien à cause d’une ascèse qui donne un Sens à la vie dans le dépassement du plaisir des sens que l’Église catholique est « attaquée » de tout côté.
C’est la volonté délibérée d’un hédonisme débridé (sans bride) qui guide une partie du monde occidental qui n’a plus besoin de travailler pour vivre.
Hédonisme et jouissance comme sens à la vie, pour cacher le non sens, l’absurde.
Revendication furieuse de la vanité, de la vacuité de la vie.
« Vanité des vanités, tout n’est que vanité » lorsque l’on perd Dieu de vue, lorsque l’eschatologie disparaît. L’Église peut-elle masquer la fin des temps ?
Shimon Levi
Merci au Cardinal Burke d’éclairer, en cette circonstance, les paroles du Pape François.
Il est bien honnête de sa part de le faire…….
Mais enfin pourquoi le Pape François est-il souvent aussi ambigu dans ses propos ?
Les adversaires de l’Eglise se gaussent de ses propos qu’ils jugent à leur avantage…..
Le Saint Père cherche quoi au juste ? On a le droit de se poser des questions…..surtout que la polémique ne se limite pas aux paroles prononcées ci-dessus mais à bien d’autres déclarations tout aussi ambigües !.
merci au Cardinal de défendre ainsi notre Pape François dont on n’a que trop tendance à déformer les paroles toujours empreintes d’humilité, pour faire valoir les idées à la mode ….
Dixit : « Peut-être commettez-vous l’acte sans savoir qu’il est gravement peccamineux, ou peut-être n’êtes-vous pas pleinement consentant, qui sait ? Ce type de jugement-là est à part. Mais les actes eux-mêmes, nous devons les juger, et nous ne pourrions pas avoir une bonne vie morale sans cela. »
L’Église se doit d’être vigilante tout en nous sensibilisant dans nos erreurs et cela passe aussi, par l’accueil des pécheurs que nous sommes tous! Oui, c’est en se tendant une main sincère les uns envers les autres pour chercher réellement à s’améliorer. Il faut garder une certaine porte d’ouverture et le plus grand danger pour nous, c’est de toujours rechercher à enlever la paille dans l’œil de nos frères…
Si ton frère ne veut pas écouter et s’éloigner de ses erreurs, le chapelet est l’un des meilleurs remèdes pour les soutenir et de porter la croix!
Pour tous ceux et celles qui prient régulièrement, un fait demeure avec la force de l’Esprit Saint, il ne faut jamais avoir peur de dénoncer les erreurs de nos sociétés en générales pour éviter de devenir des complices du silence!
Désolé mais Notre Très Saint Père n’est pas Dieu le Père.
Ses jugements sont faillibles quant à la culpabilité “absolue” des personnes. Et le pape est obligé d’avoir l’humilité d’accepter qu’il peut faire une erreur. Ce qui n’empêche pas qu’il est berger, il doit protéger les Catholiques (en premier), même si c’est désagréable et que cela le fait mal voir des médias.
Cependant il ne faut pas oublier que le Pape a le pouvoir des clefs. Par exemple en interdisant l’appartenance à la franc-maçonnerie ou en obligeant l’assistance à la messe les dimanches et fêtes d’obligation, il n’écrit pas une loi absolue mais une loi temporelle qui FAIT que y contrevenir DEVIENT un péché. Il a ce pouvoir et il peut (doit) l’utiliser.
En conséquence il peut (et tous les papes l’ont fait) prononcer des sentences de jugements à l’égard de certaines personnes (excommunication, suspens a divinis…). Ce ne sont là que des sentences personnelles, c’est vrai ; mais il suffit de prendre l’excommunication des francs-maçons pour trouver une sentence générale qui s’applique à toute personne commettant un certain acte (en l’occurrence adhésion à la franc-maçonnerie).
Enfin sur la forme : Une justification plusieurs mois après est pathétique ! Combien a-t-il fallut d’heures de réflexion pour réussir à trouver une justification bancale à des propos qui marquent en quelques instants des millions de gens. Combien parmi eux liront cette justification ? Prions pour que Notre Très Saint Père monte dans la vertu de Prudence, car ses envolées ont déjà fait bien du mal à l’Église.
Merci au Cardinal Burke d’avoir levé cette ambiguïté dommageable, et pour les intéressés, et pour l’Église.
L’idéal serait qu’il n’y ait plus de déclarations à portée médiatique qui soit ambiguë.
Non, pas franchement. L’ambigüité (et l’irresponsabilité du propos) n’ont pas été levés par cette tentative insuffisante et maladroite de mise au point : v. ci-dessous ce que j’en ai écrit.
Quant aux dégâts de ces propos de François 1er, ils sont incalculables; Nous allons le payer très cher !
Le Saint Esprit aurait dû se débrouiller pour que la cardinal Burke soit élu à la place de Bergoglio. Quelle clarté de discours et de doctrine!. La bête noire des progressistes, des médias et des ennemis de l’Eglise et viré de la congrégation des évêques pour cette raison.
La déclaration du Pape manquait de clarté:
– au lieu de juger, il aurait mieux fait d’utiliser CONDAMNER
– il aurait dù faire le distinguo acte/personne.
