Réunis à Rome à l’initiative de LifeSiteNews, le plus important site d’informations pro-vie et pro-famille, Human Life International, organisation pro-vie catholique internationale, et Family Life International, ONG néo-zélandaise pour la vie et la famille, une cinquantaine de responsables pro-vie du monde entier ont signé le samedi 3 mai un appel aux évêques afin qu’ils refusent la communion aux responsables politiques qui soutiennent l’avortement.
La première réunion annuelle du « Rome Life Forum » s’est déroulée au Vatican en présence de nombreux responsables et délégués de mouvements basés dans seize pays, depuis le très influent HazteOir d’Espagne à l’American Life League, en passant par 40 Days for Life, le Population Research Institute, la Fondation Lepanto d’Italie… La France était représentée par le Collectif en Marche pour la Vie et l’association Droit de Naître. La liste complète des signataires est ici
La réunion s’est achevée par une session ouverte au public avec des conférences du cardinal Raymond Burke et de George Weigel, universitaire et biographe de Jean-Paul II.
Lors de sa conférence le cardinal Burke a rappelé le sens du refus de la communion. Les médias le présentent comme une punition, une discrimination, une mesure vexatoire. Le cardinal, spécialiste du droit de l’Eglise, préfet de la Signature Apostolique, met cela sous un autre jour, parlant du « grave scandale causé par les législateurs, les juges et les responsables politiques qui se disent catholiques et qui se présentent à la sainte table alors qu’au même moment, ils soutiennent, voire promeuvent des lois qui violent la loi morale dans ses aspects les plus fondamentaux. » Et de poursuivre :
« La discipline de l’Eglise, depuis les temps de saint Paul, a mis en garde ceux quipersistent obstinément dans péché grave et manifeste à ne pas se présenter pour recevoir la sainte communion. Cette discipline n’est pas une punition mais la reconnaissance de l’état objectif de l’âme des personnes engagées dans un tel type de péché. Elle les empêche de commettre un sacrilège en violant la sainteté incomparable du Corps et du Sang, de l’Ame et de la Divinité du Christ, et assure la sauvegarde de la communauté chrétienne et la communauté au sens large du scandale, c’est-à-dire d’être amenés à penser que la violation de la loi morale, en ce qui concerne par exemple la dignité inviolable de la vie humaine, l’intégrité du mariage et de la famille, et la liberté de conscience, n’est pas peccamineuse, ne rompt pas gravement la communion avec Notre Seigneur. »
Jaime Avidal
Voici notre traduction du texte intégral de l’appel (l’original est ici).
Nous, leaders pro-vie, appelons les évêques du monde entier à faire preuve de miséricorde à l’égard des hommes politiques catholiques favorables à l’avortement.
Considérant que saint Paul a écrit au chapitre 11 de la Première Lettre aux Corinthiens : « Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement (…) mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps. » (1Co 11:29) ;
Considérant que le canon 915 du Code de droit canon de l’Eglise dispose que « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion » ;
Considérant que le cardinal Joseph Ratzinger a écrit en 2004, dans une lettre aux évêques des Etats-Unis d’Amérique intitulée Aptitude à recevoir la sainte communion, qu’un responsable politique catholique qui vote pour des lois permissives en ce qui concerne l’avortement et l’euthanasie « doit » se voir refuser la communion après avoir été dûment instruit et mis en garde ;
Considérant que les responsables politiques catholiques qui soutiennent l’avortement sont déjà en état de péché grave, et qu’en recevant la sainte communion ils aggravent leur péché par le sacrilège ;
Considérant qu’en se voyant donner la sainte communion de tels responsables catholiques peuvent bien être amenés à croire qu’ils jouissent de la santé spirituelle et qu’ils n’ont dont besoin d’aucun remède ;
Considérant que la distribution de la sainte communion aux responsables politiques pro-avortement est cause de scandale pour les autres fidèles en ce qu’ils peuvent en venir à penser que le soutien à l’avortement n’est pas un péché si grave, et qu’elle sape ainsi le travail pro-vie ;
Considérant que refuser la sainte communion constitue un efficace réveil des consciences afin de revenir vers une authentique vie de foi ;
Considérant qu’il est contraire à la miséricorde de laisser nos frères qui vivent obstinément dans un état de péché public y languir sans mise en garde ;
Nous soussignés demandons aux évêques de l’Eglise catholique à refuser la sainte communion aux responsables politiques pro-avortement, comme un acte d’amour et de miséricorde à l’égard de ces personnes.
tour évèque devrait être contraint de prononcer l’excommunication de chaque avorteur !!!!
Elle l’est déjà !
Selon selon le pape François “on ne peut pas recevoir la communion sacrée… en particulier quand on soutient l’avortement” (Aparecida 2007 au 436)
Voilà qui est clair, net et …catholique!
merci