Cela me rappelle Jean Paul II qui avait dit que l’Eglise aussi était pour liberté égalité fraternité; il aurait dù expliciter le sens ecclésial de ces trois mots , sens différent de celui donné par les frères La Grattouille!
François a été éduqué chez les jésuites et il est connu que les jésuites répondent à une question par une autre question. Le Cardinal Burke a remis ses propos à leur place, merci à lui.
Non, pas franchement.
Ce n’est pas une “remise à sa place”, vraiment. C’est insuffisant.
JUGER, nous le faisons chaque jour pour distinguer le Bien du Mal.
Ce qu’il ne faut pas faire, c’est CONDAMNER.
JUGER, nous le faisons chaque jour pour distinguer le Bien du Mal.
Ce qu’il ne faut pas faire, c’est CONDAMNER.
Mon commentaire précédent n’a pas été pris en compte!
Chère Madame,
D’accord, c’est le cardinal Burke, qui est l’un des moins intolérants envers le magistère infaillible, liturgie comprise.
Mais franchement, comment se réjouir de telles imprécisions du genre :
“si nous pouvons juger les actes et les qualifier de gravement peccamineux, nous ne pouvons pas dire à telle personne en particulier qu’elle est en état de péché grave : « Peut-être commettez-vous l’acte sans savoir qu’il est gravement peccamineux, ou peut-être n’êtes-vous pas pleinement consentant, qui sait ? Ce type de jugement-là est à part” (c’est ce que l’on rapporte des propos du cardinal) : ah bon ? et lorsque ces actes “peccamineux” portent atteinte à la morale naturelle, je devrais avoir un “jugement à part ” ? Comme c’est mal dit ou alors on croirait lire les propos du RP Annat s.j., brocardé par Pascal dans “les Provinciales” pour sa casuistique….
-.« Ce n’est certainement pas ce que François 1er voulait dire car il a lui-même dit à d’autres occasions qu’il est un fils fidèle de l’Eglise. (…) Je ne suis pas non plus intolérant à l’égard des personnes qui sont attirées par le même sexe…. etc., etc.”. Bon , en lisant cela, je me suis demandé si le cardinal Burke tenait davantage à sa fonction de cardinal qu’à son rôle de “gardien des portes” (pour que les portes de l’enfer ne prévalent point contre l’Eglise du Christ). J’aimerais bien me tromper, par les temps (dramatiques) qui courent.
Il me semble que ma réaction d’hier à cette article (elle est critique, mais “Riposte catholique” est une tribune) a été censurée.
Ce n’est pas bien de critiquer Mgr Burke ? Cette critique est-elle scandaleuse ? Si oui, pourquoi ?
et merci pour une réponse (motivée).
Le Pape François donne lui-même, ici, cette semaine, l’explication de sa parole : “qui suis-je pour juger ?”
celui qui juge « se trompe, s’embrouille l’esprit et va vers une défaite ». Juger l’autre revient à « confondre la réalité » : « celui qui juge est si obsédé par celui qu’il veut juger que cette paille ne le laisse pas dormir ! Il oublie sa poutre et confond paille et poutre. Celui qui juge finit mal car prendre la place de Dieu revient à parier sur une défaite : celle d’être jugé de la même façon qu’on a jugé ».
Suivre l’exemple de Jésus, le premier défenseur
Le Pape François ajoute que « Dieu prend du temps pour juger » alors que celui qui juge « le fait immédiatement ». « Seul Dieu juge, ajoute François, et ceux à qui Dieu donne l’autorité de le faire ». Jésus est un exemple à suivre pour le Pape : « Jésus, devant Dieu, n’accuse jamais ! Au contraire, il défend ! C’est le premier Paraclet. Ensuite arrive le deuxième, l’Esprit Saint. Et l’accusateur est le démon, Satan. Oui, Jésus jugera, à la fin du monde, entre temps, il intercède, il défend » détaille François. Celui qui est jugé pourra toujours compter sur la défense de Jésus, son premier défenseur, son premier avocat.
En somme, celui qui juge « imite le principe de ce monde, qui va toujours derrière les gens pour les accuser devant le Père, affirme le Pape, alors que le Seigneur nous donne la grâce d’imiter Jésus, et pas d’imiter l’autre, qui nous détruira au bout du compte ». Plus qu’un accusateur, le Pape François conseille d’être un défenseur des autres devant Dieu : « si je vois une mauvaise chose chez un autre, je vais me taire, aller prier et le défendre devant le Père, comme le fait Jésus. Prier pour lui, mais ne pas le juger ! Il faut bien se souvenir de cela quand vient l’envie de juger les autres », a conclu François.
Il faudrait que le pape François 1er, avec ces propos qui font fonction de rectificatif (fort tardif en tout cas), soient expliqués tels que vous les restituez, à un juge “normal”, à un responsable d’une institution qui dispose d’une légitimité constitutionnelle, à un général d’armée, etc.
Je serais curieux du résultat…..
Je ne sais pas si le cardinal Bergoglio a eu l’occasion d’être partie prenante dans un procès civil ou un procès pénal, ou s’il a eu l’occasion de collaborer avec un avocat….
Qu’en pensez-vous, cher Monsieur ?
Merci de publier TOUS les commentaires. Ils ne se sont pas “arrêtés” au 8 septembre. Je me suis donné la peine d’en donner un, et il y en a sûrement d’autres car vous savez très bien que cette réponse du cardinal Burke, louable dans ses intentions, fait tout de même problème.
ON ne peut PLUS se permettre de pratiquer la langue de bois, sous prétexte que c’est le pape, les cardinaux ou les évêques (hors magistère infaillible, surtout s’il est proclamé solennellement).
D’avance merci.
Bientôt le Yom Kippour, le grand pardon.
S’il a pardonné à Judas et à Pierre, le Seigneur nous pardonnera aussi.
Du fond de l’abîme, je crie vers toi Seigneur, Seigneur écoute ma voix.
Si tu retiens les fautes Seigneur, Seigneur qui tiendra devant Toi ?
De Profundis
Le “De Profundis” est le psaume n° 130. Il est le 6ème des 7 Psaumes de pénitence, composés par le roi David.
Quelle que soit la profondeur de l’abîme où il est tombé, le Seigneur entend la voix de qui l’appelle.
De profundis clamavi ad te, Domine, Domine, exaudi vocem meam.
Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur, écoutez ma voix.
Fiant aures tuæ intendentes in vocem deprecationis meæ.
Que vos oreilles soient attentives aux accents de ma prière.
Si iniquitates observaveris, Domine, Domine, quis sustinebit ?
Seigneur, si vous tenez un compte de nos iniquités, qui pourra subsister devant vous ?
Quia apud te propitiatio est, et propter legem tuam sustinui te, Domine.
Car vous êtes plein de miséricorde, et à cause de votre loi. j’espère en vous, Seigneur,
Sustinuit anima mea in verbo ejus, speravit anima mea in Domino.
Mon âme attend, confiante en votre parole, mon âme espère dans le Seigneur.
A custodia matutina usque ad noctem, speret Israël in Domino.
Depuis le point du jour jusqu’à la nuit Israël espère dans le Seigneur.
Quia apud Dominum misericordia, et copiosa apud eum redemptio.
Car près du Seigneur la miséricorde, et abondement près de lui la rédemption.
Et ipse redimet Israël ex omnibus iniquitatibus ejus.
Et lui-même rachètera Israël de toutes ses iniquités.
Requiem aeternam dona eis Domine, et lux perpetua luceat eis. Amen.
Le repos éternel donnez-leur, Seigneur, et que la lumière éternelle les illuminent.
Qu’il y ait un créateur, Que le Christ soit ressuscité ne préoccupe pas beaucoup de satanistes, mais que cela débouche sur une éthique (notamment sexuelle) devient plus embêtant; on finirait par se sentir coupable!
C’est à cause de son éthique que l’église catholique est attaquée, éthique exigeante, chemin propice aux chutes. Il est donc indispensable, à la fois de redire la fin, l’objectif, et dans le même mouvement d’aider ceux qui chutent à se relever.
Exercice oh combien difficile!
Merci, Courivaud pour votre remarque, j’ai moi-même envoyé le commentaire récent du Saint-Père à sa parole “qui suis-je pour juger?”, réponse par ricochet au cardinal Burke, mais mon petit papier reste en attente de modération…
En effet, cher Monsieur,
Ce n’est pas la première fois que se prolongent ces “attentes de modération”.
La question est de savoir si, au motif que l’on “modère” les propos (et ceux-ci ne le sont pas toujours et je passe sur les gros mots : il y a en effet des remarques qui réjouiraient facilement les opposants de toutes les “phobies”, mais qui sont surtout à la limite de la diffamation), on accepte ou on refuse un véritable débat, même si cela met en cause “le Concile” (comme s’il n’y en avait eu qu’un dans l’histoire de l’Eglise, d’ailleurs).
Faudrait-il que le “centrisme” tienne lieu de vérité révélée ? faudrait-il qu’au motif que l’on se montre réservé vis à vis de la communication des papes depuis Vatican II, nous soyions taxés de contempteurs de l’Eglise catholique ?
Faudrait-il que le magistère “authentique” qui n’est qu’un zig-zag, très souvent anti-pédagogique, vienne remplacer le magistère “infaillible” (non abrogé par “Vatican II”, soit-dit en passant) avec la caution sinon l’appui de Riposte catholique au motif que le magistère “authentique” est écrit “par le pape” ?
Certains murs de Berlin doivent tomber. En ce qui me concerne, je n’attendrai pas 29 ans, comme celui de l’histoire.
Parce qu’il est « trinitaire » le christianisme est « intrinsèquement », « essentiellement » amour, relation amoureuse. Et parce qu’il est « intrinsèquement amour » le christianisme correctement vécu est paix et concorde. Un monothéisme non trinitaire ne peut être que « autoritaire », demande de soumission aux mitsvot ou à la parole de Dieu. Le Christ n’abolit pas la loi, il va au-delà de la lettre, directement à la relation fondatrice, celle du Père et du Fils.
Shimon Levi